Ma vie s'est arrête le jour où mes parents sont morts. Mais moi, j'étais pas morte, et j'aurais préféré mille fois mourir avec eux, que ne pas mourir et être encore vivante alors que eux étaient morts.
Les larmes coulaient sur mes joues comme une fontaine infinie de tristesse elle aussi infinie...
La journée s'était si bien déroulée pourtant... je venais d'avoir 16 ans et mes parents venaient de m'offrir un cheval et une voiture, et ils m'avaient aussi promis de m'emmener en vacances à l'Eurodisney de Floride. Mais non car la vie, ou plutôt la mort, a préféré que Richter Von Brücken, le plus cruel des sérial killer spécialisé dans le meurtre sanglant de milliardaires, se dresse sur notre chemin de la vie.
Je me souviens encore, je fusse réveillée en pleine nuit par des bruits étranges... Je me levasse, chaussasse mes chaussons Dior en fourrure et décendîmes les escaliers de notre belle demeure... C'est là que je le visse, lui, le tueur de mes parents, en train de tuer mes parents ! Il avait le plus grand des couteaux que j'eusse jamais vu de ma vie entière, même plus grand encore que tous les sabres de collection que mon père aimait à collectionner de son vivant. Et c'est là, dans la salle des armes de collection que l'horrible bonhomme faisait son office. Je croisâme le regard de ma mère, étouffant un sanglot, pendant que Richter Von Brücken l'étouffait aussi, ma mère, pas le sanglot.
— Non ! je vous en supplie ! Ne tuez pas mes parents! hurla-je en m'écroulant par terre.
— Ah ah, ah ah ah, ah, ah ! rit-il de son rire de maniaque dégénéré... Tu ne le sais pas, mais tes parents sont déjà MORTS !!!!!!
— NON ! hurla-je encore en pleurant plus fort.
— Et te voilà orpheline ! rit-il avant de sauter par la fenêtre en m'abandonnant seule pour toujours dans le noir éternel de ma vie.
J'entendis sa twingo s'en aller de notre propriété. Cela me sembla durer une éternité car notre jardin était vraiment très grand, et ensuite, quand je fus seule, avec les cadavres de mes parents, je les prîmes dans mes bras en pleurant et en les appelant, mais comme ils étaient morts ils ne m'entendaient pas... Les larmes ruisselaient toujours sur mes joues trempées. Je pris le plus grand couteau du monde, tellement affuté que la pleine lune de minuit se refleta sur la lame et m'ébloui. Je hurla et jeta l'arme loin de moi.. C'était un signe de mes parents fraîchement morts pour me supplier de continuer à vivre !
Je referma mes yeux éblouis par la vie et m'évanouia sur le sol.
✝✝✝✝
L'orphelinat anglais Blackmore se dressait comme un géant dressé dans le ciel noir de la Picardie. Ses fenêtres étaient comme les yeux d'un géant qui me regardait approcher comme une pauvre malheureuse dans mon complet Chanel de deuil. Je levais ma voilette en mousseline noire Lolita Lempika pour mieux plonger mes yeux dans ces faux yeux qui me contemplaient avec tout le mépris d'une créature sans âge et quand la bouche s'ouvrit, c'était la porte d'entrée. Des gens m'y attendaient.
La directrice de l'orphelinat pour jeunes filles s'appelait Mogadicia di Buffala d'après la brochure que j'avais reçue après avoir déclaré mon orphelinage auprès des services sociaux pour riches.
— Pontoisine Rodriguez ? demanda la dame avec un air de vieille sorcière.
— Oui c'est moi bonjour mes parents sont morts, dis-je en m'inclinant très bas pour lui faire honneur.
— Vous allez vivre ici maintenant Pontoisine et laissez-moi vous dire que ca va filer droit, vous étiez riche chez vous mais ici vous êtes riche mais vous êtes chez moi et ca ne va pas se passer pareil je peux vous l'assurer mademoiselle.
Elle me faisait un peu peur et je la sentais vaguement hostile mais c'était ainsi la dure existence d'orpheline, il me semblait bien que c'était interdit d'avoir une maîtresse d'orphelinat qui soit sympathique.
Derrière les rideaux je vis des formes qui me regardaient à travers les rideaux, et je savais que c'était les autres orphelines et mon coeur battit dans ma poitrine solitaire. Mogadicia poussa mes valises du pied jusqu'à ma chambre.
— Voila tu dormira là à partir de maintenant, dit Mogadicia en me montra la chambre où j'allais dormir. Ta camarade de chambrée est punie parce qu'elle a chatouillé trop de monde mais tu feras sa rencontre demain quand elle reviendra de la cabane des punis.
— C'est plutot joli et je pense que
Elle claqua la porte et s'en alla.
Épuisée par ma journée je fis ma toilette et je m'endormis après avoir essayé de mettre le wifi sur mon téléphone sans y arriver.
♀♀♀♀
Je marchais dans les jardins de l'orphelinat, la mine triste, quand j'entendis un bruit suspect. Je hurla, effrayé d'abord, parce que je crus un instant que c'était Richter Von Brücken qui revenait pour finir son sinistre oeuvre, mais je fut bien surprise à la place !
Je reçu un baton sur le côté de la tête. Je hurla encore, mais parce que j'avais mal. Le bâton chuta par terre, je le regardit avec une envie de vengeance, quand soudain je fut percutée par quelqu'un.
- Aïe ! m'écriais-je en chutant au sol à côté du bâton.
- Holala, excuse moi ! s'écria une voix que j'analysais aussitôt comme étant féminine.
Je papillotta des yeux, troublée par la personne qui se trouvait devant moi, ou plutôt au dessus car elle n'était pas tombée, elle.
C'était une fille, comme je n'en avais jamais vue avant, car je n'en avais jamais vue avant, parce que je n'avais pas le droit d'en voir. C'est d'ailleurs pour cela que j'étais impatiente d'aller à Eurodisney de Floride, pour voir les princesses, qui sont des filles. Mes parents m'avaient toujours interdit d'en côtoyer, en privée comme lors des parties de chasse à cours. C'était à cause de ma tante Sapphia, "qui aimait un peu trop les filles" d'après mes parents, qui ne voulaient pas que je termine pareil. Je n'avais jamais vraiment compris ce qu'ils voulaient dire. Mais je me pliais à leurs instructions car ils m'avaient offert un chien, mais malheureusement lui aussi Richter Von Brücken l'avait tué lors de la terrible nuit.
Elle était bronzée, avec des cheveux courts bruns et même pas permanentés, et pourtant je me sentit toute bizarre en la regardant avec mes yeux ébahis. Elle portait un bas de jogging adidas, des baskets nike et un mini haut Pimkie spécial sport extrême avec le logo FISE. Je hoquetait de stupeur en voyant qu'elle exhibait un anneaux à son nombril... Elle était surement une punk comme dans les films, c'était bien ma chance de tomber sur ce genre de personne dès mon arrivée ! Peut-être avait-elle même un tatouage perdus sous ses vêtements, comme une tête de mort ou une canette de bière ailée. Je fus encore plus troublée en croisant son regard dangereux et sportif à la fois.
— Eh, tu es nouvelle ? me demanda-t-elle en me tendant la main.
J'attrapais sa main, peut-être un peu plus vite que je l'aurai fait pour quelqu'un d'autre. Ma main, douce et régulièrement enduite de crème, effleura la sienne, couverte de terre et de cales à cause du sport comme le free fight, avant de l'agripper sensuellement.
— Oui je m'appelle Pontoisine... Pontoisine Rodriguez.
— Pontoisine ? C'est marrant !
— C'est parce que je suis née à Pontoise, expliquai-je. Des fois les riches font ça.
— Ah d'accord. Ben moi c'est Pauline Martin, me dit-elle en secouant la main. Mais je suis pas née chez Paul.
C'était un nom de prolétaire. Sa poigne ferme était comme un étau qui m'étouffait les doigts. J'eu le souffle coupé de sentir sa peau contre la mienne, nos doigts s'entremêlèrent, se découvrirent sans un mot, le souffle court.
Quand soudain une voix retentit...
— Saperlipopette !
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Orpheline à l'orphelinat des soupirs
Storie d'amoreDepuis la mort des ses parents, Pontoisine est très malheureuse. Elle pleure tous les jours en pensant à la fortune qu'ils laissent dans son compte en banque, mais au vide qu'ils laissent dans son coeur. Catapultée dans une vie différente de tout ce...