Russia

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Dimanche 10 juin, aéroport de Moscou :

Un léger frisson me parcourt alors que je rejoins le reste du groupe. Il ne fais pas si chaud que ça l'été en fin de compte, en Russie !

Un flash m'aveugle et je me rend compte, trop tard, que toute la presse est là. J'essaye d'éviter la masse des journalistes mais les présences féminines sont toujours les bienvenues dans les reportages, ils attendent du croustillant, du buzz.

Je sais déjà les titres qui feront la une des journaux, demain.

Nous nous frayons un chemin jusqu'au bus qui nous attend pour nous emmener à l'hôtel réservé spécialement pour nous, à Moscou.

Il est 19h, et je ne comprend toujours pas comment les bleus réussissent à être autant excités et plein d'entrain. Toujours autant de musique et de cris, de rires résonnent dans l'habitacle du car.

Ce dernier s'arrête devant la devanture, simple mais chic de l'hôtel où nous dormirons. Les joueurs sont accueillis à bras ouverts par le personnel qui s'est rassemblé dehors, formant une allée où nous nous engageons.
Chacun sert la main du directeur de l'hôtel et prend le temps de faire quelques photos avec les fans rassemblés dans le hall.

Je monte dans la chambre qui m'est attribuée. Cette fois-ci, nous sommes tous au même étage, l'équipe et le staff.
Ma chambre est joliment décorée et toute simple. Il y a même, comme à Clairefontaine, une salle de bain attenante.

Je m'installe rapidement car nous devons aller dîner au plus vite.
En descendant, je croise une jeune femme, qui semble chercher quelque chose.

_Can I help you ? Lui demandais-je, en anglais pour être sûre d'être comprise.

Elle me regarde et je peux lire comme de la frayeur dans ses yeux.

_ не, не, me répond-t-elle, en Russe, je suppose.

Et je n'ai pas le temps de la retenir qu'elle est déjà descendue à toute vitesse et cours presque jusqu'à la porte d'entrée de l'hôtel d'où elle disparaît dans la nuit.

Je décide de ne pas m'inquiéter et rejoins la salle à manger.
Didier est entrain de faire un discours de "Bienvenue" si on veut.

_Ca y est les gars, on y est ! On est en Russie pour la Coupe du Monde. On s'est entraîné dur pour arriver là et on ne repartira pas avant d'avoir donné le maximum de nos capacités. Le principal, c'est de rendre fier notre pays, le peuple français et vous-même, soyez fier de ce que vous êtes et de votre parcours jusqu'ici. Merci à toute l'équipe qui nous suit au long de notre périple et à celle qui nous accueille aujourd'hui. C'est parti pour un mois inoubliable !

Les paroles de Didier semblent avoir fait leur effet car la salle retentit sous les applaudissements de toutes les personnes présentes. Je les suis, bien sûr, dans leur enthousiasme car Didier a su trouver les mots pour nous donner du courage et de la détermination. Je vois briller une once de fierté dans les yeux de chacun des joueurs.
Ils ont conscience de leur rôle et je suis sûr qu'ils vont donner tout ce qu'ils ont dans les tripes pour nous épater.

Une main passe, alors, autour de mes épaules. Surprise par ce geste, j'attrape le bras et me retourne d'un coup en essayant de faire une clé de bras à l'imbécile qui a osé me toucher.
Peine perdue car, bien sûr, tout le monde s'en doute, c'est évidemment moi qui ait fini le bras dans le dos, suppliant mon agresseur de me lâcher.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 17, 2019 ⏰

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