L'arrivée

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Les rayons du soleil, passant à travers mes persiennes viennent réchauffer mon visage. J'ouvre un œil puis deux et les referment aussitôt. Je n'ai pas envie de partir... Enfin si mais c'est un monde inconnu pour moi et j'appréhende le travail car je ne suis pas non plus une photographe d'expérience, je ne suis que débutante. Et puis j'ai été accepter grâce à mon frère alors j'ai peur de décevoir Didier ainsi que Guillaume, avec qui je vais travailler. Un noeud se forme au creux de mon ventre et le stress commence à se faire sentir.

Je m'extirpe de dessous ma couette pour être en contact avec l'air frais du matin.
Je frissonne et décide de me lever.

Je file prendre une douche avant de m'habiller et de me pouponner. Je n'ai pas non plus envie de ressembler à une clocharde comme à mon habitude, le jour de mon arrivée. Il faut que je fasse honneur à mon frère et à ma famille.

Je descend pour prendre un rapide petit déjeuner. Toute la famille est déjà dans la cuisine, ils se sont levés tôt pour pouvoir nous dire au revoir et nous voir une dernière fois avant quelques mois !
_Salut ma naine, me lance mon grand frère, d'une voie enjouée.
_Tu peux parler toi, tu ressembles à une serpillère sortie du lit !
_Depuis quand ça a un lit, une serpillère ?
J'ignore sa réplique et me sers un grand café, histoire de tenir éveillée toute la journée.
_Tu n'as rien oublié, ma chérie ? Tu as bien pris toutes tes affaires, tes cours, ton appareil photo ? N'oublie ps de remercier... continue ma mère.
_Maman ! Rappelle moi mon âge !? C'est fini les recommendations je suis grande tu sais ! dis-je semblant d'être offensé.
_Oh mon petit bébé qui s'en va. Dit-elle d'un air triste.
C'est vrai que, lorsque j'étais dans mon appartement à Paris, je passais les voir presque tous les week-end.
Je pense qu'ils vont ressentir ça comme un vide aussi et c'est dur pour eux comme pour moi.
_Vous viendrez nous voir en Russie ! Je vous réserve la place !
Je lui dépose un baiser sur la joue et remonte pour ensuite redescendre avec mes bagages.
_Ahhh, mais c'est quoi ça !? On déménage pas, hein ? Dis mon frère, horrifié devant la taille de mes bagages.
_On se passerai de tes commentaires, je suis une fille moi ? Répliquais-je, vexée.
_Mais c'est du sport... tu vas pas emmener tes tenues de soirées sur le terrain ?
Faisaient fi de ces bêtises, je le dépasse et tente, tant bien que mal de mettre ma valise dans le taxi qui nous emmène à Clairefontaine, sous le regard hilare de Benjamin. Finalement, j'arrive au bout de mes peines avec l'aide du chauffeur qui s'est gentiment proposer pour m'aider.

Après des aux revoirs émouvants à ma famille et surtout mon petit bout de chou qui ne voulait pas me lâcher. Je lui ai promis qu'il viendrait nous voir et puis il n'a pas oublié la mission que je lui ai confié et il a l'air de la prendre très à cœur.
Nous sommes dans le taxi qui va nous menez vers ces quelques mois qui risquent d'être inoubliables.
Étant donné l'heure à laquelle j'ai du me lever, je profite de cet intermède pour écouter ma musique les yeux fermés tout en somnolant.

J'ai du finalement m'endormir car je sens la main de Benjamin me secouer comme si je n'étais qu'un vulgaire sac.
_Ehh tu peux pas faire preuve d'une peu de compassion pour le trésor de ta vie !?
_Depuis quand tu te prend pour la reine d'Angleterre, toi ? Tu devrais me remercier de t'avoir réveiller sinon tous les joueurs et le staff auraient eu la magnifique vision de toi entrain de baver dans ton sommeil, dit-il, mort de rire.

Je me relève précipitamment de mon siège et jette un rapide coup d'œil dans le rétroviseur pour m'assurer que je ne ressemble pas à un oiseau, tombé du nid.
_Ouloulou, mais Rose se ferait-elle une beauté pour ces joueurs en chaleur !?
_Quand t'aura fini de dire des conneries tu m'appelle hein ? Dis-je en lui tirant puérilement la langue.

_Regarde plutôt à côté de toi au lieu de balancer des bêtises à tout va ! me dis Benjamin.

Je tourne la tête vers la fenêtre de la voiture pour apercevoir une grande allée bordée par une rangée d'arbres immenses, créant ainsi une sorte d'arc de triomphe au dessus de nos têtes.
J'ouvre la bouche, émerveillée par la grâce et la beauté du lieu que nous traversons.
_Bienvenue à Clairefontaine, petite naine, me sourit mon frère.
_Je l'avais vu en photo mais je m'attendais pas à un aussi beau rendu en réalité !
_Impressionnant, hein ?

Nous continuons notre promenade en voiture dans l'immense parc de la propriété et plus nous avançons, plus je ressent une petite boule de stress au creux de mon ventre.
_Welcome dans ta nouvelle maison pour quelques jours !
_Tu joues à Manchester et tu ne sais toujours pas parler anglais ?charriais-je Benjamin.

Il n'a pas le temps de répondre car déjà la voiture s'arrête devant le perron d'un petit escalier de pierre qui donne sur une grande porte vitrée.
Sur le côté, une maigre barrière tente de retenir une horde de journaliste qui scande à tout va, les noms des joueurs.
Je déteste être un centre d'intérêt pour ces hommes qui ne respectent rien de la vie privée des gens et qui sont près à franchir des limites pour avoir la plus grosse somme possible.
_Merde, je les avais oublié ceux là, murmure mon frère, en réfléchissant.

_Merci Rémi pour la course, remercie Benji, Peux-tu me rendre un dernier service et emmener Rose devant la porte de derrière pour éviter qu'ils ne la voient et lancent des rumeurs, s'il te plaît ?
_Bien sûr, pas de problème ! Je t'en dois une de toute façon !

Ils se tchèquent puis Benjamin se tourne vers moi :
_Je te laisse au bons soins de Rémi, il va t'emmener dans un endroit plus tranquille. Je te retrouve là-bas !

Et avant que je n'ai pu dire quoi que se soit, il sort de la voiture sous les cris des journalistes déchaînés.
Rémi redémarre et fait le tour de la grande bâtisse pour me déposer devant une petite porte blanche que personne ne surveille.
Je remercie mon chauffeur et sors de la voiture pour prendre mes bagages dans le coffre.
Alors que je galère à sortir mon énorme valise et celle de Benjamin de leur emplacement, j'entends une voix derrière moi.
_Besoin d'aide ?
Je me retourne en sursautant et découvre un homme que je ne connais pas mais qui dois sûrement faire partie de l'équipe puisqu'il porte un maillot et un survet au couleur de la France. Il a du remarquer que je le dévisage étrangement car il reprend la parole.
_Excuse-moi, je ne me suis pas présenté, Lucas Hernandez, défenseur de l'équipe de France pour te servir, dit-il en mimant une petite révérence.
Je ne peux retenir un sourire et décide de répondre à ces propos.
_Vous m'en voyez ravi, Monsieur.
Il explose de rire et je le suis bientôt dans son élan.
_Pourrais-je alors avoir un nom, gente damoiselle ?
_Rose !
_Alors Rose, as-tu besoin d'aide !?
_Ce n'est pas de refus, lui répondis-je, tout sourire.
Il prend alors ma valise qui soulève comme si elle pesait le poids d'une plume.
Je le regarde ahuri mais il le remarque et ajoute :
_Ma copine m'a habitué à pire, t'inquiète, chuchote-t-il, d'un air extrêmement sérieux.
J'explose de rire une seconde fois, c'est si naturel avec lui.

Nous rentrons dans l'immense bâtisse par la petite porte de service. Après avoir traverser un dédale de couloirs, nous arrivons devant une grande porte blanche.
_Je ne sais, d'ailleurs, pas qui tu es en réalité, mise à part ton prénom ?
_Je..., j'hésite deux secondes, je suis une assistante photographe de, euh, Guillaume je crois ?
_Ah bien sûr, Guillaume ! C'est un gars adorable, tu verras, tu vas bien t'entendre avec lui. Voici donc le bureau de notre entraîneur, Didier Deschamps, plus connu sous le doux nom de DD ! Dit-il en me montrant la grande porte devant laquelle nous sommes arrêtés. Je te laisse avec lui alors, à plus tard !
_Merci de m'avoir aidé en tout cas ! Je le remercie.
Et il part, me laissant seule face à mon destin.

Je toque timidement contre l'imposante porte et tourne doucement la poignée lorsqu'on m'invite à entrer.

Un homme de petite taille et aux cheveux blanc me fait face et je reconnais immédiatement le sélectionneur des bleus pour l'avoir vu mainte et mainte fois à la télévision.
_Que puis-je pour vous, me demande-t-il en souriant.
_Je suis Rose, la petite sœur de Benjamin et...
Je m'arrête car en réalité je ne sais pas quoi dire car je sais que je n'étais pas là bienvenue ici.
_Ah oui, Rose, assieds-toi donc, je vais te présenter ton contrat.
Et je m'assois dans ces grands fauteuils de cuirs qui ornent le bureau immaculé de Didier. Me voilà embraquée dans une sacrée aventure.






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Saaaluuut !
C'est la première fiction que j'écris sur Wattpad, alors surtout n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !
Merci 😉

En haut des gradinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant