Même si les espoirs sont minces, mes pensées sont pour Emiliano Sala ce soir. Pas de rivalités sur des histoires de vies, j'espère de tout cœur que lui comme le pilote et un éventuel troisième passager s'en sont sortis.
J'écrirais peut-être quelque chose en hommage dans les jours à venir.~~~~~~
Je vais écrire deux parties à cette minuscule histoire en hommage à Sala. La première raconte le vol et le crash, et pour ceux qui ne veulent pas de faux espoirs, il faut s'arrêter là (j'indiquerai la coupure). Je suis tellement triste en ce moment que j'ai envie d'une fin moins triste, alors si vous êtes du même avis et que pour vous "l'espoir fait vivre", sentez vous libre de lire la deuxième.
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Il y avait comme un arrière-goût amer dans la gorge de Emiliano alors que le petit avion décollait après trois essais invalidés. Il avait envoyé un message à ses amis pour faire part de son stress, mais celui-ci avait encore empiré avec les démarrages ratés, à tel point qu'Emiliano avait presque hésité à proposer au pilote de reporter le vol.
Mais quelques jours auparavant, il s'était lié d'amitié avec le pilote et il se serait sentit coupable de remettre en doute ses capacités. Il avait plus peur de l'avion que du pilote en fait, et en plus, le temps dehors n'était pas merveilleux. Mais c'était déjà trop tard, ils furent très rapidement dans les airs, et la ville de Nantes plus qu'un lointain souvenir. Ça allait lui manquer, Nantes, les canaris, la France en général. L'idée de jouer en Premier League avait pesée dans sa décision, qu'il espérait ne pas avoir à regretter.
Pendant tout une partie du trajet, Emiliano repassa ses bons souvenirs, regardant des photos sur son smartphone. Puis, l'avion se mit à trembler fortement, et il entendit la voie paniquée du pilote demander des autorisations à la radio. Le nœud dans da gorge s'allourdit, mais il ne dit rien, choisissant de laisser le pilote se concentrer.
Il sentit très clairement une première perte d'altitude, et ce n'est qu'alors que le pilote se tourna vers lui.
"On a un gros problème. Le gilet de sauvetage est sous votre siège, et il y a deux fusées lumineuses avec. Je vais essayer de me poser sur la mer."
Emiliano pouvait entendre la panique dans la voix du pilote, et se sentait terriblement démuni. Il obéit aux instructions car il ne pouvait rien faire d'autre, même si mentalement il hurlait. Il voulait appeler à l'aide, prévenir ses parents, ses amis... Son club. Mais c'était impossible.
L'avion perdait encore de l'altitude et Emiliano pouvait voir la mer en dessous, et les vagues. Il avait toujours aimé l'eau, et se baigner. C'était une belle manière de mourir... songea-t-il une demi seconde avant le choc.
Mais la mort de vint pas. Le pilote réussit son premier exploit : se poser sur l'eau. Ça ne se fit pas en douceur, mais en dehors de bleus au niveau de la ceinture, Emiliano pensait ne rien avoir. Mais très vite, il comprit qu'il y avait un autre gros problème... L'avion ne flottait pas. Il coulait, et même assez vite. Le joueur se précipita vers le pilote et l'aida à se détacher, puis ce dernier attrapa une sorte de planche en mousse qui était apparemment leur radeau de sauvetage, et ce fut tout. Quelques dizaines de secondes plus tard, ils étaient juste là, à la mer. L'eau était glaciale, les vagues déchaînées et dès les premiers instants Emiliano sût qu'ils ne tiendraient pas longtemps. Les enfants de la nature retournent toujours à la nature...
Assez rapidement, l'argentin comprit que son chauffeur avait prit un coup à la tête. Il saignait assez fort, et n'avait pas de gilet de sauvetage, car il pilotait pendant le crash. Emiliano tenta tout pour le maintenir avec lui accroché au radeau, mais son poid et les vagues violentes eurent raison de lui. Ils furent séparés, et le joueur tenta de ne pas penser à ce qui lui était arrivé ensuite. De toute manière le froid l'empêchait déjà de réfléchir correctement. Il alluma simplement la première fusée lumineuse, espérant garder la seconde pour plus tard, puis tente de s'accrocher au mieux sur le radeau.
Très vite, ses bras et ses jambes commencèrent à s'engourdir, et peu importe à quel point son cerveau voulait l'empêcher, Emiliano se sentit s'endormir. Après la panique du choc, c'était calme. C'était presque comme si il allait se coucher pour la toute dernière fois, sauf que lui, il le savait.~~~~~~
Mary était accoudée à la fenêtre, préférant regarder la tempête dehors que son frère qui lui faisait des reproches comme tout le temps. Oui, elle était au chômage, mais elle faisait tout pour s'en sortir, c'était injuste de lui faire ce reproche. Et en plus elle était indépendante de lui financièrement alors elle ne voyait pas quel était son problème.
Soudain, au dessus des flots, elle aperçut une lumière, qui ressemblait aux fusées de secours qu'on lui avait montré lors d'une formation."Tu as vu ?
-Quoi ?" demanda son frère d'un ton exaspéré.
"La fusée. Quelqu'un a besoin d'aide dehors.
-Mary, il fait moins trois degrés et c'est la tempête. Tu ne vas pas aller dehors parce que tu as cru voir un éclair ?"
Elle jeta un coup d'œil critique à son frère avant de hausser les épaules. Il ne comprendrait jamais rien aux notions de solidarité. D'un ton sec, elle lui dit :
" Tu peux partir de chez moi si ça ne te convient pas."
Puis elle de dirigea vers les embarcations. Elle ne possédait qu'un kayak deux places, mais si quelqu'un avait vraiment besoin d'aide c'était mieux que rien. Une boussole, une lampe de torche, un gilet de sauvetage plus tard, et une lumière de sa maison allumée pour lui servir de phare au retour, Mary prit la mer. Le signal était assez proche, elle le savait grâce à la hauteur à laquelle elle l'avait vu alors elle se contenta de pagayer dans cette direction en criant pour qu'on l'entende par dessus les vagues.
Le lendemain en y repensant, Mary comprendra à quel point elle a eut de la chance de tomber sur le naufragé, car la mer aurait pu les envoyer dans des directions opposées, et qu'elle avait été inconsciente de partir seule en mer comme ça.
Mais elle trouva le petit truc orange, et elle vit rapidement l'homme qui y était désespérément accroché. Elle faillit verser deux fois en le soulevant pour qu'il soit dans son kayak : il était lourd et inconscient. Poussée par la sensation qu'elle avait une chance de le sauver, car il était conscient récemment, ayant lancé une fusée, Mary pagaya plus vite que jamais en direction de la petite île sur laquelle elle vivait.
Arrivée sur la plage, elle tira le kayak pour le rapprocher de sa maison, puis essaya de réveiller l'homme, mais rien n'y faisait. Grâce à ses vieilles formations de secouriste, Mary pouvait savoir qu'il était en vie, et même pas noyé. Mais le froid l'avait assommé.
Elle le tira vers chez elle, et le posa prêt du feu avant de lui retirer tout des vêtements. Elle hésita un moment au niveau du caleçon, mais il fallait vraiment qu'il se réchauffe, aussi elle enleva tout, les yeux détournés, avant de le recouvrir de couvertures. Elle n'avait pas de baignoire dans laquelle le faire tremper pour le réchauffer.
Pendant quelques heures, Mary resta à son chevet, hésitant à l'emmener à l'hôpital. Mais, et si il était un migrant ? Ils le renverraient peut être chez lui, ou alors directement à la mer pour qu'il se noie, et elle refusait d'être complice de ça. Il était assez bronzé après tout, ça n'était pas impossible qu'il soit un migrant.
Peut-être que si Mary avait su qui il était, ou qu'il mettrait une semaine à se réveiller, peut-être qu'elle aurait prévenu quelqu'un.
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[One Shot Football]
FanficÇa va être tout simplement de tout et n'importe quoi, car j'ai du mal à finir les longues histoires. J'aime bien les Draxembe donc homophobes s'abstenir ♥️