Chapitre 5

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« Ils vont tuer Stiles »

Paniqué, il courut jusqu'à la chambre de Jace. Il entra sans frapper. Jace et Clary étaient en pleine séance de sport au lit. Les vêtements du blond avaient volé dans toute la pièce, alors que Clary ne portait qu'une culotte pour seul vêtement. La main de Jace pétrissait tendrement la poitrine de la rousse avant d'être interrompu.

« Jace ! On n'a pas le temps pour ça ! Il faut qu'on l'aide ! Les faucheurs vont le tuer ! »

Jace se redressa d'un bond alors que Clary se cachait à l'aide du draps.

« De quoi tu parles ? Puis qu'est-ce que tu fais là ? J'avais besoin de toi cette nuit.

- Ils vont tuer Stiles ! Ils le cherchent. Ils sont déjà sur sa trace ! Il faut qu'on...

- Que tu te calme, cassa Jace en enfilant un pantalon. Les faucheurs attaquent sans but précis. Tu n'as pas à t'inquiéter pour qui que ce soit. Ils attaquent en groupe mais il n'y a aucun danger. Au fait, qui est Stiles ?

- Le terrestre qui m'a ramené le soir de l'embuscades des faucheurs.

- Qui est Siles pour toi, demanda Clary.

-Mon petit-copain, avoua Alec de très mauvaise grâce.

- Tu le vois ? Je suppose que cela doit être un bon coup. »

Alec baissa les yeux mal à l'aise. Sa peur pour Stiles n'avait pas disparu. Il devait en revanche avouer s'être emporté.

« Désolé. Je vais vous laisser. »

Alec quitta la pièce. Il devait enquêter sur les faucheurs. Personne ne s'inquiétait trop. Les faucheurs étaient durs à voir mais presque inoffensif. Ils agissaient seul ou à deux et ne blessaient pas les terrestres. Au pire une grosse peur panique, mais jamais de mort, et jamais de groupe. Pourquoi changer leurs habitudes si soudainement ?

Stiles attendait le cœur au bord des lèvres. Il avait peur que son rendez-vous avec Alec se passe mal, comme le premier au début. Le shadowhunter avait choisi un espace neutre. Ils allaient se promener dans New-York et manger dans un restaurant. Pour l'occasion, l'humain avait enfilé une chemise et un pantalon noir. Dans cet ensemble, Stiles ne pouvait s'empêcher de penser qu'il ressemblait à un croque-mort. Ce n'était pas une très bonne base pour un rendez-vous. Soudain, une main saisie la sienne.

« Alec !

- Bonjour, tu vas bien ?

- Oui. Et toi ?

- Mieux depuis que je suis là. »

Stiles rougit alors qu'il souriait à Alec.

« Espérons que notre rendez-vous soit meilleur que le premier.

- Je l'ai bien aimé moi. Pas toi Stiles ?

- Si mais je veux profiter de tout le temps que tu me consacre. Tu sais que ton message m'a vraiment fait plaisir. Je regrette de t'avoir manqué. »

Alec était allé chez Stiles pour l'inviter à diner. Mais le brun était absent. Alors, Alec lui avait laissé un simple mot sous la porte.

Diner et balade au clair de lune. Lundi 20 heures croisement de Garfield avenue et Union St. Alec

Stiles avait sautillé dans le salon pendant presque une heure tant il était heureux.

Alec conduisit le brun vers un petit restaurant très sympathique.

« Je t'avoue n'avoir jamais fait cela. C'est Clary qui me l'a conseillé.

- C'est la première fois que tu vas au restaurant avec quelqu'un, compris Stiles, surpris.

- Oui.

- Je me sens important.

- Si tu ne l'étais pas, je ne serais pas là. »

Stiles sourit malicieusement face au clin d'œil d'Alec.

« Je me sens ridicule, avoua Stiles. Je ne suis jamais sorti avec un homme. J'ignore comment on doit se comporter.

- Ne t'avais-je pas demandé d'être naturel avec moi ?

- Si mais que dois-je dire pour te plaire ? De quoi doit-on parler ?

- Nous allons parler de tout et n'importe quoi. Du papier toilette à la lune si tu veux.

- Dois-je te dire ces phrases pré-écrite comme : je te décrocherais la lune.

- Très bien. Mais qu'est-ce que j'en ferais ? »

Stiles éclata de rire. La bonne humeur chassa vite la gêne des premiers instants. Ils parlèrent longuement de leur famille, leur amis et de certaines de leurs aventures. C'était vraiment un merveilleux moment. Après manger, Stiles proposa de marcher jusqu'à chez lui.

« Je te jure Alec ! L'haleine de loup-garou est vraiment horrible. Le kanima est pas mal dans le classement mais... Le loup-garou, c'est l'enfer ! Une fois, j'ai proposé à Scott de lui brosser les dents quand se serait la pleine lune. Il a cru que je blaguais ! Tu te rends compte ?

- Dans le genre, les métamorphes sont vraiment pas mal.

- Ça, je ne connais pas. »

Alec éclata de rire serrant fermement Stiles contre lui. Le shadowhunter avait glissé son bras droit autour des épaules de l'humain. Ce dernier tenait la taille d'Alec. L'ambiance légère retomba comme un soufflet quand Stiles se figea.

« Qu'y a-t-il ?

- Un faucheur. Juste devant.

- Que fait-il ?

- Il suit un homme en costume. Le brun là-bas.

- Je n'ai pas d'arme !

- J'ai juste un couteau suisse.

- Cela fera l'affaire. »

Alec sortit sa sphère graphe et attira Stiles dans une ruelle. Là, il remonta son t-shirt et retraça la rune au-dessus de son nombril. Le terrestre avait les joues en feu alors qu'il ne pouvait détacher son regard du ventre plat et tatoué.

« La vue te plait ? »

Quand il eut fini, Alec réajusta son t-shirt. Il demanda son couteau à Stiles.

« Rentre chez toi. Je te rejoindrais.

- Non ! Je reste !

- Stiles, je n'ai qu'un petit couteau. Rentre ! Je t'en prie. Je serais plus concentré si tu es en sécurité.

- Tu sais que notre second rendez-vous tombe à l'eau ?

- Je rattraperais la fin. Promis. »

Alec saisit fermement le col de la chemise de Stiles et l'attira contre lui. Le brun l'embrassa. Il eut beaucoup de mal à se séparer du terrestre.

« Rentre. »

Stiles avait le cœur qui battait à cent à l'heure. Le baiser faisait encore frémir ses lèvres. Malheureusement, il ne pouvait pas suivre les suppliques d'Alec. Il ne voulait pas rentrer chez lui et se faire un sang d'encre. Il courut donc à la suite du shadowhunter. En arrivant dans la ruelle, il découvrit une scène de combat incroyable. Trois vampires et Alec se battaient contre huit faucheurs. Stiles réfléchissait à plein régime. Que pouvait-il faire ? Il remarqua des poubelles. Une pelle cassé dépassait. Le manche était quasiment inexistant mais cela pouvait servir d'arme. Alors qu'il avançait, Alec le remarqua. Il pesta contre cet entêté qui ne suivait jamais les consignes. Pourtant, ce sale gosse lui plaisait beaucoup.

« Stiles ! Eloignes-toi ! »

Les vampires observèrent la scène avec un sourire. Avant que quiconque ait pu réagir, l'un d'eux saisit Stiles.

« Eh ! Shadowhunter. On te laisse te débrouiller avec eux. Si tu veux le récupérer, demande Raphaël. »

Un grand éclat de rire répondit à Alec qui se faisait projeter contre un mur par un faucheur.

« Stiles ! »

Les faucheursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant