Nuit blanche

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Nuit douce,
Porte mes pas par delà la ville, par delà les toits. Je veux marcher dans les montagne, dans les forêts plongées dans l'hiver.

Nuit sereine,
Ciel noir veillant le monde couvert de l'épais tapis blanc, qui fait plier les branches des conifères.

Nuit plaisante,
Ornée de ton précieux bijou, ta perle, ton opale. Éclat de lune, éclat de mon rire d'euphorie lorsque je me roule dans le duvet soyeux de plumes de cygne.

Nuit claire,
Je m'enivre de ta noirceur. Je me laisse aller dans le ballet des flocons, je tourbillonne comme l'un des leur.

Nuit froide,
Je me blottis dans l'édredon blanc qui recouvre le sol de la forêt que tu berces. Je m'endors au creux de tes bras de mère, sous ton œil bienveillant.

Nuit de silencieuse,
Ton chant muet a fait s'endormir la ville, s'endormir les arbres, s'endormir les bêtes, s'endormir les hommes. Pas un murmure autour de moi, seul le grondement sourd du silence.

Nuit de paix,
Nul autre lieu n'est plus propice à la création que sous tes étendues. Laisse mon esprit divaguer et se ressourcer d'une grande bouffée d'air glacé.

Et de ton voile de deuil, tu enveloppes le châle pur posé sur la forêt endormie. Mais moi je ne dors pas, seule éveillée tel le perce-neige. Pour ainsi profiter du privilège de notre tête-à-tête, je veux te dire combien je t'aime,
Nuit blanche.

Sujet du bac blanc de français, février 2015.

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