Dans mes obscurités

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Les couleurs s'effacent
Plus rien à distinguer
C'est alors que je fais face
Au gouffre de mes pensées
Drapées de la même noirceur
Qui des tréfonds les a happées
Tristesses et rancœurs,
Lassitude, ires et peines
Se bousculent dans mon cœur
Et dans mes veines
J'enfouis mon visage
Dans mon oreiller
Pour étouffer mes hoquets
Quand sur mes joues
Se creusent des sillages
Quand bat mon pouls
Au rythme de cet orage
Des larmes le flou
Ou de la nuit le mensonge
La confusion me ronge
Je me sens minuscule
Enfoui dans un lit immense
Je me sens molécule
Dans les nœuds de mes entrailles
Et au comble de la démence
Je sens que tout tourne et danse
Je sens le froid de la ferraille
Contre laquelle je suis plaquée
Par la force centrifuge
Comme dans une machine à laver
Intime mais cruel refuge
Secouée contre mon gré
Dans le tambour de ma tourmente
Pourvu que j'en sorte purgée
Mais qu'on me sorte de l'obscurité
Où dans mes larmes je fermente.

9 mars 2019

Vagues à lameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant