6. Cachoteries

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Où suis-je ? Je sentais mon corps se balancer légèrement de droite à gauche, de gauche à droite, j'ouvrais difficilement les yeux, puis les refermais, je voyais flou, rien n'étais vraiment définissable, je supposais avoir aperçu un arbre, puis deux, puis le noir... Je venais de mévanouir.

- BIP BIP BIP..

Saleté de réveil, je tendis le bras et écrasa mon réveille d'un simple coup, je m'y ferais jamais à cette force. Je me levais, et fit ma routine matinale, douche, lavage de dent et habillage, j'attrapais mon sac en entendant mon frère hurler que si je ne me dépêchais pas il partirait sans moi. Je sourit amusée. Tout était tellement mieux quand j'étais chez eux, entourée de me deux frères et de ma sur, ils ne savaient pas pour le surnaturel, je considérais que ça n'était pas la peine de leur en parler, ça n'était pas important. Un dernier appel de mon frère me fit réagir, cette fois-ci il allait vraiment partir sans moi, je dévalais les escaliers à toute vitesse, manquant l'avant dernière marche je m'étalais de tout mon long aux pieds de mon frère qui me regardait en ricanant, dans la cuisine les deux autres étaient partis dans un fou rire, je me relevais vexée.

- Bon, on peut y aller maintenant ?

Je hochais la tête positivement et me dirigeais vers la porte d'entrée la tête baissée sous les rires insistants venant de la cuisine.

- Je m'en fiche, même pas mal ! Râlais-je en tirant la langue dans leur direction, je fuis vers la voiture avant que mon second frère m'attrape, le premier m'attendais dans la voiture et éclata de rire en me voyant masseoir totalement essoufflée.

- Tu l'as encore provoqué c'est ça ? Dit-il moqueur

- Non c'est lui !

Il caressa mes cheveux en ricanant et on se mit en route vers le lycée. ENFIN !

Je venais de quitter mon frère et sa voiture sous les regards étonnés des autres lycéens, bizarre...

J'entrais dans le lycée quand je senti des bras m'encercler, bras qui m'auraient sûrement brisée en deux si je n'étais pas une métamorphe. Je constatais que la personne présente derrière moi faisait une taille similaire à la mienne. Je me dégageais et ouvrit des yeux ronds, surprise pas lindenté de celui, enfin celle qui me serrait dans ces bras :

- Soline ?!

Elle m'attrapa par le bras suivit de ses éternels chiens de gardes, comme si j'allais m'en prendre à elle, l'idée qu'ils pensent ça me fit baisser les yeux.

À présent nous étions tout les cinq enfermés dans la salle de chimie à labri des oreilles indiscrètes. Bennji restait au plus près de la porte pour vérifié que personne n'avait remarqué notre intrusion. Evidemment qu'ils l'avaient tous remarquée, Yann avait claqué la porte si fort qu'elle avait manqué de sortir de ses gonds. Je soupirais en levant la tête, pourquoi me regardaient-ils tous comme si je venais de revenir d'entre les mort ?

- Euh.. Arrêtez de me regarder comme ça vous êtes flippants.. Tout le monde avaient senti le malaise dans ma voix, ils détournèrent tous le regard sauf Yann, qui continuait de me fixé, il n'avait pas le même regard que d'habitude, ses yeux, leurs yeux, ils avaient l'air humides, je penchait la tête sur le côté pour leur montrer mon incompréhension. La voix de Yann me fit sursauter.

- Il faut lui dire, ça suffit ! Vous voyez bien qu'elle ne sait rien !

- Attendez, c'est quoi ce délire ?

- Rien. Répondit Schalom aussi sèchement que possible

- Non ! Non ! Pas rien ! Arrêtez de me cacher les choses ce n'est pas comme ça que vous me protégerez, voyez où ça nous a mené la première fois. Vous vouliez m'éviter la morsure et bien c'est réussi, bravo ! J'étais agacée par sa connerie, et je ne manquais pas de le lui faire remarqué, il était peut-être alpha mais il était loin d'être le mien.

- Elle a raison Schalom. Soline venait de poser une main rassurante sur l'épaule de son alpha et copain.

Il soupira.

- Bien, alors dis lui toi. Il s'affalait frappant la chaise en dessous de lui de tout son poids. Pauvre chaise.

Soline hésita un instant et regarda les deux autres loups derrière elle, ils hochèrent la tête pour l'encourager. Elle tourna la tête vers Schalom qui ne lui accorda aucun regard, il ne fit que grogner sous le regard pesant de son bêta. Elle soupira à son tour et commença son récit.

Histoire de réptileWhere stories live. Discover now