8. Le calme avant la tempête

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Deux semaines ! Deux semaines que l'on cherche et toujours rien ! À croire que tous ça n'a jamais existé, que tout ça n'était qu'une illusion collective. J'allais sûrement finir par en douter et eux aussi.

Le quatuor pénétra dans la Bibliothèque, je leur adressais un signe de la main.

Ils me saluèrent chacun leur tour en s'installant autour de la table. Et oui ! J'ai déposé les armes, impossible de s'en sortir autrement. Nous sommes dans une situations dites critiques et toute aide sera la bien venue. Comme on dit : « Les alliés même insoupçonnés devraient être les biens venues, surtout en temps de guerre ». Et aujourd'hui c'était le cas, nous étions en guerre, l'un de nos plus gros problèmes était justement de savoir contre qui.

Ils me dévisageaient tout les quatre comme si ils attendaient que je dises quelque chose. Je fini par céder devant leurs regards insistants.

- J'ai du nouveau mais rien de concret pour le moment. Mais il faut qu.. Je n'eus pas le temps de finir que les loups surexcités me posaient déjà un tas de questions, intérieurement je riais aux éclats mais sur ma tête s'écrivait un air sévère, ce que je voulais leur dire était très important, je me sentais même légèrement vexée qu'ils m'aient coupées. Aux vues de mon regard ils se calmèrent tous et me laissèrent continuer. Bien, je pense qu'il faudrait faire une pause dans nos recherches. Schalom et Yann me fusillaient du regard tandis que les deux autres se mordaient les lèvres pour se taire, leurs regards en disaient long, il fallait que j'argumente. Au moins cette semaine. Nos recherches, pour l'instant, ne mènent à rien et puis les devoirs communs débutent demain, je ne sais pas vous mais moi aux vues du nombre de mes heures ou de mes journées d'absences et de mes résultats actuels je pense préférable de se concentrer sur eux. N'oubliez pas que c'est 30% de nos notes finales qui sont en jeux !

Raté ! Cette fois-ci il me regardaient tous d'un air mauvais, très mauvais... Schalom, Bennji et Yann lâchèrent une réponse négative en même temps. Soline, elle, avait approuvé difficilement, elle comprenait. Pendant qu'elle et les trois garçons se querellaient, je ne dis rien. Il n'empêche que ces crétins me manquaient. Je secouais la tête me débarrassant de ces pensées, je ne devais pas craquer, notre relation n'étant, aujourd'hui, qu'une trêve. Je me levais de ma chaise, évidemment ils ne me voyaient pas, ils étaient trop occupés à retomber en enfance. Voyant qu'aucun d'eux n'avait encore remarqué que je m'étais redressée, je lâchais un de mes grognement habituel pour me faire entendre, toujours rien. Cette fois je fracassais la table de mes deux points, ils s'étaient tus, tous les quatre, ils me dévisageaient bouche bée. Au moment où je vis que Yann sapprêtait à parler je lui fit signe de se taire, comme si il le ferait... Je suis vraiment idiote. Mais finalement il ne dit rien, dans ma tête je demandais un calendrier pour le noter, aujourd'hui Yann m'avait écouté.

- De toute façon ça n'était pas une question et ce n'est pas à discuter ! Ça fait deux semaine qu'aucun événement surnaturel n'a eu lieu et de toutes manières ils attendront une semaine de plus pour que nous, pauvres lycéens que nous sommes puissions passer nos pseudo examens paisiblement. Je vous préviens, pendant cette semaine je ne veux plus entendre parler d'homme lézard, d'alpha, de bêta ou même de poisson-garou. Suis-je claire ? Dis-je sèchement

Ils hochèrent tous la tête, levant les bras en l'air en signe de paix mais je savait ce qu'ils se disaient « C'est vraiment Lou qui vient, en quelque minute, de se faire respecter plus qu'elle ne la jamais été, en temps normal on lui aurait tous rit au visage ». Mais moi je ne comprenais pas d'où venait cette agressivité soudaine. Je le notais dans un coin de ma tête en quittant la bibliothèque, toujours suivi de mes quatre fidèles Cerbère.

Histoire de réptileWhere stories live. Discover now