Quand trouverons-nous enfin notre place dans cette société misogyne ? N'ont-ils pas de mère, de sœurs ? Telles sont les questions que je me posais assise à cet arrêt de bus le regard dans le vide. Vous devez certainement vous demander qui je suis et ce qui me mets dans un tel état. Je m'appelle Mariama, étudiante en communication. Il est midi à ma montre cela fait déjà plus d'une heure que je suis assise là,complètement désemparée. Ce matin j'étais censée avoir un entretien de stage pour les besoins de ma formation dans une grande entreprise de la place. Oui «j'étais censée», car rien ne s'est passé comme je l'imaginais.
Flash-back
Je suis arrivée surles lieux au moins une demi-heure en avance, j'ai été orientéevers le service des ressources humaines. La dame qui m'a accueillieque je suppose être la secrétaire du DRH m'a demandée de patientersur une chaise placée en face de son bureau. Plusieurs fois je l'aisurprise me regardant d'un air compatissant comme si elle tentait deme dire quelque chose. Quelques minutes plus tard après un coup detéléphone depuis son poste elle m'invita à entrer dans le bureaude mon recruteur. J'entrais en lançant un bonjour resté sansréponse. Arrivée face à lui je lui tendit les documents relatifs àma candidature il me teint la main plus longtemps que d'usage puism'invita à m'asseoir. Il m'a semblé concentrer en examinant lesdocuments, mais ceci ne dura que peu avant qu'il ne se mit à mescruter d'un regard profond rempli de sous-entendus. Je me sentaisd'un coup très mal à l'aise. Puis il se leva les documents en maincontourna la table et vint se s'asseoir sur celle-ci à, à peinequelques centimètres de moi. Je le regardait, étonnée tentanttant bien que mal de dissimuler la frayeur qui commençait à naîtreau fond de moi. Il continuait à me scruter avec le même regard etse rapprochait encore plus de moi. Par réflexe, je reculaism'enfonçant encore plus dans le siège. Il tendit sa main vers moipour me caresser la joue. Ceci eu le don de m'énerver au plus aupoint et je le repoussais. Mais lui semblait amuser par ce manège etrépétait son geste, je lui retenais fermement la main et laprojetais loin de moi. Hors de moi, je me levais d'un bon, reprenaismes documents et lui asséna une gifle retentissante avec leclasseur. Je sortis du bureau en furie croisant le regard effrayé desa secrétaire. Je compris pourquoi j'avais ce sentiment tout àl'heure qu'elle voulait me prévenir de quelque chose. Sûrement elleaussi une victime silencieuse, comme beaucoup d'autres femmes.
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MAMA
General Fiction4 femmes, un seul cri "DOYNA". Entre courage et détermination, leur avenir, leur appartiendra.... Une histoire inspirée du film MAMA par Mame Mor Faye et Luss Amadeus.