Anita

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Elle s'appelle Anita. En effet comme je l'imaginais elle venait de s'enfuir de chez elle,de chez son mari. Un mari riche, parmi ce qui voit leur femme commeun objet en leur possession, soumise et entièrement dépendante. 

Ils s'étaient rencontrés alors qu'à l'époque elle travaillait comme directrice marketing dans une société immobilière. Elle était soutien de famille et vivait avec ses parents et ses frères. Ils ontmené une idylle et ont fini par se marier. 

Seulement après leur  union, il s'est complètement métamorphosé, lui interdisant detravailler, de sortir. D'une possessivité maladive il n'hésitaitpas à chaque soupçon à l'insulter et à la battre pour ensuite se trouver des excuses. Anita continuait à supporter ses sauts d'humeur et la souffrance qu'il lui infligeait. Elle avait fini par trouver refuge dans la cigarette, le seul moyen pour elle de se vider l'esprit car ne pouvant se confier à personne.

 Aujourd'hui, dans un moment de lucidité, et prenant son courage à deux mains, elle se décida à s'en aller loin de lui avant que le pire ne survienne. Je l'écoutais religieusement, lui laissant se libérer de ce poids qu'elle porte depuis si longtemps. Elle me semblait apaiser après son récit. Je lui proposais de venir chez moi au moins cette nuit car il était tard et la maison de ses parents étaient assez éloignée. Elle accepta et nous retournions sur nos pas.

 Arrivée devant chez moi, je trouvais ma mère debout devant la porte, surement prête à me demander des comptes du fait de mon espacade nocturne. Mais elle se radoucit en me voyant en compagnie d'Anita. Elle me lançait des regards pleins d'interrogations en nous laissant rentrer. Nous nous installions au salon et avec l'approbation d'Anita d'une signe de tête,je lui fit un bref résumé de la situation. Sensible comme elle est, elle versa quelques larmes, prit Anita dans ses bras et lui chuchotait à l'oreille un monologue rassurant. Ensuite je l'ai aidé à monter ses bagagages dans ma chambre et à peine une demi-heure plus tard elle s'était endormie sûrement fatiguée, mais en même temps rassurée d'être loin de son bourreau.


MAMAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant