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Harry, Ginny et Hermione se dirigeaient lentement vers le château quand Neville Londubat les croisa. Il afficha un large sourire sur son visage en s'approchant d'eux avant de prendre Harry dans ses bras.

- Harry, mon vieux, ça fait plaisir de te voir.

- Salut Neville, fit Harry en lui tapant amicalement le dos. Comment tu vas ?

- Je pète le feu ! S'exclama-t-il joyeusement. Et toi ? Comment se passent les affaires ?

Harry haussa légèrement les épaules.

- Oh bah le boulot...

- Tu nous manques ici, fit remarquer le grand brun.

Hermione et Ginny approuvèrent d'un vif geste de tête.

- Tu devrais venir nous rendre visite plus souvent ! Bien que les visites tendent être très filtrées suite à l'intrusion... Du nouveau au Ministère ?

Il se stoppa un instant, attendant la réponse d'Harry. Mais il reprit rapidement :

- J'ai entendu McGonagall dans le couloir tout à l'heure, apparemment ils ont identifié la personne. Tu devrais lui rendre visite, peut-être t'en parlera-t-elle. Comme tu travailles au Ministère, sans compter qu'ils t'apprécient beaucoup à Poudlard.

Harry sourit timidement.

- Je vais devoir y aller, Luna va m'attendre... On se tient au courant ! J'espère te voir rapidement !

Puis, après les avoir salués, Neville s'enfonça rapidement dans le petit village, au milieu de la foule qui commençait à sortir par ce beau temps. Le soleil, en cet après-midi, brillait vivement dans le ciel. Les trois adolescents reprirent leur marche en direction du château.

Drago, qui vagabondait dans les couloirs de Poudlard, était pensif. Albus Dumbledore apparut alors, interrompant le cours de ses pensées. Le vieil homme, qui sembla remarquer la surprise du blond, s'empressa de faire remarquer :

- Je te dérange, mon garçon ?

Le Serpentard répondit d'un geste de tête, continuant à regarder au loin. Ils se trouvaient dans les escaliers ; les fenêtres qui se trouvaient à côté de lui donnaient sur la cour. C'est là qu'elle apparut. Hermione, les cheveux lâchés, un sourire aux lèvres. Elle était vêtue d'un pull bordeaux trop grand et portait contre elle - comme à son habitude - un tas de livres énorme. Il ne la lâcha pas des yeux, observant alors Harry Potter et Ginny Weasley qui accompagnaient la fille. Il en vint à se demander si son aversion pour le brun ne venait pas encore une fois de son père.

- Comment- vas-tu ?

Il haussa les épaules. Le professeur, qui semblait remarquer l'absence du jeune homme, se racla la gorge. Les yeux glacials de Drago se posèrent dans les siens, présentant une lueur d'excuse.

- Ta mission avance ?

- Professeur, ne le prenez pas mal, mais si à chaque fois que vous arrivez vous me posez cette question, la réponse sera toujours la même que ce matin, peut-être même qu'hier.

Le barbu haussa ses épais sourcils :

- Tout peut changer en une fraction de seconde, tu es bien placé pour le savoir je pense. Nous n'avons pas le temps.

Il ignorait ce que le professeur avait voulu lui dire, mais il ne préféra pas poser de question. Trop occupé à regarder la brune qui était assise sur un banc de pierre à quelques mètres de là, il ne prêtait plus attention au professeur.

- J'ai discuté avec la professeure McGonagall, elle va parler à Harry ou Hermione sous peu quant aux événements récents.

- Parler de ? Interrogea le Serpentard.

- Quelques détails. Elle a surtout besoin d'explications.

Il sentait que l'homme lui cachait quelque chose, mais songea rapidement qu'il n'obtiendrait aucune réponse de sa part. Il demanderait à la Gryffondor lorsqu'ils se retrouveront tous les deux, ce soir, pour faire un point.

- J'ai vu que les choses avançaient avec Miss Granger, sourit Albus Dumbledore.

Le blond haussa de nouveau les épaules, l'air lasse, avant de répondre :

- Nous essayons de nous supporter mutuellement.

Le vieillard acquit un sourire.

Engourdie par le froid, Hermione leva les yeux, sentant la présence de son ange gardien. Son regard croisait le sien. Elle fut confuse quand elle le vit parler.

A qui parles-tu ? Demanda-t-elle.

Elle n'eut aucune réponse ; Ginny recommença à lui parler et la coupa dans son activité.

- Alors, qu'est-ce qu'elle t'a dit ? Demanda Ginny alors qu'Harry sortait du bureau du professeur McGonagall.

Il mit plusieurs minutes avant de répondre. Un silence pesant avait eu le temps de s'installer.

- Pas grand-chose de bien intéressant. J'ai des choses à aller chercher au Ministère, je reviendrai dans le week-end. Je vous tiens au courant si j'ai du nouveau.

Elles froncèrent les sourcils alors que le brun partait rapidement après les avoir saluées. Un comportement étrange qui éveilla les soupçons d'Hermione. Le fait qu'il devait aller chercher des dossiers au Ministère n'avait rien de bon, d'autant plus qu'il allait sûrement les ramener à la professeure. Ginny haussa les épaules et reprit sa marche, comme si ne rien était. Simplement, Hermione n'était pas dupe : elle avait senti l'inquiétude dans le regard d'Harry, dans son ton et son stress dans son comportement. La voix tremblante, le souffle rapide, les nerfs tendus : tous ces détails attiraient son attention. Il savait quelque chose, et il fallait qu'elle trouve quoi.

Après le dîner, Hermione sortait dans la cour, derrière quelques élèves bruyants. Il faisait nuit ; la lune illuminait le ciel dégagé. Elle prit une grande inspiration d'air frais, puis s'assit.

- C'est une belle soirée, dit-elle à Drago qui venait d'apparaître à côté d'elle.

Il ne répondit pas, trop occupé à la regarder. Elle se retourna, et fronça les sourcils :

- Quelque chose ne va pas ?

Il secoua la tête, comme sorti de ses pensées :

- Je me demandais simplement si... Tu avais croisé McGonagall aujourd'hui.

Elle lui lança un regard perplexe :

- Je l'ai eu en cours... C'est tout.

- Pas en dehors ? S'empressa-t-il de demander nerveusement.

Elle secoua simplement la tête, l'interrogeant du regard. Le blond paraissait pensif, absent. Les yeux dans le vide, assit sur un petit banc de pierre, il se balançait d'avant en arrière, entremêlant ses doigts et serrant la mâchoire. Hermione lui tapa l'épaule timidement, cherchant à attirer son attention.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu devrais aller dormir, je dois aller vérifier quelques choses, se contenta-t-il de dire.

Avant même qu'elle ne réponde Drago disparaissait dans l'obscurité, laissant la fille seule au clair de lune. Elle soupira, lassée, puis rejoignit le dortoir.

Pardonne-moi, Granger ⎮ DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant