Cher journal,Je vais te raconter la fois où j'ai su que ma cousine a été contrainte de d'abandonner sa fille.
C'était un jour d'été, j'étais en ville, je me promenais avec mes amies. Je croisa ma tante qui revenait du marché.
"Ayanna ! Aide-moi à porter les courses, rentrons au quartier." me dit-elle. Je la suis sans broncher.
Sur le chemin, elle me raconte que ma cousine Jaya "Victoire", que je n'avais pas vu depuis longtemps avait accouchée d'une fille. Ma tante m'annonça également que Jaya a été contrainte de l'abandonner sous les ordres de sa belle-mère. Je savais que ma cousine n'était pas bien actuellement, elle n'a pas cette mentalité et devoir le faire pour faire plaisir a son mari et sa belle-famille, l'a sûrement anéantie.
L'infanticide est un crime qui a quasiment toujours été commis en Inde et dans toute l'Asie.
La femme n'a jamais été et ne sera jamais l'égale de l'homme.
Une fille est considérée comme «moins utile» car elle est amenée à quitter le foyer familial en se mariant; les parents doivent donc économiser pour payer la traditionelle dot à la belle-famille.
Les familles préfèrent avoir un fils car en Inde le poids de la religion est énorme, lors de la mort des parents ce sont uniquement les fils qui ont le droit de procéder aux rythes funéraires. Ce sont eux aussi qui transmettent le nom de famille et héritent du patrimoine familiale.
En Inde, la pratique de l'avortement sélectif est très répandue.
Si le fœtus est de sexe féminin alors on le tue.
Autrement si les parents non pas connaissance du sexe de leur enfant, à la naissance si c'est une fille, l'enfant se fait tué.
L'avortement sélectif a été interdit dans le pays en 1994 mais aujourd'hui encore ce crime est encore pratiqué et est peu sanctionné.
Pour ôter la vie de ces jeunes enfants ils utilisent des procédés vraiment cruel comme la noyade ou l'utilisation du sable pour étouffer le nourrisson.
À cause de l'infanticide et l'avortement sélectif, le pays a un sex ratio très déséquilibré.
Le recensement de 2015 compte seulement 935 filles pour 1000 garçons.Des écolières luttent contre le meurtre de ces petites filles.
Sugan Kanwar a écrit un livre au titre évocateur:
« Seule fille de mon village »
Dans son roman, elle témoigne en tant que rescapée.Depuis des siècles ce crime perdure.
Le taux de mortalité infantile est très élevé en Inde, 40,5%.
Ayanna.
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Journal intime d'Ayanna
Historical Fictionஹலோ, je suis Ayanna, je suis née le 10 décembre 2000 dans la région de Punduchéry. De mère franco-indienne et de père indien, j'ai dû m'adapter à différentes coutumes. Voici mon histoire.