Cher journal,
En Inde, les femmes ne sont pas très nombreuses à pouvoir se réjouir d'avoir un poste de travail fixe et un salaire.Sanjita "Triomphante", une de mes voisines m'a un jour expliquée pourquoi elle ne travaillait plus:
" Tu sais Ayanna, avant mon mariage j'avais une vie active. Je faisais mes études, j'étais très douée à l'école et j'ai même réussie à décrocher mon diplôme. Puis je me suis mariée Âdi "Le plus Important " et dans la foulée je suis tombée enceinte de mon premier enfant. Ce mariage et cette grossesse ont marqués le début de la fin de la brillante carrière qui m'attendait. "
Beaucoup de femmes sont également dans la situation de Sanjita.
Bien qu'elles ont faits des études, elles ne travaillent pas pour s'occuper du foyer, de leurs maris et de leurs enfants, c 'est la tradition. C'est un choix vraiment difficile pour ces femmes mais le devoir de mère et d'épouse passe avant tout. Près de 20 millions de femmes indiennes ont quittées le marché du travail entre 2004 et 2015, le taux de femmes dans le marché du travail est passé de 34% à 27%, les principaux motifs de ces abandons de postes sont l'éducation des enfants mais aussi l'harcèlement sexuel au travail, la situation ne compte pas s'améliorer.Si 10% des femmes avaient un travail, l'économie Indienne évolueraient de 700 milliards d'euros.
En Inde, il est inimaginable qu'un homme quitte son travail pour être au domicile familiale et ça même si la femme a une carrière prometteuse. Ce sont les hommes qui travaillent, que ce soit vendeur et couturier, les métiers se déclinent au masculin. En 2013, le célèbre journaliste indien Tarun Tejpal a été accusé d'harcèlement sexuel sur une de ces jeunes collègues. Ce scandale avait choqué tout le pays.
Il y a une usine à Coimbatore, Arasur qui fabrique des textiles pour les envoyer aux pays occidentaux dans les magasins tels que Kiabi, La Halle etc.. 5000 employés y travaillent dont 90% femmes. Ces femmes sont souvent issues de zones rurales déshéritées et sont illettrées. Les industriels ont eu l'idée d'embaucher des femmes vulnérables : elles sont embauchées pour trois ans et ont comme promesses d'être payées entre 3 000 et 5 000 roupies à la fin de ces trois ans (500 et 800 euros), une somme parfaite afin de financer leur dot, malgré l'interdiction de cette pratique il y a plus de 50 ans. Ces femmes travaillent dans des conditions déplorables avec des bruits assourdissants ( elles n'ont pas de bouchons d'oreilles ). Elles sont souvent sujettes à des maladies tels que l'anémie, l'asthme etc. La pauvreté est telle que les femmes sont prêtes à tout pour survivre.
Il n'y a que dans les zones rurales, dans l'agriculture que les femmes trouvent leurs places, elles sont de 55% a 66% a fournir du travail contre 30% dans les zones urbaines dans l'emploi de l'informatique.
Ayanna.
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Journal intime d'Ayanna
Historical Fictionஹலோ, je suis Ayanna, je suis née le 10 décembre 2000 dans la région de Punduchéry. De mère franco-indienne et de père indien, j'ai dû m'adapter à différentes coutumes. Voici mon histoire.