Par Lui

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[Petit mot d'avant lecture: Coucou ! On revient sur le point de vue de Rayan, car ce grand amoureux va avoir de quoi se tourmenter dans ce chapitre ! Je vous laisse découvrir par vous-mêmes :) Bonne lecture !]

Rayan

A force de greloter, nous dûmes écourter nos câlins sous les étoiles et nous rhabillâmes hâtivement Tallulah et moi.

-Au fait, cette couverture doit manquer aux autres non ? demandai-je tandis que nous descendions l'escalier pour rejoindre son palier.

-Charly est du genre frileux, il a ramené deux couvertures et ça leur suffisait à Camille et lui. (Elle referma doucement la porte et chuchota) J'espère qu'ils dorment tous...

-T'as prévenu personne que tu allais sur le toit ? m'enquis-je en la tirant doucement vers moi.

-Non, après avoir fêté la signature de notre bail à Chani et moi, ils étaient tous claqués. Camille a eu deux heures d'entraînement de bonne heure ce matin, et ils ont terminé les deux chambres à eux quatre ce soir. (Elle haussa les sourcils avec stupeur) J'suis tellement fière du résultat.

-Toi aussi tu t'es levée tôt auj-...hier, du coup, ris-je en me rappelant qu'il était plus de 2h du matin passé. J'examinai l'heure sur mon portable : Et dans 4h tu dois aller bosser au café pour l'ouverture... ça va aller ?

-Oui...susurra-t-elle avant de venir caresser ma barbe et le creux de mes joues. Je frottai mon visage contre ses mains, embrassai ses paumes tout en câlinant ses poignets avec délicatesse pour ne pas réveiller les douleurs de ses bleus : Cela me fait bizarre de sentir quelque chose sur ce poignet, dit-elle en agitant une main.

-Tu portais ta montre ici, c'est ça ?

Elle opina du chef, l'air amer. Aussitôt, je vins nouer autour de son poignet un bracelet de baisers qui la fit sourire.

-Cela m'arrive parfois de vouloir vérifier l'heure mais je ne vois rien d'autre que ces marques...avoua-t-elle tandis que je vins la blottir contre moi.

Qu'il était difficile de retourner chez moi, seul, après un tel moment d'amour. « T'as dit que je pouvais faire des caprices...La prochaine fois c'est ton tour ! » m'eut-elle dit.

-Si je comprends bien, vous avez terminé les derniers préparatifs avant le déménagement ? Plus besoin de passer tes soirées à peindre ?

-Oh, toi...tu as une idée derrière la tête ! rit-elle en atténuant sa voix comme pour préserver notre bulle d'intimité cachée.

Souriant contre sa tempe épargnée de toute blessure que j'embrassai avec amour, j'hésitai à poursuivre. Puis, frottant mon nez dans ses cheveux je pris mon courage à deux mains et lui demandai de venir passer le week-end chez moi. Ce n'est pas vraiment ce que je voulais demander...

-Oui, dit-elle avec évidence : c'était plus ou moins prévu non ?

Allez !

-En fait, je me disais que tu aurais pu rester aussi pendant la semaine des partiels. Comme avec tous les contrôles continus que vous avez accumulés, et que vous accumulerez encore au prochain semestre, vous n'avez pas beaucoup de jours d'examens, je me suis dit que...peut-être...enfin tu vois...

-Ouiiii, s'enjoua-t-elle soudainement telle une enfant : je vais connaître les réponses avant tout le monde !

-Haha, imbécile ! ris-je en oubliant mes doutes : Alors ?

-C'est d'accord, assura-t-elle avec plus de sérieux mais beaucoup de douceur dans sa voix : Cela nous donnera peut-être l'occasion de faire un tour au marché de Noël là-bas, dit-elle, en indiquant un peu hasardement la grande place non loin de non immeuble.

L'Horizon des jours clémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant