Par Lui

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[Petit mot d'avant lecture: Coucou :) ! Dans ce nouveau chapitre, nous terminons le déménagement de Tallulah et Chani mais surtout, nous rencontrons la famille de Rayan ! Je vous laisse la découvrir, et je vous souhaite une bonne lecture !] (Et je vous ai même concocter un nouveau portrait de Rayan :)  )

Rayan

Tenant chacun dans sa main libre les sacs où se trouvaient nos repas pour la soirée, Tallulah et moi n'avions pas dénouer nos autres mains que nous aimions savoir jointes et au chaud, l'une contre celle de l'autre. Mon regard n'avait eu de cesse de se poser sur elle tout au long du chemin du retour. Parfois, quand elle s'en rendait compte, elle haussait curieusement un sourcil me demandant si tout allait bien, le sourire aux lèvres. « Tout va bien » Lui répondais-je alors, le cœur battant à tout rompre dans ma cage-thoracique.

Puis, je repartais suivre le courant de mes pensées. Je frissonnai encore...par le souvenir de la profondeur de sa voix qui me confiait ces mots que j'eus ardemment espérés d'entendre depuis ce fameux soir...depuis la nuit des Géminides. Je n'eus fait qu'espérer, en me montrant patient, mais surtout en m'imaginant des problèmes qui eurent finis par avoir raison de ma confiance en moi.

Tallulah, eut déjà si mal vécu son début de relation avec Lysandre, à cause des disputes que cela engendra entre son père et elle. Je ne voulais pas m'imposer. Finalement...ça me faisait paniquer plus qu'autre chose, et de la voir entourée de tant de personnes de son âge, qui la comprenaient aussi bien que moi au vu de notre relation si...Nouvelle ? L'était-elle encore ? Nous venions de passer un cap important, nous ne vivions plus dans la nouveauté de nos sentiments, et encore moins dans l'euphorie d'un début de relation. Enfin, nous tentions de prendre en considération ce qui nous entourait. Nous ne répétions plus « on fera avec », « on avisera », non...Nous pensions plus concrètement aux conséquences que pouvait avoir notre relation sur nous même plutôt que de nous soucier des celles que cela pouvait avoir sur les autres et les avis qui en ressortirait.

Nous fîmes semblant que cela ne nous toucherait pas, pourtant, chacun de notre côté nous pansions les plaies de l'autre en apaisant ses doutes et séchant ses pleurs. « Le directeur m'a dans le collimateur » Nous le savions...que le directeur tenait plus que tout à la réputation de son établissement, et même s'il existait autour de nous, des femmes comme Hélène Paltry ou des hommes comme Philippe qui ne se souciaient ni de notre écart d'âge ni de notre différence de statut scolaire, il y en avait pour qui cela comptait encore.

Nous savions, que ça n'irait pas bien tout le temps avec le monde.

Mais tant que ça irait pour nous deux.

Alors tout irait bien.

« Je t'aime. »

Mon cœur en rata un battement avant de repartir de plus belle en dégageant à chaque pulsation, une vague de chaleur qui embrasait mon âme au cœur même de cette nuit d'hiver. Car oui, enfin, ce soir nous étions réellement en hiver. Pourtant en moi, c'était bien le printemps qui me submergeait de joie et d'une douce fraicheur.

De retour à l'appartement, nous fûmes accueillis par des estomacs sur pattes qui s'esclaffaient devant l'écran de la télévision.

-C'est pas vrai, soupira ma chérie en levant les yeux ciel : Je savais qu'il commencerait sans nous...

-Bah alors Crachouille, comme ça on voulait doubler des films ? rit Priya qui semblait, comme tout le monde, bien profiter de la soirée.

L'ambiance nous fit sourire et, participant à la convivialité nous apportâmes les repas sur la table. Au passage je jetai un coup d'œil à la télévision où je pus voir une Tallulah miniature, qui, face à un vieux poste de télévision, s'amusait à reprendre les répliques d'un film qu'elle semblait connaître sur le bout des doigts.

L'Horizon des jours clémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant