IV

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Il faisait frais pour un matin de septembre, avec ma petite soeur Olympe nous attendions le Poudlard Express, assises sur la bordure du quai. C'était notre tante chez qui on vivait depuis le début des vacances
d'été qui nous avait amenées à Londres.

J'arborais cette nouvelle année à Poudlard en étant très stressée car je reprenais mes fonctions de préfète pour la deuxième fois consécutive, mais surtout parce que mes parents et mon frère Pacôme étaient devenus des mangemorts et mon dieu que j'avais honte du regard des gens. La nouvelle s'était répandue vite, trop vite à mon goût. 

Je pris place dans un compartiment au fond du train là où je savais qu'il n'y aurait personne. Je sortis un livre au hasard de mon sac, « les misérables » de Victor Hugo.

J'observais le paysage défiler par la vitre du train et soupirais, au moins ici personne ne pourrait me déranger, du moins c'est ce que je pensais quand j'entendis la porte de mon compartiment s'ouvrir.

— Je savais que tu serais ici Méneval.

— Malfoy, Parkinson vous ne m'avez pas manqué cet été. Que me voulez-vous ? J'ai un livre qui m'attends.

— Je voulais juste te dire que les hostilités reprennent cette année malgré mon emploi du temps plus que chargé.

— Et tu as eu besoin de Parkinson pour venir jusqu'à moi ? Sache Malefoy, dis-je en me levant. Que j'ai innové cette année, je suis bien décidée à gagner cette année encore.

Je me replongeais dans mon livre quand j'entendis la porte du compartiment se refermer. Il était encore là, il avait juste fermé la porte derrière lui. Je posa mon livre sur mes genoux et leva ma tête vers Drago en plantant mon regard dans le sien.

— Comment vont-ils ? Ne me ment pas.

— Ils vont bien, ils t'embrassent. Et Enzo ?

Enzo mon frère ainé avait sombrer dans la folie maintenant cinq ans qu'il était dans un hôpital pour des moldus, qui comme lui n'avait plus toute leur tête, il était à la recherche des caves maudites afin de briser le maléfice, il était dévoué au bien, notre famille l'était avant. Mon grand frère Pacôme venait de terminer sa septième année et il avait été entrainer par mes parents dans les partisans de Voldemort. J'avais peur moi aussi de devoir les rejoindre un jour ou l'autre. Mais je m'étais promis que jamais je ne ferais parti de leur camp, jamais je ne tuerais de moldus.

— Il va, les moldus ne sont pas très favorables sur son sort. Très récemment il s'est mis à entendre des voix, étrange n'est-ce pas ?

— Très étrange, mais avec une grand-mère comme la tienne on ne pouvait pas s'attendre à mieux.

— Silencio ! Ecoute moi bien Malefoy, que je ne t'entende plus jamais parler de ma famille comme ça sinon je te lancerais plus qu'un simple silencio, compris ?

Il avait touché mon point faible, ma famille. On était proches et mes parents me manquent tellement. Drago s'était relevé sans dire un mot de plus.

Nous étions dans la grande salle, la cérémonie du choixpeau était terminée. Il nous avait fait un discours, en disant que nous devions rester forts.

— Maintenant et même si vous le savez tous, il est temps d'annoncer les noms des préfets,Rémi Lopez et Amélie Méneval seront à nouveaux les préfets de Poufsouffle cette année.

Rémi et moi nous nous regardions avec un regard complice, en effet lui et Penny étaient mes meilleurs amis, depuis la première année on avait fait les quatre cent coups ensemble.

— Regarde Malefoy, dit Penny en me donnant un coup de coude. Tu penses qu'il se trame quelque chose ?

Penny aimait les ragots, elle connaissait tout le monde et elle savait ce qui se passait en ce moment même à l'autre bout du château. Et elle avait raison Malefoy était bizarre depuis notre arrivée à Poudlard. Il n'avait pas insulté une seule fois Hermione, et ça nous faisait des vacances.

— Aucune idée, dis-je en me tournant vers Penny, C'est vrai maintenant que tu le dis il n'a même pas crié au scandale quand Dumbledore à annoncé les préfets.

Tout le monde s'était levé, et Drago n'avait même pas tiqué.

Je m'étais levée aux aurores, après un cauchemar des plus horribles. Cette nuit là j'avais bien cru y passer. Je marchais d'un pas rapide vers la grande salle pour aller manger, quand je percutais quelqu'un tomba à terre.

— Tu ne regarde donc jamais où tu marches Méneval ?

— Bonjour Drago contente de te voir aussi, dis-je en lui tendant la main mais en prenant soin de retirer cette dernière juste avant qu'il ne l'attrape.

— Tu n'es qu'une petite peste Amélie.

— Et toi tu n'es qu'un petit con Drago.

On avait l'habitude de se chamailler mais ce n'était pas méchant. Je lui tendis finalement ma main et continua mon chemin jusqu'à la grande salle suivie de près par Drago. Il se dirigea vers la table des Serpentard, j'hésita une seconde avant de m'assori en face de lui.

— Tu comptes les rejoindre ?

— Je ne voit pas de quoi tu parles, Amélie.

— Méneval ? Que fais-tu à ma place ?

— Je cherchais des réponses à mes questions. Soufflais-je avant de quitter la table. Bonne chance pour te débarrasser de ta sangsue Malefoy.

Il me lança un sourire, peu convaincu, je savais que lui et Pansy était proche si on ne les connaissait pas on aurait pu pensé qu'ils était ensembles. Rémi était déjà installé à sa place habituelle, m'empressant de le rejoindre.

「Yeux Disent」D.MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant