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J'étais assise dans un coin de la bibliothèque, depuis un peu plus de deux heures maintenant, avec un devoir d'étude des moldus

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J'étais assise dans un coin de la bibliothèque, depuis un peu plus de deux heures maintenant, avec un devoir d'étude des moldus. Comment peut-on expliquer aux sorciers le principe de l'électricité à des sorciers ? De temps en temps je relevais le regard et croisait celui de Drago comme si on pensait à la même chose : "s'enfuir de Poudlard". Mon regard se détacha de celui de Drago quand des pas rapides dans ma direction se firent entendre dans le silence assourdissant de la bibliothèque.

Rémi se tenais désormais à mes côtés, il avait un regard indescriptible, dans ses yeux était présent un mélange de colère et d'inquiétude.

— Tu vas te rendre folle à force de ruminer ton passé Amélie. Lança Rémi en se laissant tomber sur une chaise à côté de moi, provoquant un bruit assourdissant dans la bibliothèque.

— Chut ! s'exclama Madame Pince. 

—  Tu devrais en parler à quelqu'un, ça pourrait t'aider. 

Je passais ma main dans mes cheveux et releva mon regard vers Malefoy qui nous observait depuis que Rémi avait attiré l'attention vers nous. Il détourna son regard, mais il nous écoutait toujours la discrétion n'était pas son fort.

— Regarde, tu trouves ça normal de dessiner des têtes de mort ? Et des accidents de voiture. Toute personne normale ne dessinerais pas ça. Dit-il en agitant les dessins devant mes yeux. T'es trop torturée par les mauvais évènements, ça va te jouer des tours.

Je me retenais de parler, à chaque mot qu'il me lançais je menaçais de craquer. Il avait raison je devais en parler, je devais arrêter. Rémi sûrement exaspéré de mon mutisme quitta la bibliothèque. 

Un raclement de gorge me fit lever la tête en direction de Malefoy qui me lança un sourire crispé, je pense qu'il se voulait réconfortant alors je lui lança un sourire à mon tour avant de me replonger dans mes écrits.

Réveil dans un sursaut, ma respiration saccadée m'empêche de réfléchir. Aucun son ne parvient à sortir de ma bouche, mon corps est comme paralysé. Les gouttes de sueur sur mon front trahissent mes cauchemars les plus profonds faisant ressortir mes plus grandes peurs. Autour de moi tout est sombre, signe qu'il est tard. Aucun bruit, juste le vent frappant la brique d'un rythme regulier à l'extérieur du château. Mes pieds nus se crispent au contact du sol froid.

Assise sur le canapé de la salle comune, en face de la cheminée, je me laisse bercer par le crépitement du feu avant que celui ne s'éteigne et que mes yeux ne se ferment.

C'est de ma faute si aujourd'hui il est à l'hôpital.

Il devait être environ six heures du matin et le soleil perçait de ses rayons les fenêtres de la salle commune de Poufsouffle. Je pensais avoir surmonté cette épreuve cet accident qui a été le départ de tout de l'entrée d'Enzo à l'hôpital, de l'entrée de mes parents chez les mangemorts  

「Yeux Disent」D.MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant