L'art peut donc se révéler être un bon outil pour défendre la cause des personnes LGBT et revendiquer leurs droits, non seulement parce qu'il est accessible à tous, mais aussi parce qu'il véhicule des messages forts pouvant bousculer les préjugés et les stéréotypes. Il sert également de support d'information prônant la tolérance; c'est ainsi qu'il permet de lutter contre l'homophobie et les violences qui en résultent. Cependant, il connaît certaines limites parmi lesquelles on compte la censure. Véritable ennemie de la liberté d'expression, elle réduit, voire empêche la diffusion du message qu'il porte, soit qu'il est jugé trop audacieux ou flagrant. Par ailleurs, il peut tout simplement déplaire ou choquer, auquel cas le publique ne prêtera pas attention à l'enseignement qu'il donne et les adultes se montreront réticents à le transmettre aux plus jeunes. Il reste donc encore difficile pour l'art de s'attaquer à des sujets aussi délicats. Pourtant, il arrive que des oeuvres franchissent les tabous, et que cela plaise malgré tout. La vie d'Adèle, qui a reçut le César du meilleur film en 2014, nous le prouve. Les actrices créent cependant la polémique en clamant lors d'une interview les conditions horribles dans lesquelles elles ont tourné, revenant notamment sur les scènes de sexe qu'elles déclarent avoir été particulièrement difficiles à tourner, Adèle Exarchopoulos déclare "Un jour, tu comprends que tu vas être nue tous les jours et dans différentes positions sexuelles, et c'est assez difficile, parce que je ne suis pas habituée au sexe entre femmes". Cela soulève la question de savoir si le scènes érotiques homosexuelles sont filmées de la même manière que pour un couple hétérosexuel.
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