La société dans laquelle nous vivons aujourd'hui se montre assez intolérante face à la différence, qu'elle soit physique, intellectuelle, sociale, ou encore ethnique. En effet, elle s'inscrit dans une forme de normalisation définie par des critères excluant ceux qui n'y correspondraient pas, ou qui sont jugés trop atypiques. Effectivement, les idéaux sur lesquels elle se base sont assez contraignants et seulement les personnes qui s'y conforment sont mises en valeur : prenons l'image de la femme parfaite, par exemple. Grande, belle, fine, intelligente, elle nous est présentée chaque année dans le célèbre concours Miss France. En parallèle, peut créer chez certaines femmes en surpoids un complexe car souvent, leur masse corporelle sont sources moqueries. On trouve sur Internet beaucoup de témoignages dans lesquels elles font part de leur calvaire. « À 6 ans, un enfant n'est pas en conflit avec son corps. C'est le regard des autres qui l'avertit qu'il y a un problème » déclare Salomé Juan dans l'Express. Cela donne lieu à une stigmatisation des groupes minoritaires. C'est de cette dernière que naissent les clichés, siège d'amalgames et de confusion d'où naissent diverses formes de discriminations. Dans ce TPE, nous traiterons particulièrement du cas des affronts faits aux homosexuels, et à la communauté LGBT de façon générale, victimes d'homophobie. Selon le Rapport Annuel 2018 de SOS HOMOPHOBIE, le terme apparaît dans les années 1970 et est composé de « homo », abréviation de « homosexuel », et du grec « phobos » qui signifie crainte : l'homophobie est donc la peur ou l'aversion éprouvée à l'égard de toute personne ou de tout comportement homosexuel. Le site recense par ailleurs une augmentation d'agressions de nature homophobe : on compte en 2017 une hausse de témoignages de victimes estimée de 4,8% par rapport à l'année précédente. On compte également de nombreux cas d'agressions physiques. Différents combats sont menés chaque jour pour défendre les homosexuels. Plusieurs domaines s'y engagent, cherchant à revendiquer le droit de la communauté LGBT et à mener à leur acceptation dans une société où la différence est discréditée à tort. Il y a donc une mobilisation en faveur de cette cause qui s'effectue de diverses façons. Nous pouvons parler des manifestations, dont la plus célèbre est la Gay Pride. Traduit en français par la Marche des Fiertés, elle est créée suite aux émeutes de Stonewell de 1969, qui symbolisent le début des combats menés pour l'égalité entres homos et hétéros. Elle se déroule chaque année au mois de janvier, et permet de donner une visibilité à la communauté LGBT. L'action de certaines associations a également une importance capitale les protéger des agressions qu'ils subissent. Nous avons eu la chance de pouvoir écouter l'opinion d'Olivier BIGNAU là-dessus, bénévole de l'association Le Refuge, fondé il y a 15 ans maintenant : « On reçoit environ 15 appels par jours. L'homophobie peut venir de partout. Quand ça se passe au sein d'une famille, le coming-out peut parfois être très mal accepté par les proches. Il y a alors des cas d'expulsions, les enfants sont rejetés et mis à la rue. C'est Le Refuge qui prend alors les jeunes en charge ». La cause LGBT est effectivement une cause à défendre et, après diverses réflexions que nous avons menées, nous sommes parvenues à émettre l'hypothèse que l'art pouvait être un très bon moyen pour ce faire. Nous tenterons d'expliquer notre raisonnement en nous posant la question suivante : L'art peut-il défendre l'homosexualité des torts qui lui sont faits ? Pour y répondre, nous ferons d'abord un point sur le contexte historique. Puis, dans une deuxième partie, nous verrons quelles sont les raisons pour lesquelles il se révèle être efficace avant de voir quelles sont les limites qu'il peut connaître.