La C/C fit quelques pas hésitants, perdue dans ce paysage minimaliste, lumineux, rassurant. Une silhouette marchait dans sa direction, pieds nus. La jeune fille plissa les yeux, pour distinguer son visage à travers la brume.
C'était la Déesse Hylia, en personne. Sa prestance divine et éphémère empêchait aux humains de la regarder. Telle une pluie de rayons de soleil, ses traits brûlaient la rétine tant ils éblouissaient les mortels.Ses longs cheveux d'or ondulaient sagement dans son dos, tandis qu'elle s'approchait de la demoiselle en pleine béatitude.
« Une mission t'est destinée. » déclara la divinité, la voie claire et douce. « Ne crains pas le monde dans lequel tu devras te plonger, T/P. Suis ton instinct, il te guidera vers la vérité....»
Ces mots la frappèrent d'un coup sec. Elle se souvint de son prénom, comme si au fond d'elle-même, cette information sommeillait depuis le début, prête à éclore. Tout devint flou autour de T/P, sa vision se brouilla. La dernière chose qu'elle aperçut fut un petit sourire en coin naissant sur le visage d'Hylia, si bref et aveuglant qu'elle se demanda si ce n'était que son imagination. Ses paupières faillirent.
T/P sentit aussitôt que l'air chaleureux qui l'étreignait il y a quelques secondes s'était dissipé. Elle vit la statue de la Déesse, qui, de son point de vue en contre-plongée, semblait lui sourire en toute bienveillance. Ses genoux commençaient à être engourdis.
Elle était donc revenue à elle.Zelda, non loin de la jeune fille, s'entraînait à jouer de sa lyre en s'accompagnant au chant. Sa voix mélodieuse s'éteignit sur une sublime harmonie. Lorsqu'elle eut pincé la dernière note, ses yeux s'ouvrirent. La blonde aperçut son amie se relever, l'air déboussolée. Elle s'empressa de la rejoindre, impatiente de connaître les résultats de sa séance de prières.
« Alors ? La Déesse t'a-t-elle parlé ? » l'interrogea-t-elle avec espoir.
« O-oui ! Elle a prononcé mon prénom, et aussitôt, je me suis reconnue ! »
« Louée soit Hylia ! Comment t'appelles-tu ? » demanda Zelda, excitée comme une puce.
« Je suis T/P ! »
« T/P ! Mais quel joli prénom, tu le portes à merveilles ! » s'exclama la blonde, prenant les mains de son amie.
Les deux amies sautillèrent, partageant leur enthousiasme. T/P était soulagée du lourd poids de ne plus savoir qui elle était. Ce monde lui était encore étranger, mais si elle avait pu retrouver son identité, rien ne l'arrêterait pour comprendre la raison de sa venue.
Soudain, un cri aigu interrompit le moment de joie. Une créature colorée fonça vers T/P. Cette dernière l'évita d'un bond, alors la chose atterrit parfaitement à côté d'elle.
C'était un gigantesque oiseau. Ses plumes étaient d'une couleur unique, un bleu ciel pur. Il se tenait fièrement près de T/P.« On dirait que tu as trouvé ton compagnon de ciel ! » rigola Zelda en s'approchant de l'animal. « N'aie pas peur, c'est juste un célestrier, une espèce de grand oiseau qui cohabite avec les humains depuis la nuit des temps ! Ils nous portent sur leur dos pour que l'on se déplace dans le ciel. Ainsi, cela va de soit, ce sont eux qui choisissent la personne qui les montera. »
« Eh bien, le mien ne manque pas d'audace... » constata T/P, regardant la bête tirer son vêtement avec son bec.
« Et il a une sacrée couleur ! » déclara Zelda, touchant le flanc de l'animal. « Je n'en avais jamais vu de telle. Il pourrait presque se confondre dans le ciel, non ? »
La blonde siffla bruyamment avec ses doigts, faisant sursauter son amie. Un célestrier aux plumes pourpres rappliqua aussitôt du ciel pour venir se poser à côté de sa maîtresse, qui lui donna une lettre. Il la prit dans son bec et repartit vers l'école de chevalerie.
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L'écho du Temps【Link x Reader】SS
FanfictionUne jeune fille sans souvenirs, parents ni histoire tomba du ciel la veille de la chevauchée céleste. Link, un villageois de Célesbourg, l'aperçut filer dangereusement dans les airs, et la sauva d'une chute mortelle. Cette mystérieuse étrangère au...