Le Droit De T'aimer. ( Le Droit D'aimer tome 2)Terminé

Chapitre 3 PDV Souwan

Je rentre dans le hangar à bateaux en grognant, les deux mains dans les cheveux et je mets un coup de pied dans le seau à ma portée. J'entends la porte du hangar s'ouvrir et je me retourne, prêt à envoyer chier Lona mais c'est Théo qui me fait face. De ses deux mains, il fait un mouvement vers le bas pour me dire de respirer et j'expire longuement. J'ai le cœur qui bat tellement vite qu'il me fait mal, son parfum me chatouille encore les narines et c'est une torture, sans parler de l'érection gênante qui a élu domicile dans mon caleçon. Putain la honte. J'ai bandé juste en matant ses seins. Je mets une claque dans un pot de vernis et il traverse la moitié du hangar avant d'échouer sur le sol. Théo suit l'objet des yeux avant de revenir sur moi.

- Calme-toi Sou !

- Merde ! Merde ! Merde ! Je hurle.

- Tu dois te calmer Souwan.

- Je ne peux pas, bordel. Ramène-les. Je reste ici.

- Ok. Mais j'aimerais que tu te calmes s'il-te-plait.

- Je vais aller courir, ou nager, ou je n'en sais rien bordel ! Il s'est passé quoi Théo ? Qu'est-ce que j'ai foutu ?

- Un moment de faiblesse Sou. Ce n'est pas grave.

- Pourquoi ça ne t'arrive pas à toi ? Je crie.

- Parce que moi, Lola ne m'a pas embrassé. Elle l'aurait fait je serais comme toi, j'en voudrais plus mais...

- Je sais, je l'interromps. Ce n'est pas possible.

- Voilà ! Maintenant, calme-toi, ranges ça et vas te vider la tête.

J'acquiesce en silence et je regarde mon cousin, presque mon jumeau, quitter le hangar pour ramener les filles. La colère qui m'habitait s'efface peu à peu et je m'aperçois que je suis toujours en caleçon, le pot de vernis s'est ouvert et a coulé sur le béton et le seau est cassé en deux. Il faut que je ramasse tout ça avant que papa rentre de son excursion, sinon je vais me faire démolir.

J'ai rangé le hangar et nettoyé le vernis au sol, ce qui m'a pris presqu'une heure. Puis j'ai enfilé mon short et mes baskets et je suis rentré à la maison en sprint. Un footing de deux heures pour évacuer. Quand je passe la porte d'entrée, maman se retourne et me dévisage.

- Tu n'es pas avec Théo et les filles ?

- Non !

Matéa se retient de rire et se dirige vers la cuisine pour fuir mon regard assassin.

- Donc Théo ne mange pas à la maison ?

- Non !

- Il y a un problème mon cœur ?

- Non !

Je vois bien que ma mère essaie de comprendre ce qui m'arrive mais tout ce que je sais, c'est que je dois maîtriser la colère qui monte à nouveau en moi. Mon regard se bloque sur la piscine à l'extérieur et je me dis que quelques longueurs pourraient être efficaces.

- Souwan ? Est-ce que tout va bien ? me demande maman.

- Oui !

- Tu as l'air en colère en ce moment. Tu me le dirais si tu avais des problèmes ?

Je m'avance pour prendre ma mère dans mes bras, je n'aime pas voir cet air inquiet sur son visage et encore moins en être la cause. Je la serre contre moi et pose mon menton sur le dessus de sa tête. Elle est minuscule, comme Maty.