Chapitre 8 PDV Lona

4.9K 359 16
                                    

On est vendredi et les cours sont enfin terminés. Je ne croiserais pas Souwan aujourd'hui, il a fini avant moi et c'est parfait. Je ne cherche plus vraiment à attirer son attention, j'essaie de me concentrer sur Ben. Mais je me suis battue cette semaine. Une pétasse du lycée ne supportait déjà pas très bien ma proximité avec Souwan l'année dernière. Elle me lâchait depuis qu'il avait pris ses distances mais voilà, maintenant je mange avec Ben tous les jours et même pendant les pauses, il ne peut pas s'empêcher de venir me parler, même quelques secondes. Du coup, ça crée des jalousies et donc je me suis battue avec elle. Et devinez qui est venu nous séparer ? Souwan, qui d'autre ! Ça m'a gonflée royalement. Je m'évertue à l'ignorer, à l'éviter et même à l'oublier mais quand il a posé ses mains sur moi, qu'il m'a serrée dans ses bras pour m'éloigner de cette poufiasse, j'ai eu des frissons de plaisir. Ma peau m'a picotée là où il m'avait touchée et la seule chose à laquelle j'étais capable de penser, c'était que je ne voulais pas qu'il me lâche. Alors je l'ai repoussé de toutes mes forces. Ça m'a fait mal, j'ai eu l'impression qu'on m'arrachait le cœur avant de l'écraser avec une semi-remorque. J'ai retrouvé Ben le midi, qui m'a fait remarquer que ma joue était griffée. Ça l'a fait rire et moi aussi. Je ne griffe pas quand je me bats. C'est Souwan qui m'a appris à me battre quand on était petit. Donc je ne griffe pas, je cogne comme un mec.

Finalement, je ne suis plus aussi étonnée du coup qu'il a mis à Ben.

Le problème de cette griffure, c'est que mon père l'a vue également. J'ai ce qu'on appelle un "papa cool". Il ne s'énerve jamais, il prend toujours le temps de nous parler et de nous expliquer les choses calmement. Et ses morales finissent toujours avec une blague qui me fait rire. Seulement voilà, ça fait un peu trop longtemps que je me fais remarquer et j'assume entièrement mes conneries.

C'est bien beau de les faires mais quel intérêt si on ne les assume pas ?

Donc quand mon père m'a demandé ce que j'avais sur le visage, c'est le plus naturellement du monde que je lui ai avoué m'être battue. En temps normal il souffle, sourit un peu, secoue mes cheveux et me fait promettre de ne plus recommencer. Là il s'est mis en colère et m'a annoncé que, désormais, je n'avais plus le droit de trainer avec les filles après les cours. Je rentre, fais mes devoirs, mange et me couche. De plus, privée d'ordinateur et de télé, je dois éteindre mon téléphone une fois à la maison.

Encore punie !

Je n'ai même pas réussi à me défendre, à lui expliquer que je m'étais juste défendue. C'est injuste !

Quand j'ai expliqué ça à Ben le lendemain, qui ne comprenait pas pourquoi je n'avais pas répondu à ses messages, il a ri et moi aussi.

Je franchis le portail du lycée et m'installe à l'arrêt du bus pour attendre ma sœur. J'ai le nez dans mon téléphone, j'en profite avant de rentrer et de ne plus l'avoir du week-end.

La galère !

De : Ben : Tu es où ma belle ?

Je souris au message qu'il vient de m'envoyer et je réponds.

De : Moi : J'attends mon bus.

De : Ben : Ne bouge pas.

Et pour aller où ? Je me retiens de lui répondre et je n'en ai pas le temps, il arrive vers moi en courant et s'arrête avec les mains sur les genoux. Ses cheveux blonds cachent son visage et je le trouve sexy. Il me fait signe de me lever et d'approcher. Aller savoir pourquoi, j'obéis. Je ne comprends pas comment un mec comme lui peut s'intéresser à une fille comme moi. Il est beau, populaire, sympa et il y a pas mal de filles qui voudraient attirer son attention. Je me poste devant lui et le bouscule doucement. Je n'arrive pas à être aussi naturelle que d'habitude. Il rigole et me sourit. Sa main droite joue avec le bout de mes doigts pendant que sa main gauche glisse mes cheveux derrière mon oreille.

Le Droit De T'aimer. ( Le Droit D'aimer tome 2)TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant