Partie 35

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J'ai entendu des bruits venant d'un peu partout, j'ai commencé à prendre peur et dans la panique je me suis cachée derrière un escalier en bouchant mes oreilles avec mes deux mains, les tirs venaient de partout, ça ne s'arrêtait pas. Puis, j'ai entendu des bruits de pas se rapprocher de plus en plus, j'ai fermé les yeux et .... j'ai vu Anas se rapprochait de moi 

Anas : Je vais te laisser avec eux, mais je viendrais te récupérer c'est promis, prends ce téléphone. 

Moi : Anas ne me laisse pas stp ..... Prends moi avec toi

Anas : Je peux pas Maya mais je t'abandonne pas je vais revenir c'est promis 

Et je me suis réveillée, c'était un rêve et je rêvais de lui encore une fois 

Aujourd'hui, en me levant ce matin, je n'aurai jamais cru que ma journée se serait finie comme ça. 

Du soir, j'avais dû passer au centre, pour que ça me fasse du bien, m'éloigner un peu de la fac, voir Sarah et les autres. Je pensais naïvement que ça me ferait du bien. Je suis donc restée à parler avec tout le monde et à la fin il ne restait que Anas et moi, il était gêné, ça s'est vu, ça s'est ressenti. 

Gêné car la vieille, une fois encore, une animatrice l'avait de nouveau surpris dans une boîte de nuit, de nouveau un verre à la main. La réalité nous rattrapait à lui et à moi.


Je ne suis pas méchante et j'ai vu qu'il n'était pas trop bien, alors j'ai décidé de le mettre à l'aise pour que ce soit plus confortable pour lui et pour moi. Je pars du principe que je ne suis personne pour que quelqu'un soit gêné ou mal à l'aise sur un truc qu'il a pu faire. En l'occurrence je n'adhère pas à ce qu'il a fait mais c'est son problème et pas le mien. On a tous le pouvoir de faire des choix, de dire non. Il préfère choisir le chemin de la facilité, libre à lui. 

On a parlé de tout, de rien, mais surtout de la vie, je lui faisais des messages subliminaux pour qu'il arrête de croire que chaque regard posé sur lui soit synonyme de jugement. 

Moi : on a tous le pouvoir de faire des choix, si tu veux rester dans ton monde tu peux, tout en aillant conscience du monde réel qui t'entoure 

Anas :Oui mais une fois que t'as vu, que t'as goûté le monde réel tu peux plus retourner dans ton monde

Moi : Pour moi si, tu peux faire le choix de revenir, je dis pas que c'est facile mais tu peux

Anas : Je pense pas, une fois que t'as gouté c'est fini...

Moi : Parce que tu veux rester là-bas c'est tout

Anas :  Je t'avais dis que j'écrivais des sons 

Moi : Oui tu m'en avais envoyé

Anas : Ah ouais ?

Moi : Ouais ça date il me semble 

Anas:  d'il y a longtemps? 3 mois ? 

Moi : non beaucoup plus loin 

Anas : Quand on se parlait bien ...? 

Moi : Oui (je rigole) quand on se parlait bien 

son rire à lui c'était plus un rire de gêne j'avais l'impression... 

Anas : J'en ai réécrit tu sais, 2 

Moi : c'est vrai ? Je suis contente

Anas : De?

Moi :  Bah que t'es repris, ce que t'arrives pas à exprimer ou à dire à quelqu'un tu peux l'écrire avec des mots

Anas: Oui exactement ... J'en ai appelé un il s'appelle : les Quatre vérités

Chronique de Maya : c'est ici que tout commenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant