Partie 83

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J'avais toujours ce putain de problème, celui d'avancer

Mohamed : Alors ?

Je suis sortie de mes pensées et j'ai pris une décision

Moi : Oui d'accord on avance à mon rythme je suis d'accord, tu me brusques pas et je ferais des efforts aussi je te le promets. Je sais que je suis bizarre comme fille mais laisse moi un peu de temps c'est tout

Mohamed : Je te promets que je ferais attention Maya, je te le prouverais in sha Allah !

Je n'étais pas restée plus que ça au téléphone avec lui, j'avais encore d'autres choses à gérer pour mon vol de voiture, il n'était pas encore au courant d'ailleurs. Je n'avais pas la force de lui en parler, pas maintenant. 

J'avais convenue de retourner travailler du lendemain avec ma responsable, heureusement que c'était juste une semaine et qu'il ne me restait donc plus que 3 jours, car je n'aimais pas aller là-bas. J'avais toujours détesté l'idée de me lever le matin pour faire quelque chose que je n'aimais pas, je trouvais ça trop triste comme fonctionnement de vie. Ce matin-là, j'avais donc dû me lever plus tôt car à pieds, l'école n'était pas à côté et que j'étais obligé d'y aller. Je connaissais le chemin par coeur pour y aller, je me cassais pas la tête c'était pull jean baskets, je faisais aucun efforts. 

 Pour me rendre à l'école, je devais passer devant l'école que j'aimais tant, où tout avait commencé pour moi, c'était l'école la plus proche de chez moi et celle où je voulais aller...J'ai déviais mon regard tristement pour traverser sur le trottoir d'en face, il faisait encore nuit, nous étions en hiver. En traversant, j'ai dû affronter mes pensées les plus enfouies en moi, à côté de moi se trouvait l'endroit où mes peines de coeur avaient commencées, ce tout petit endroit. Je n'ai pas pu m'en empêcher, mes jambes se sont arrêtées d'elles-mêmes. La statue était toujours là, les petits escaliers aussi, c'était bizarre de revoir ça différemment, sans tous ses sentiments en moi. J'avais fais mon deuil d'Anas al hamdoulilah, mais certaines choses me faisaient toujours penser à lui et je me demandais instinctivement ce qu'il devenait, où il était. J'ai regardé mon téléphone et j'avais un message de Mohamed, toujours le même 

Mohamed : Sbah el kheir ( accompagné d'une rose rouge)

J'ai rangé mon portable et j'ai avancé en chassant ses pensées de ma tête, sauf que sur la route quand on a rien a faire on pense. Je pensais à ma vie, mon parcours, mon problème car je savais que j'avais un problème. Mais quelle était la solution ? 

J'ai fini par arriver à l'école, je ne suis pas très matin, enfin pas avec tout le monde. Et les filles de mon taf m'agaçaient particulièrement, toujours à vouloir tout sur tout le monde, c'était un truc que je détestais dans l'animation. 

Les gens du taf : Oh Maya ! Ça va ? 

Moi : Ça va hamdoulilah et vous ? 

Une des filles : ça va quand même malgré tout ? 

Moi : comment ça ? 

Fille : ben tu sais ... ta voiture on a su qu'elle avait été volée quoi 

Moi : et donc ? 

Fille : ben on voulait savoir tu l'as retrouvée ? 

Moi : je t'en pose des questions ? 

La fille m'a regardée choquée 

Moi : mêle toi de tes fesses un peu pour changer, t'as pas à savoir

Fille : ben pourquoi tu t'énerves là ..? c'était juste une question 

Moi : et moi c'est un réponse, rend moi pas folle dès le matin tu seras gentille, c'est pas tes affaires et celui qui s'est permis d'ouvrir sa grande bouche pendant que j'étais pas là qui le dise direct 

Chronique de Maya : c'est ici que tout commenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant