Chapitre XXXVII

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Newt en avait assez de ses parents. Ils lui prenaient tout le temps son téléphone et essayaient désespérément de le faire sentir à sa place chez lui, mais d'une manière tellement maladroite qu'il le mettait mal à l'aise. Ils avaient barré le cabinet de médicaments et caché les lames de rasoir dans l'espoir d'éviter une autre tragédie — bien que Newt avait essayé de se jeter par la fenêtre et que voir les cadenas n'était qu'un rappel de cette sombre période de sa vie. Se sentir comme un étranger dans sa propre maison n'était pas inhabituel pour lui, mais il se réjouissait tout de même à l'idée de bientôt pouvoir avoir son appartement en ville, seul avec Thomas.

C'est pourquoi il était 1 h du matin et qu'il fouillait silencieusement dans le bureau de son père a la recherche de son téléphone. La chambre de ses parents était très éloignée de cette pièce, mais il ne voulait pas prendre de risque. Il ouvrit tous les tiroirs, les coffres et tira sur tous les livres dans l'espoir qu'un d'eux révèlerait un passage secret comme dans les films. Rien.

«Et merde, ils l'ont gardé dans leur chambre»

Embêté, Newt décida de potentiellement tout ruiner en allant fouiner dans la pièce où dormaient ses parents. Il les maudit pour ne pas lui avoir tout simplement donné son téléphone quand il leur avait demandé (sous des prétextes de précaution insensés) avant d'ouvrir la porte doucement et de se faufiler en silence dans la pièce. Heureusement, son père ronflait et sa mère avait des bouchons dans les oreilles. De plus, la fenêtre était entrouverte, ce qui facilitait sa tâche.

Il fit quelques pas étouffés par le tapis épais et commença sa recherche une fois de plus. Cette fois-ci, il n'y avait pas de lumière et un bruit pourrait tout foutre en l'air. Alors il faisait de son mieux. Encore une fois, il fouilla dans les commodes de vêtements, sous le lit, bref, partout avant de réaliser qu'il était probablement dans la table de nuit de son père. Il arrêta de respirer et, doucement, ouvrit le tiroir. Bingo! Rapidement, il prit le petit objet, ferma le tiroir et partit en vitesse.

Il se blottit ensuite contre sa fenêtre ouverte, où il admira les étoiles pendant un instant avant de l'appeler. Il était presque 1 h 30, juste à temps pour leur rendez-vous qu'ils avaient organisé quelques jours plus tôts, quand il avait supplié ses parents de prendre son téléphone pour seulement une journée complète.

«Bonsoir, Newt»

«Bonsoir»

Enfin, il entendait sa voix. Ils avaient tant à se raconter et à planifier pour le futur! Ils rêvaient éveillés de leur rencontre qui n'était que quelques jours plus tard et Thomas soupira de bonheur en devinant le sourire qu'il avait pendant qu'il lui parlait, les yeux remplis de rêves. Ils étaient presque au paradis, tous les deux regardant les mêmes étoiles à quelques kilomètres l'un de l'autre.

-*-

Jackson avait le plan parfait. Il allait se cacher sous le lit de Thomas et sortir quand il serait endormi pour se placer dans le coin de la pièce et lui faire peur, comme s'il avait une terreur nocturne. Oui, c'était idiot, mais Jackson ne voulait pas être puni trop fort ni se faire d'ennemi (sauf Thomas, lui, il s'en foutait). Alors, quand il vit que celui-ci quitta sa chambre pour aller se doucher, il rentra et, une fois placé sous son lit, attendit.

Enfin, vers 11 h, Thomas revint dans sa chambre. Bon, là, il fallait juste patienter. Sauf que Thomas n'avait aucunement envie de se coucher. Le modèle commençait à regretter son plan et à se trouver de plus en plus con. Mais c'est vrai, c'était quoi cette idée? Et pourquoi est-ce qu'il n'avait pas pensé à la possibilité que Thomas ne se couche pas directement? Il était anxieux, pourquoi pas insomniaque en plus?

Alors, il attendit encore, parce que ce qui serait pire qu'attendre, ça serait sortir et devoir expliquer ce qu'il faisait là, avec la lumière et aucune excuse. De plus, son plan serait gâché, et il n'accepterait pas la défaite. Thomas, ne se doutant de rien, lisait, chantonnait, se parlait à lui-même et jouait sur son téléphone. Jackson était très jaloux parce que lui était coincé entre le sol sale et un matelas bruyant.

Une éternité plus tard, Thomas éteignit sa lumière. Réjoui, Jackson se dit que son temps allait bientôt venir et qu'enfin, il pourrait sortir de sa prison.

Mais non. Thomas était sorti de sa chambre.

Ça y est, il était en enfer. Il attendit quelques minutes, et, désespéré, décida de quitter discrètement sa cachette. Eh oui, il abandonnait, mais bon, il avait le droit, non? Couvert de sueur, il se dit qu'une sortie sur le toit ne lui ferait pas de mal. Alors il traversa les couloirs, monta les escaliers et poussa la porte.

Thomas. Le petit merdeux était là lui aussi.

«Hum excuse-moi Newt, je te rappelle, quelqu'un est arrivé» 

Bienvenue à MAZE //Newtmas// Maze Runner AU//FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant