Imparfaite

Timide

   Le trajet entre le lycée et chez moi est d'environ 15 minutes. C'est dans ces moments là que je suis heureuse de devoir marcher et de ne pas devoir être conduite en voiture par ma mère.

Mais dans tous les cas, les larmes qui avaient commencé à couler ne veulent maintenant plus s'arrêter. Je n'arrêterai jamais de penser à ce qui vient d'arriver.

Tout va mal dans ma vie. Je n'ose pas aller vers les personnes de ma classe pour leur parler et me faire des amis. Mes amies du collège ne sont plus dans ma classe car nous avons toutes choisies des voies différentes. Ce qui signifie que ma meilleure amie non plus n'est plus avec moi. Elle est même en train de me laisser tomber. Ce qui me rend encore plus triste tous les jours.

Enfin quand je dis que tout vas mal, bien sûr je n'ai pas que des choses tristes comme celles-là dans ma vie, il y a des choses précieuses qui me rendent tellement heureuse. Jouer de la guitare par exemple, cela m'emporte dans un autre monde quand je joue. Ma meilleure amie virtuelle aussi m'aide beaucoup, cela fait un an à peine que l'on se connaît et elle est toujours là pour moi, pour me faire rire, pour me faire me sentir importante aux yeux de quelqu'un. Heureusement que j'ai de la chance d'avoir cela.

Au bout de 15 minutes, comme je le disais, je passe le portail du lycée et me dirige vers ma salle d'art. Comme d'habitude, j'y reste seule en pianotant sur mon téléphone jusqu'à la sonnerie du début des cours.

Ma prof arrive 5 minutes plus tard, tout le monde entre dans la classe et continue le travail que nous débuter la veille. Mais moi, je n'arrivais pas à me concentrer. Chacun des mots que ma mère avait dit tournaient dans la tête. Devenir anorexique. Je mange. Sinon je te le rentre de force dans la bouche.

Mais larmes s'étaient stoppée mais elle recommence de plus belle. J'essaye de le cacher, de continuer à travailler comme si de rien n'était mais ça non plus je n'y arrivais pas. Ma prof me demande si ça va, ce qui se passe, je lui réponds simplement en acquiesçant donc elle laisse tomber et reprend ses occupations. Malgré ça, une fille À qui j'avais déjà parlé une deux fois m'interpelle également pour me demander si je vais bien et je lui réponds exactement la même chose qu'elle a prof mais elle ne lâche pas l'affaire et viens à ma table.

- « Tu veux sortir ? » Commence-t-elle.
- « Non non ça ira, ça va passer, t'inquiètes pas... »

Mais elle me semble ne pas avoir compris ou ignore cette réponse.

- « Madame on peut sortir un peu ? »

La prof accepte donc je suis cette fille, sans en avoir vraiment envie. On reste debout et bien sûr, elle démarre la discussion :

- « Alors, qu'est-ce qui se passe ? »

Là, sans que je m'y attende, mes mots sortent tout seuls et je lui explique tout. Enfin je lui annonce juste le fait que je n'ai pas faim en ce moment et l'histoire du sucre avec ma mère.

Elle me répond juste que je n'ai pas besoin d'arrêter totalement de manger. Je peux par exemple manger des fruits et des légumes parce que c'est bon pour la santé.