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ENTOURÉE   d'eau. Je tourne sur moi même, essayant d'apercevoir de la vie, de la terre, quelque chose. Un vide me rempli de l'intérieur comme de l'extérieur. Je me sens bien. Extrêmement bien. Seule, sans personne.

Moi même au milieu d'un monde vide. Je laisse mon regard courir sur le sable à mes pieds et l'eau à mes yeux. Une larme descend silencieusement de mon œil gauche. Alors que le droit reste sec, comme un désert. Je suis seule.

Je marche doucement. Comme si je réapprenais à marcher. Comme si je refaisais l'évolution de l'Homme. Je me sens tellement bien, le regard fixé droit devant moi où de l'eau coule encore. Je m'approche doucement de cette mer calme. Étrangement calme.

Un vague glacée de déverse à mes pieds. Finissant son voyage. Son lourd voyage de plusieurs kilomètre. Un sourire niais vient étiré ma peau sèche. Je suis seule.

Je m'assois au beau milieu du sable, au pied d'une mer. Je laisse le temps défilé. Si simplement. Trop simplement. Je suis seule. Encore, tellement, pourquoi je le suis ? Pourquoi il n'y a que du sable ? Où est tout le monde ?

Oui où sont les gens, ceux qui peuplaient la terre ? Je veux savoir, oui, savoir. Pourquoi ? Maintenant. Il faut me répondre.

Brûler je me lève. Je panique. Non je me sens pas bien, pas du tout. Je veux savoir pourquoi je suis seule. Ma tête tourne, trop. Je regarde de partout personne. Il n'y a personne. Je baisse le regard vers mes pieds nus habillés par des grains de sable, puis lavés par une nouvelle vague de cette mer mais celle ci brûlante. Elle n'est pas froide non elle est brûlante comme si elle bouilliée. Ça fait mal.

Je me recule prestement. Et panique en voyante le mer déchaînée devant mes yeux. Je suis seule. Je sens de nouveau les vagues à mes pieds qui me brûlent les chevilles. Elle se rapproche. Elle veut me brûler entière, tout mon corps. De nouvelles larmes descendent de mon œil gauche alors que mon œil droit reste sec. Comme si il n'avait pas peur de la brûlure qui me remonte jusqu'au tibias.

Je suis seule, il n'y a personne. Je vais mourir. Seule.

Je cours comme si je voyais cette mort là à l'endroit de mes pas. Je sens encore la mer derrière moi, je la sens me suivre. Courir au même rythme que ma peur. Je panique.

J'étouffe, l'air est chargé. Je n'arrive pas à respirer mais je sens encore la mer qui approche. Je peux pas me retourner, non, si je le fais, je vais mourir. Je le sais.

Je crie, je crie à bout de force. J'étouffe, je cours, je crie. Mais rien. Je suis seule. Je cours en criant à l'aide je sens là, maintenant, elle m'engloutit les jambes, elle me brûle. Je sens ma peau s'embraser à la sensation de cette eau ardente.

Je vais mourir. Je crie, je pleure. Mais rien.

S'il vous plaît.

Je sens l'eau remontée, je ne respire plus, l'air, y n'y plus rien juste cette eau. Le sol me dérobe et je coule dans ce liquide bouillant. Mon corps s'incendie. J'ai chaud, j'ai chaud.

A l'aide.

J'ai mal, mon corps me fait mal. Mon esprit me fait mal. Je suis seule, je brûle. Je veut mon papa, je veux quelqu'un. Mais non je coule.

Je me noie. J'essaie de nager autant que je peux malgré ma peau qui brûle dans cette mer. Je ne voie que du noire. Rien que du noire. J'ai peur.

Quelqu'un ? S'il vous plaît.

Je nage, je nage, je me débat. L'eau me pousse, me consume. Je n'ai plus de force. J'ai peur, je veux de l'aide. Mes muscle s'engourdissent, je n'ai plus de force. Je tire encore sur mes jambes mais c'est comme si on me le inciter vers le fond. Je ne contrôle plus rien.

Pourquoi ?

Les larmes de mon œil continues de couler, de se mélanger dans l'eau passionée de cette mer. Vais-je mourir ? Je suis seule, trop seule.

Personne ? Je veux de l'aide, s'il vous plaît.

Mes yeux se ferment. Je ne veux pas. NON. Il faut que j'ouvre les yeux, non, je veux pas mourir. S'il vous plaît. Je vous en supplie. Non, non, non, non..

Je n'arrive plus, l'oxygène m'échappe. Je ne sens plus rien. Mes yeux se ferme. Je ne sens plus rien. Que de l'eau, de la chaleur. Du feu. Du feu qui brûle à l'extérieur. Sûrement la mort.

Comme si j'étais dans un feu ardent. Mais aussi dans une mer déchaînée lors d'une tempête.

S'il vous plaît. Je ne veux pas,..

Je m'écoule comme une poussière, comme une plume dans l'air. Mon corps coule toujours plus loin, lentement. Comme un descente. Je le sais c'est la fin. Je suis seule, tellement seule.

Je meurs.
Je me réveille.

AnorexiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant