🎅🎄Le Père Noël secret🎄🎅 ~Terminé ~

Jour 17: J- 7 avant Noël

- Non ! Tu rigoles ?! Sans déconner !

Je n’en attendais pas moins de Betty. Sa réaction était à la hauteur de la révélation que je venais de lui faire.

Ma meilleure amie était venue me rendre visite, dès qu'elle avait su que j’étais blessée et qu’en prime, j’avais des révélations à lui faire sur la suite de mon histoire avec mon Père Noël secret. De plus, ne pouvant me déplacer comme je voulais, elle me fit office d’aide à domicile en m’amenant quelques ravitaillements pour mon frigidaire.

Cela faisait déjà plusieurs jours que je n’avais pas quitté mon appartement. En effet, dès le lendemain de cette stupéfiante soirée avec Stephan, je n’avais pas repris le travail. Un peu à cause de ce qui s’était passé entre lui et moi, mais aussi parce que je m’étais effectivement fait une foulure à la cheville, et cette dernière demandait un peu de repos pour que je puisse retrouver mes entières capacités.

J’étais ravie de la venue de ma meilleure amie et le fait que Betty vienne me rendre visite, me permit de lui expliquer en détails tout ce qui s’était produit ce fameux soir.

- Non je te jure, Betty. C’est pas une blague. Il m’a embrassé et il est partit.

- Mais c’est complètement dingue ma grande ! Je n’en reviens pas…

Betty était autant surexcitée que abasourdie.

- Et c’est tout ? Il est partit comme ça ? Mais le lendemain, il t’a bien donné signe de vie quand même ? Vous vous êtes revus depuis ?

- Non. Rien. Et puis, tu sais, je suis clouée sur mon canapé…

Dans le regard de mon amie, je sentais que son côté impatient de connaître à suite commençait à s’effacer doucement:

- Et il ne t’as même pas envoyé de texto ? Non mais, il t’embrasse et nada ! Mais le gars est un connard !

Je comprenais sa colère. Mais je savais que Stephan était comme il était, et que pour l’instant il ne se montrerait que comme le gars infernal que j’avais côtoyé jusqu’à maintenant:

- Non, pas de nouvelles. Enfin... Pas vraiment.

- Comment ça “pas vraiment” ? Demanda Betty.

- J’ai quand même eu droit à la suite de ma lettre du Père Noël, lui répondis-je avec un brin de malice.

- Non ! Sérieux ? J’aurai cru que ce truc ce serait terminé, maintenant que vous vous êtes embrassés… Enfin, bref. Je cherche pas à comprendre ce mec. Mais je suis bien curieuse de savoir ce qu’il t’a écrit.

    Pendant que j’allais récupérer la boîte dans laquelle j’entreposais tous les petits messages de Mister Père Noël, je me souvins, nostalgique et heureuse, du baiser de Stephan.

    Cela avait été si soudain !

Il m’avait totalement eu par surprise et j’en étais encore toute étonnée aujourd’hui, car rien n’avait présager son geste. Surtout que j’allais lui passer un savon en mode diva, outrée de ce qu’il venait d’insinuer. Mais avant que je ne puisse dire quoique ce soit de plus, il s’était jeté littéralement sur mes lèvres.

    Les bras ballants, et toute force vive étant partie en un instant, je m’étais laissée faire. J’avais eu envie de le repousser, mais j’avais tout autant eu envie de ce baiser. J’avais senti ses bras qui m’entouraient, ainsi que ses mains, qui couraient à travers mon chemisier, sur le long de ma colonne vertébrale.

J’étais devenue un pantin désarticulé, qui regardait les yeux grands ouverts, son boss en train de l’embrasser. Nous étions comme deux personnages de la mythologie grecque, mais en moins tragique. Il était Pygmalion, et j’étais Galatée. Il avait été l’homme qui m’avait faite de ses mains et j’étais sa statue trouvant vie par son baiser.