🎅🎄Le Père Noël secret🎄🎅 ~Terminé ~

Jour 5: J- 19 avant Noël

Cinq jours.

Cinq jours, que je me retrouvais en bas de chez moi à scruter le fond de ma boîte aux lettres et que j'y trouvais, une nouvelle décoration de Noël...

« Mais qu'est-ce que c'est que ce truc, à la fin ? Même pendant mes journées de repos ? »

Voilà ce que je me disais, tenant entre mes doigts la nouvelle boule de Noël comportant le chiffre 5, et qui avait atterri parmi mon courrier.

Je ne pouvais pas dire que cela m'agaçait.

Quoique...

Pour être totalement honnête, eh bien oui cela commençait à m'exaspérait un tantinet. Je brassais suffisamment ce genre de babioles dans mon travail, pour que le soir en rentrant chez moi, je ne me retrouve pas également noyée sous un flot de déco pailletées. De plus, je ne comprenais absolument pas le but de cette campagne publicitaire. Quelle était l'enseigne, ou la marque, qui avait eu la folle idée de faire cela? Etait-ce encore un coup de ces satanés Suédois au logo jaune poussin ? Il faut dire que ces nordiques avaient toujours une sacrée imagination et un budget com' qui pouvait dépasser l'entendement. Mais même si c'était un coup de pub, cela me laissait perplexe car il n'y avait strictement rien sur la finalité de la chose.

Même si je ne saisissais pas ce qui se passait avec le contenu de ma boîte aux lettres, je n'avais pas l'esprit à dénouer ce mystère. J'avais bien autre chose en tête. En effet, en plus de ces décorations suspectes que je recevais tous les jours et qui me laissait dans un flou passager, il y avait un sujet qui me causait bien plus de tracas... Et pas le petit souci de rien du tout ! Bien au contraire ! C'était un méga souci qui commençait fortement à prendre une place de dingue dans ma vie.

Cette maxi contrariété avait un nom. Elle s'appelait Stephan Coleman. Stephan, alias Gueule d'ange à l'âme de Don Juan.

Depuis notre « entrevue » dans son bureau, je tentais désespérément de ne pas me retrouver en tête à tête avec mon chef. Ne sachant plus trop comment agir avec lui, je voulais l'éviter, et cela par tous les moyens. Mais surtout pour m'éviter une situation dans laquelle je serais obligée de me poser trop de questions sur quoi faire face à Gueule d'Ange. Il faut dire que je m'en posais déjà suffisamment toute seule, sans que je m'en rajoute une couche supplémentaire.

De par l'extrême nécessite de ne pas être en mode panique dès mon regard posé sur Stephan, certaines scènes de ma vie pouvaient se transformer en véritable vaudeville. Quand je pénétrais dans une pièce, je scrutais rapidement le lieu pour voir si Stephan n'était pas les parages ; et quand nous nous retrouvions fortuitement au même endroit, j'essayais de me placer le plus loin possible de sa vue. Malheureusement, il y avait des situations où je ne pouvais m'extraire, notamment le matin en arrivant à la boutique. Le salut matinal habituel devenait pour moi, une véritable torture. Je devais faire bonne figure, sourire très largement et faire paraître que rien n'avait changé. Pour moi, c'était complexe de revêtir ce masque, mais pour Stephan j'avais l'impression que c'était tout le contraire. Il agissait à mon égard de la même manière qu'avant, voir même d'une façon étrangement plus enjouée. Alors oui, je sais bien que les hommes et les femmes ne sont pas tout à fait égaux face aux situations complexes ; que les femmes rationnalisent beaucoup et que les mecs... ben, c'est des mecs !

Ouais, ok, mon raisonnement n'était pas le plus réfléchi du monde, mais mon passif émotionnel avec l'autre sexe, ne m'avait pas laissé de souvenirs impérissables. Entre celui qui m'avait quitté du jour au lendemain, celui qui m'avait trompé avec « sa meilleure amie », celui qui m'avait laissé ses factures et un compte en banque quasi dans le rouge et celui que j'avais pris pour le prince charmant mais qui, n'avait été qu'un crapaud de plus ; j'avais eu dans ma vie un panel pas très représentatif de la bonne foi de la race masculine. Depuis, j'avais fermé la porte de mon appart, ainsi que celle de mon cœur, à tout ce fatras de sentiments.