CHAPITRE 5

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Heather

On s'assoie à la terrasse d'un petit café. Je pose mon sac et engage la conversation en attendant que l'on vienne nous servir.
- Alors, parle moi de toi.
- Qu'est ce que tu veux savoir ?
Il dit ça avec tellement de classe et juste ce qu'il faut d'arrogance, jusque là il ressemble plus à un rêve qu'à autre chose avec ses airs de prince charmant.
- Pourquoi être parti de New York ?
Il rigole, un genre de rire nerveux. Ça doit être une histoire compliqué. Je devrais peut-être être moins directe.
J'ouvre la bouche pour lui posé une autre question et éviter les sujets sensible mais il commence à parler.
- Mes parents ont envoyé ma candidature à Harvard sans que j'en ai vraiment envi on va dire. Quelques mois plus tard on a reçu une réponse et à ma grande surprise elle était positive. J'ai donc dû faire mes valise et partir pour Boston. Honnêtement c'était cool...
Il marque une pose ce qui je suis sûr annonce des complications.
- Mais ?
- Mais ce n'était pas pour moi. Je voulais ouvrir ma propre galerie d'art et voir le monde. J'ai donc quitté le Massachusetts sans que mes parents soient d'accord . J'ai utilisé l'argent que je mettait de côté pour payé l'avion et je suis allé me poser en Europe. J'ai tourné quelques temps entre plusieurs villes, je squatter chez des amis d'amis ou dans des petits hôtels.
- Waouh ! Ça a dû être génial ?!
Il souris et dit :
- Ouais . C'était bien mais j'ai vite fais le tour.
- Tu rigole ! C'est l'Europe !
- Tout à fait mais je ne mis sentais pas comme chez moi et j'avais besoin de changement, mise à part la langue j'avais la plupart du temps l'impression d'être encore aux États-Unis.
- Je comprends. Et c'est là que tu es parti pour l'Australie ?
- Oui, j'ai viré de bord et je suis parti pour les pays chauds. J'ai un peu fait le tour de l'île mais je suis vite arrivé à cours d'argent.
- Ah merde.
Je suis complètement absorbée par son histoire. En faite je crois qu'il pourrait me parler de n'importe quoi je serai toujours aussi captivée.
La serveuse arrive pour prendre nos commandes, personnellement je prend un café latté à la vanille, Tyler lui commande un café noir ( je ne sais pas pourquoi mais j'aurais put parier mon bateau dessus ). Je commence à sortir mon porte monnaie mais il dégaine plus vite et paye pour nous deux. Je commence à ouvrir la bouche pour qu'il s'explique mais il reprend son histoire comme si de rien n'était.
- Comme tu dis. Je me suis arrêté à Bowen, une petite ville à côté la barrière de corail. J'ai pris une chambre d'hôtel avec le peu d'argent qui me rester et j'ai commencé à chercher du travail. C'est là que j'ai rencontré Zack.
- Zack ?
- Zack est mon meilleur ami, il m'a très vite proposé de travailler avec lui dans le tourisme quand je suis arrivé en Australie. Au bout de quelques mois il a proposé que je devienne son colocataire. Maintenant il est comme un frère. Voilà... Et toi ?
J'hésite quelques secondes puis fais comme lui, je vide mon sac:
- J'ai décidé de m'offrir une année sabbatique. Je viens de finir mes études de droit mais je ne suis pas encore prête à m'enfermer dans une routine.

Ça a quelque chose de très excitant de se livrer entièrement à un parfait inconnu, mais je crois que c'est un peu ce que je cherchais en commençant ce voyage.

- Je comprends, c'est un peu ce que je cherchais à fuir au début. Et pourquoi La Havana?
- Cuba n'est qu'une étape parmi beaucoup d'autres. En faite c'est mon premier stop. Je suis parti de Miami avec mon bateau et j'ai été tout droit jusqu'à La Havane. J'ai de la famille ici. Je pense rester quelques jours avant de repartir.

Il m' interrompt, et l'air abasourdi sur son visage le rend encore plus mignon:
- Attend attend, tu es parti de Miami en bateau?! Et tu comptes aller jusqu'où comme ça ?!
- Je comptais faire un petit tour par l'Amérique Latine, l'Asie et l'Europe avant de rentrer.
Là, je crois que je l'ai cloué sur place. D'habitude je ne suis pas du genre à me venter mais il faut avouer qu'il m'a tendu la perche.
- Waouh, et bien je crois que je ne m'attendais pas à ça. Et je dois dire que c'est très intimidant...

Je lui répond avec un haussement d'épaule et prend une gorger de mon café pour me donner de la consistance.
- Franchement je ne sais pas ? Je ne me suis pas vraiment poser la question. J'ai pris m'a décision et j'ai fais tous pour pouvoir partir le plus vite de la Grande Pomme et de son attraction.
- Et bien honnêtement je crois que tu es une des personnes les plus courageuses que j'ai vu depuis un bout de temps. Réussir à se sortir seule New York résulte de l'exploit.
Je souris bêtement, il doit vraiment me prendre soit pour une folle soit pour... je n'ose même pas imaginer.

On se regarde longuement. Jusqu'alors je n'avais pas remarquer le bleu azur de ses yeux. Ils sont presque turquoise, de la même couleur que l'océan autour de certains récifs coralliens. Son teint mate. Ses cheveux noirs et bouclés dans tous les sens. Le soleil du matin lui arrive dans les yeux qui pétillent encore plus. Il est tout simplement magnifique avec le port et la mer dans son dos.

Une voix féminine crie son nom de l'autre côté des quais et une jeune femme se dirige au pas de course jusqu'à notre table. Dans les quelques secondes qui nous séparent de son arrivée j'ai le temps d'imaginer toutes les possibilités. Elle est peut être sa femme mais je crois ne pas avoir vu d'alliance à son doigt. Il reste toujours l'option de sa petite copine en colère ou du plan d'un soir. Mon cerveau tout juste réveillé fait des bons dans tous les sens.
- Jane ! Qu'est ce que tu fais là?
- Je te cherchais puis que tu n'étais pas à la maison et que ton portable est à plat.
"La maison" donc ma dernière option n'est pas la bonne. Ce qui me rassure un peu. j'essaie quand même de voir une bague au doigt de la fille au cas où.
- Désolé de ne pas être toujours aussi connecté que toi; Enfin bon tu m'as retrouvé. Je ...
- Il faut que j'appelle Zack et Lola pour leur dire.

Elle sort son téléphone et s'éloigne. Cette fille est une vrai bombe littéralement. Blonde, grande, bronzée et parfaitement manucure, autant dire tout le contraire de moi. Si je ne me suis pas trompée ça veut dire que le beau brun ténébreux assis en face de moi n'est pas libre mais de toute façon aucune importance pour moi puis que je ne suis pas son genre.

- Excuse moi, elle n'étais pas censé débarquer comme ça.
Je trouve ses excuses un peu limite mais je préfère en rester là.
- T'inquiète de tout façon je dois y aller. Merci pour le café.

*
*     *

Je m'éloigne aussi vite que possible du café et du port, je décide donc de passer par les petites rues du centre de la ville. J'enchaîne les virages et fini par je plus savoir où je suis. Sur ce coup là je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris... Je viens de me séparer.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 13, 2019 ⏰

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