Roommate

« Faudrait être monsieur Tout-le-Monde, et en même temps être unique »

-Yoann-

Attendez, elle a la main sur ma cuisse. La main d'Eloise est posé sur ma cuisse. Allo la terre ici Yoann. Non ce n'est pas ça, c'est Allô la lune ici Yoann ? Ou non ça doit être aucun des deux. Je n'ose absolument pas bouger. On a toujours été tactile l'un avec l'autre mais c'est une zone qu'elle n'avait jamais touchée. On s'arrêtait aux câlins aux papouilles dans les cheveux ou sur les bras. Mais elle n'a jamais touché ma cuisse et inversement.

Je ne sais même pas si je dois laisser sa main ou si je dois la retirer et pourquoi elle a fait ça déjà ? Mon cerveau bouillonne. Elle presse ma cuisse de plus en plus. Je ne sais pas vraiment à quoi elle joue. Je ne lâche pas sa main des yeux pour être sûr que tout ce qui se passe est réelle. Je pince ma lèvre inférieure. Ma respiration s'accélère.

Eloïse : « Je vais aller fumer. »

Elle me lâche la cuisse et se lève brusquement de la chaise. Elle met sa veste et prend son sac, je la connais assez bien pour savoir qu'elle ne va pas fumer une cigarette. Je ne sais pas si je veux la suivre ou si je vais rester ici.

- Jérôme -

Alors là , mais alors là , je suis totalement sur le cul , je ne m'attendais pas à une telle réaction de la part d'Elo. Mais je me demande encore plus ce que pense Yoann et surtout ce qu'a ressenti Yoann et pourquoi il ne s'est pas lever pour la suivre. Parce qu'on la connaît bien , peut-être même qu'il la connais encore plus que nous et qu'il ne la suit pas.

Yoann : « C'était quoi ça ? »
Florentin : « C'était un "Yoann reste là" mais sans mots. »

Il regarde sa main puis il frotte la zone où Eloïse avait sa main.

Moi : « Tu attends quoi pour la suivre. »
Yoann : « Elle est juste aller fumer. »
Florentin : « Tu sais bien que c'est pas vrai. »

-Eloïse-

J'ai clairement paniqué, j'ai préféré rentré. Je ne savais pas comment faire ni comment réagir. Il va sans doute de nouveau se rapprocher de la copine d'Hortie , et je l'aurais cherché... Je ne comprends toujours pas ce qui m'a pris mais , je ne pouvais pas envisager qu'il les suivent.

Je marche vers l'appartement. Le pire c'est que je ne vais pas pouvoir éviter éternellement Yoann. Chose évidente puisque que l'on vit ensemble.J'arrive à l'appartement. Je tape mes poches et je fouille mon sac, oh non mon dieu je n'ai pas mes clés. Je frappe mon front avant de me laisser glisser le long de la porte d'entrée. 

Mais quelle idée de partir comme ça aussi. J'aurais au moins pu emmener des clés aussi. Je vais penser à toujours mettre mon double dans mon sac. Pourtant j'étais sûr de les avoirs en plus.

J'entends des pas dans les escaliers : faites que ce soit le voisin , par pitié faites que ce soit le voisin. Le pire c'est que j'arrive même à reconnaître sa démarche , il court presque dans les escaliers je suis tellement gênée que je cours  pour regagner l'étage du haut. La porte de notre appartement se déverrouille.

... : « Elo , je sais que tu es là-haut tu as laissé ton sac. Descends ça aurait pu être n'importe qui. Il se serait barré avec ton sac. »