Roommate

« 𝔻𝕒𝕟𝕤 𝕞𝕖𝕤 𝕪𝕖𝕦𝕩 𝕪 𝕒 𝕡𝕒𝕤 𝕕'𝕒𝕕𝕚𝕖𝕦 »

-Yoann-

Le médecin a quitté la pièce il y a de ça 10 minutes. Eloïse ne s'arrête plus de pleurer. J'en ai très envie moi aussi, mais je dois rester solide pour elle et pour Lya, cette petite princesse a besoin de nous et de tout l'amour qu'elle mérite.
Je prends Eloise dans mes bras. Je déteste la voir pleurer, je hais ça.

Moi : « Elo , regarde-moi.. »

Elle lève enfin ses yeux vers moi. La douleur que je peux lire dans ses yeux me brise le coeur en mille morceaux.

Moi : « Ça va aller mon amour. On doit être fort. Pour Lya. Pour notre famille. »
Eloïse : « C'est à cause de moi hein ? C'est de ma faute s'il n'est plus là , j'ai faits un truc qu'il ne fallait pas ? Je savais que ça allait mal se passer. J'ai tué mon bébé ? »

L'entendre dire ce genre de choses c'est comme si on m'enfonçait un poignard dans le coeur. Je lève sa tête pour plonger mes yeux dans les siens. Ses yeux sont rouges et bouffis , ses beaux yeux verts pleins de bonne humeur ont disparu, la petite étincelle qui brillait dans ses yeux n'est plus là.

Moi : « Je ne veux plus jamais t'entendre dire ça. Ce n'est pas de ta faute. Ce sont les choses de la vie Eloise. Comment tu aurais pu savoir qu'il s'était enroulé le cordon autour du cou comment tu aurais pu savoir que son petit coeur nous avais lâcher ? Comment tu aurais pu savoir tout ça mon coeur... Ne culpabilise pas. Je t'aime Eloise, tu seras la meilleure maman au monde. Notre petit garçon restera là dans nos cœurs et il veillera sur sa sœur.Regarde Lya elle est là en pleine santé et elle aussi a besoin de toi. »

Elle tourne doucement sa tête vers notre fille, elle ne me répond pas. Les larmes dévalent encore sur ses joues. Elle sèche quelques-unes de ses larmes et sourit timidement.

Eloïse : « Je peux la prendre contre moi ? Tu veux bien me la donner ? Je n'ai même pas pris le temps de vraiment faire attention à elle.»
Moi : « Je te la donne mon coeur. »

Je me lève doucement d'à côté d'Eloise j'embrasse sa main. Et je prends notre petite princesse comme m'a montré l'infirmière et je la dépose dans les bras d'Elo. Son regard s'illumine de nouveau peu à peu.

*Eclipse d'une heure*

Je passe au moins une heure à les observer toutes les deux.
Je décide d'aller voir dans le couloir Florentin et Jérôme.

Moi : « Je reviens mon coeur je vais voir les garçons. »
Eloïse : « Tu reviens vite hein ? »
Moi : « Bien sur, tu n'auras même pas fini de compter jusqu'à 100. »

Elle me lance un petit sourire, avant d'embrasser notre bébé.
Je n'irais pas uniquement aller voir les garçons , je veux aussi aller voir comment tout ça va se passer pour mon bébé. Eloïse n'a pas la tête à s'en occuper, je ne dis pas que mes idées sont totalement claires. Mais j'essaye de faire en sorte que Eloise se sente mieux. Et ce n'est pas en réglant tout ce qu'il faut régler par rapport à Noam que ça ira mieux pour elle. Je trouve rapidement une aide-soignante qui était avec nous dans la salle de naissance. Elle m'accompagne vers le gynécologue obstétricien qui était dans la chambre avec Eloïse tout à l'heure.

Moi : « S'il-vous plait, j'aimerais savoir pour Noam... »
Gynécologue: « Oh oui, nous allions venir vous voir, mais on attendait un peu le temps de digérer la nouvelle... Toutes mes condoléances monsieur... »
Moi : « Je n'étais pas là quand vous avez annoncé à ma copine ce qui s'est passé et je n'ai pas vraiment eu envie de lui demander à elle , je ne voulais pas qu'elle souffre encore plus. »
Gynécologue « Oui je comprends très bien. Votre fils avait une malformation au niveau des poumons, cette malformation était indétectable avec tous les examens pratiqués sur votre femme. Il avait certes le cordon qui bloquait sa respiration, mais ça n'est pas la cause réelle de sa mort , c'est la malformation. Ses poumons n'était pas vraiment « reliés ». Nous allons d'ailleurs faire des examens complémentaires sur Lya juste pour être sûr que tout soit ok de son côté mais elle a l'air d'un nouveau-né en pleine santé. Tous ses tests seront positifs ne vous en fait pas.»