Roommate

« 𝕄ê𝕞𝕖 𝕤𝕚 𝕛𝕖 𝕤𝕒𝕚𝕤 𝕢𝕦𝕖 𝕛'𝕒𝕚 𝕥𝕠𝕣𝕥, 𝕢𝕦𝕖 𝕛𝕖 𝕡𝕝𝕖𝕦𝕣𝕖 𝕢𝕦𝕒𝕟𝕕 𝕝𝕖 𝕕𝕖𝕤𝕥𝕚𝕟 𝕞𝕖 𝕞𝕠𝕣𝕕 »

-Florentin-

Jérôme vient d'arrivé ça fait deux heures que je suis là et je commence à m'inquiéter de ne pas avoir de nouvelles.

Jérôme : « C'est long... »
Moi : «  Ça fait plus de deux heures que je poireaute et toi tu es là depuis 20 minutes. »

Il me regarde en soulevant les sourcils. Je pianote sur mon téléphone.

Jérôme : « Ne râle pas tu as pu observer les infirmières. Je sais que ça ne t'a pas dérangé.»
Moi : « Hé ! J'ai une copine maintenant je te rappelle.»
Jérôme : « Pardon c'est vrai j'avais oublié. »

Je rigole doucement avant de secouer la tête. Marie passe encore une fois devant nous. Jerome me regarde et là regarde de nouveau. Je pose à nouveau mon regard sur mon téléphone. J'ai enfin reçu un message de Yoann qui me dis qu'ils ont vu Marie et que pour le moment tout roule pour eux. Je suis rassuré.

Jérôme : « C'est Marie ? L'ancienne Marie de Yoann ? »
Moi : « Oui exactement. »
Jérôme : « Oh bordel. »
Moi : « Comme tu dis, mais je lui ai parlé . Je lui ai faits comprendre que Yoann était en couple. »
Jérôme : « Aïe. »
Moi : « Elle n'avais pas l'air plus mal que ça. J'appréhende juste la réaction d'Eloise. »
Jérôme : « Je suppose qu'elle pousse et qu'elle ne fera pas attention à ça. »
Moi : « J'aime ton optimisme Jérôme Achermann vraiment. »

- Eloïse -

*Eclipse d'une heure*

Les contractions se sont beaucoup rapprocher, ils m'ont posé la péridurale. L'infirmière arrive pour me faire une autre échographie pour voir si les bébés vont bien car le monitoring les inquiètes je ne sais pas ce qui se passe , j'ai peur pour mes bébés. Yoann me tient la main mais je remarque bien qu'il est angoissé peut-être même plus que moi. Elle surveille l'état de santé des bébés. J'ai peur du diagnostic. Et si je perdais l'un de mes bébés ?

Infirmière : « Vos bébés ne pourront pas sortir par voie naturelle, l'un d'eux a le cordon qui bloque son cou, on va tout de suite aller en salle de naissance faire une césarienne. »

Je savais avant même que j'arrive à l'hôpital qu'il y avait de très fortes chances que j'allais devoir accoucher par césarienne. Le gynécologue m'avait prévenu, je m'y étais préparé . Mais entendre que l'un de mes bébés est en détresse me fais mal au coeur. Je suis rapidement transféré en salle de naissance. Il pose un tissu pour que je ne puisse pas voir mon ventre. Yoann a dû totalement s'équiper de protection même comme ça il est mignon. Je réalise peu à peu que ce soir nous ne serons plus deux.

-Yoann-

L'angoisse est palpable. Je suis en panique. J'ai même du mal à savoir comment je m'appel. Je pense à Eloise , aux bébés et j'ai peur , peur qu'il leur arrive un truc peur de perdre la femme de ma vie.
Eloïse avec la sage-femme et les nombreuses infirmières. Mais ça ne fait pas baisser mon angoisse. J'embrasse sa main. Elle ressert la pression sur ma main. Je pose mon autre main sur son front. Je ne sais même pas quoi faire je vois bien qu'elle est triste et qu'elle a peur. J'ai peur moi aussi. J'imagine les pires scénarios dans ma tête. Tout le monde s'affaire autour d'Elo, j'ai l'impression de ne plus être là qu'il y a juste mon corps , je ne capte plus rien.