Chapitre 8 - PDV Koro

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Je relève la tête et vois Gakuhô. Pourquoi il choisit toujours le mauvais moment ?

- Laisse-moi Gakuhô. Me violer ne t'a pas suffi ?

- J'ai vu que tu m'avais dénoncé à la police. Et puis, cela fait deux fois de suite que je perds.

Il sort un pistolet et le charge. Je me rue sous le lit, alors qu'il commence à tirer. J'ouvre rapidement une trappe secrète, prévue dans ce genre d'attaque, et la referme grâce au fermoir. Je geins en sentant encore le vibro. Je le retire et l'éteins, avant de le jeter. C'est pas pratique pour courir. J'évite de justesse une balle passée dans le plancher et me mets à courir. Arrivé à ma réserve d'armes, je prends deux couteaux et continue mon chemin, pour sortir dans mon bureau, dans ma cachette. Je sors sans bruit, avant d'éviter une balle, qui m'érafle tout de même la joue. Je ne bouge plus. Je le zieute du coin de l'œil. Il ne semble avoir qu'un seul pistolet. Si je lui prends ou que j'arrive à lui planter mon couteau dans l'espace du coude, mes chances de gagner augmenteront considérablement. Si son nerf est coupé, son bras est mort.

- Cette fois, je te tue, toi et ton enfant, et j'achèverai ton mari après lui avoir fait subir un enfer.

- Tue-moi si ça te plaît, mais touche une seule de ses mèches et je te jure que tu le regretteras jusqu'à la fin de tes jours.

Il s'approche, me visant toujours avec son pistolet. Je serre le manche du couteau fortement et attends de déceler une faille dans son esprit. Mais je ne vois rien. Il faudrait une chose, une seule, qui pourrait le déconcentrer. Une idée folle me vient à l'esprit. Je pose mon couteau sous ma gorge et le regarde froidement.

- Un pas de plus et je te jure que je te tue. Tu n'aimerais pas que je meure sans que tu me tues, n'est-ce pas ?

Il tire. La balle atteint le manche du couteau, que je suis obligé de lâcher. Il m'en reste un, je ne dois pas le gâcher. Il tire de nouveau, mais cette fois, la balle traverse ma peau et vient se loger dans un rein. Je serre les dents, pose une main sur mon rein et recule, encore sur les fesses, avant de le voir se mettre à genoux. Il a abandonné ? Il attrape mes poignets et sort le second couteau, le mettant sur mon amygdale.

- Tu veux mourir à l'arme blanche ? Ou au pistolet ?

Il colle le bout du pistolet sur ma carotide. S'il tire, je meurs. S'il tranche, je meurs. Après, vu comme il est placé, un bon coup dans les boules lui ferait du bien. Est-ce qu'il serait capable de contre-attaquer une demi-seconde plus tard ?

- S'il te plaît, pas ça, Gakuhô.

- J'imagine que c'est ce que tes victimes ont dû dire, dans cette situation.

Ces visages apeurés, attristés, morts de peur, tous ces visages qui inspiraient la mort. C'était cette foule de visages qui avaient rempli ma vie. Jusqu'à mon arrivée ici. Son sourire. Ses expressions si vivantes, ce côté humain que je ne connaissais pas. Cette partie de moi que j'ai laissé pousser après l'avoir arrachée maintes et maintes fois pendant des années.

- Pourquoi pleures-tu ?

Ma mâchoire tremble. Je ne peux pas mourir maintenant. Pas de ses mains. Pas sans revoir mon mari une dernière fois. Je plante mes ongles dans les doigts de Gakuhô, relevant ma tête pour essayer d'arracher la peau de son cou. Cette fois, oui, cette fois, je vais le tuer en lui arrachant assez de peau.

Puis, un coup de feu. 

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HAHAHAHA CE SUSPENSE 

Désolé. Le prochain chapitre est le dernier au fait

#Historia

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