Lorsque nos amants finissent par se lever, nous déjeunons ensemble, Karma se moquant de Gakushû car il a été dominé. J'ai hésité à lui dire qu'il avait, lui aussi, été dominé. Nagisa s'en est chargé.
- Bon, on ne va pas vous déranger plus longtemps. Merci de nous avoir invités, Nagisa.
- T'as intérêt à veiller sur ton mari, tampon usagé.
- Je peux savoir pourquoi tu t'inquiètes ? C'est, comme tu viens de le dire, mon mari.
Karma fait la moue, entourant ma taille de ses bras et posant son menton sur mon épaule. Je souris et embrasse la joue de Karma doucement. Nous nous dirigeons vers la porte en souriant. Nous sortons et rentrons chez nous. Mon amant dépose un baiser dans mon cou avant de me lâcher, une fois arrivés.
- Un souci ?
- Va bien falloir que je travaille un peu, j'ai un dossier à rendre pour cet après-midi.
- Dépêche-toi de terminer ce dossier et tu sais ce qui t'attend en récompense.
Il sourit et se lèche les lèvres. Une fois, Nagisa m'a demandé comment je pouvais vivre avec Karma et le "dompter". Il n'y a rien de compliqué, quand on le connaît. Je souris en le voyant apporter son ordinateur sur la table de la cuisine et me dirige vers le bureau, avant de m'arrêter devant, la main tremblante. Je n'arrive pas à attraper la poignée. Une main attrape la mienne et un corps se colle dans mon dos.
- Ne t'inquiète pas, ça va aller, je suis là.
Il ouvre la porte et m'accompagne jusqu'à mon bureau. Je prends quelques papiers et retourne en cuisine. Pourquoi le sang ne m'avait pas gêné, et ça, même nettoyé, si ?
- Je sens que tu réfléchis un peu trop à mon goût.
- Je n'ai plus le droit de réfléchir ?
- Tu sais que ça ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie ? Il est parti, la police le cherche. Tu auras tout le temps de te venger, dans la limite du raisonnable, quand il sera derrière les barreaux.
- "Dans la limite du raisonnable" ? C'est pas toi qui voulais lui couper les testicules au sécateur ?
- J'avais dit en façon de parler !
Je pouffe de rire et m'assois sur une chaise.
- Mais oui, mais oui.
- Tu ne serais pas en train de te moquer de moi, par hasard ?
- Ce n'est pas dans mes habitudes, tu le sais.
- J'en doute un peu. Un de tes jeux préférés, c'est de te moquer de moi.
- Absolument pas ! Je n'oserais jamais me moquer de mon idiot de mari.
- Mouais... Attends, t'as dit quoi là ?
- Rien du tout, répondis-je, ironique.
- Répète un peu ?
- Même si je te le répétais cent fois, tu serais trop idiot pour comprendre. Les Alphas sont des idiots.
- Certains Omégas aussi, alors...
- Tu parles de Nagisa ? Il ne va pas être content.
- Mhhh il est possible que je parle plutôt d'un professeur aux cheveux noirs sexy et dominé par son élève qui a dix centimètres de plus.
Je rougis légèrement et tente de me défendre :
- C'est avec Nagisa qu'il faut sortir l'argument centimètre. De toute façon, je commence à m'arrondir, je ne vais pas être sexy pendant un moment.
- Oui et non. Moi je te trouve beau quoiqu'il arrive. Et tu sais que je t'aime entièrement, en professeur, en tueur et en humain ordinaire.
- Entièrement jusqu'à mon anus, hein ?
- Je te renvoie le compliment.
Je pose ma main sur la sienne. Il en profite pour entremêler nos doigts, tapant sur son ordinateur d'une seule main.
- Je t'aime et puis c'est tout, que tu sois beau, intelligent, ou tout le contraire.
- J'ai quand même un doute.
- C'est moi qui devrais avoir des doutes, tu me piques mon rôle ! C'est moi qui dois me demander si tu te moques de moi ou pas !
Je lui souris tendrement. Il faut toujours qu'il blague. Il relève la tête et se gratte la nuque avec sa main libre.
- Après, j'aime beaucoup ton vrai sourire. Celui qui est sincère, pas celui qui te sert à tuer.
- Et mon sourire de pervers ?
- Deuxième position. Mais le visage qui me plaît le plus, c'est quand tu me fais les yeux doux ou que tu es à bout quand je te prends.
Je rougis fortement et retire mes doigts des siens. Il a l'art et la manière de mettre mal à l'aise, c'est pas possible.
- Un souci ? Me demande-t-il d'une voix enjôleuse.
- Travaille, répliquai-je, détournant le regard.
Finalement, il me connaît bien aussi, et ça doit être le plus dur, avec lui. Mais bon, je l'aime quand même.
- Tu fais peur à me fixer comme ça.
- J'ai le droit de regarder mon mari travailler.
- Ton regard semble vouloir dire "Dépêche-toi ou pas de récompense".
- Normal, c'est ce qu'il dit, mon regard. Et mon anus aussi le dit.
Il se remet à tapoter rapidement. Je me lève et me prépare un café, un peu épuisé. Je sors mon téléphone et ouvre l'application photo.
- Karma ?
- Oui ?
Je lui montre une photo de lui, que j'ai prise hier soir, quand je l'ai dominé. Il rougit rapidement et pose son front sur la table, serrant le bord de la table dans ses doigts.
- Je peux travailler... ?
- Je voulais juste te montrer que tu étais pas mal, à bout.
- C'est pas sympa...
- Est-ce que je suis réputé pour être un ange ?
- Non, mais...
- Tu as ta réponse. En plus, c'est pas la seule que j'ai ! J'en ai certaines de Nakamura.
- Je la retiens, la blonde.
- Et étrangement, trois de Nagisa.
- Keske quoi ?!
- Je plaisante.
- Tu m'as fait peur...
- Je dois en avoir un peu plus de quarante.
- JE VAIS ÉTRANGLER DU CHATON CETTE NUIT.
- Si tu pouvais étrangler du Gakuhô, aussi, murmurai-je.
- Tu as dit quelque chose ?
- Non, rien. Je te laisse travailler, je vais aller faire le lit.
Je pose ma tasse sur le comptoir et sors de la cuisine, en soupirant. Il y a des fois où je regrette d'être humain, pour la simple et bonne raison que j'aurais pu aller tuer Gakuhô de mes mains. Il n'y a pas que des avantages à connaître ces sentiments qui nous pourrissent la vie.
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Merci à LouvedArgent2905 de m'avoir corrigé sur mon erreur
Désolé Nagi :/
#Historia
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With him
FanfictionMême pas deux mois ont passé depuis qu'il a essayé de tuer Karma. On croyait s'en être débarrassé, mais il est encore là, et il m'en veut.