Chapitre 7

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La bouteille faillit m'échapper des mains tant je peinais à me maintenir debout. Les paroles du vampire, Marcus, étaient un choc insupportable, plongeant la pièce dans un silence glacé, rapidement brisé par le bruit de verre brisé. Blake, visiblement contrarié, écrasa son verre en mille morceaux, détournant l'attention de tous vers lui. Lorsque Blake s'apprêta à intervenir, Richard le devança avec une autorité mesurée.

« Mes employés ne sont ni à offrir, ni des donneurs de sang, Marcus, » commença Richard d'un ton poli mais ferme. Il accompagna ses paroles d'un geste circulaire de la main, comme s'il traçait une barrière invisible. « Je te prie de ne plus faire de telles remarques sous peine de ne plus être le bienvenu ici. »

La menace implicite dans les paroles de Richard était claire. Je le remerciais intérieurement pour son intervention, car sans lui, la situation aurait pu dégénérer de façon catastrophique.

La réaction de Blake était difficile à cerner. Peut-être était-il agacé par le potentiel chaos de la soirée. Marcus, cependant, continua à sourire d'un air satisfait.

« Voyons, Richard, je rigole seulement, » dit Marcus avec un rire nerveux. « Mais il n'existe aucune loi interdisant de boire du sang humain, n'est-ce pas, Dirigeant ? » Il se tourna vers Blake, les yeux pleins de défi.

Blake, dont la main saignait encore des éclats de verre, cicatrisa en quelques secondes sous nos yeux. Il répondit d'une voix glaciale : « Tu as partiellement raison, Marcus. Il n'existe effectivement aucune loi à ce sujet. »

Je faillis tomber en syncope. La confirmation que Blake n'interdisait pas ce comportement était une révélation choquante.

« Cependant, » reprit-il, « il y a une loi stipulant que Richard a le droit de t'interdire cela, puisqu'il est le propriétaire de cet établissement. En dehors de ses lieux, tu es libre de faire ce que tu veux. »

Le cœur me manqua. Blake était exactement ce que j'avais toujours craint : sans compassion, sans scrupule. Il incitait Marcus à attendre dehors pour assouvir ses désirs les plus sinistres. Cette attitude ne me surprenait guère venant de lui, étant donné sa haine viscérale des humains, et en particulier de moi.

Les sourires en coin des autres vampires confirmaient leur amusement à cette scène. Richard, bien que contrarié, changea rapidement de sujet pour essayer de détendre l'atmosphère.

Tout au long du dîner, je tremblais comme une feuille, ma nervosité atteignant des sommets. Marcus ne cessait de m'observer d'un regard appuyé, son regard avide semblant vouloir me dévorer. Sa fixation était telle que je redoutais chaque instant de me retrouver seule avec lui.

Lorsque le repas prit fin, je me dirigeai vers la caisse, suivie de Blake, venu régler l'addition.

« Cela vous fait 2 140 dollars, » annonçai-je d'une voix sèche, le regard fixé sur l'écran de l'ordinateur.

Blake me tendit sa carte bancaire, que je glissai dans le terminal de paiement avant de lui rendre. Sa voix rauque et pénétrante me fit frémir : « Lorsque tu auras terminé ton service, rejoins-moi par la porte arrière du bureau de Richard. »

« Pourquoi ? » demandai-je, une inquiétude palpable dans ma voix.

« Fais simplement ce que je te demande, » ordonna-t-il avant de disparaître dans un souffle d'air glacé.

Aaron, visiblement paniqué, se précipita vers moi.

« Demi, comment te sens-tu ? »

« Je... » Je commençai à répondre.

« Veux-tu que je te lance un sort de protection ? Ou un sort pour masquer ton odeur, puisque c'est celle-ci qui a attiré l'attention de Marcus ? » Il m'interrompit avec une préoccupation sincère.

Cold LipsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant