Chapitre 2

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18h24.

L'appartement de Madison, Brooklyn

Le soleil couchant enveloppait la petite chambre d'une douce lumière dorée alors que je finissais d'enfiler mon pyjama, la fatigue de la journée pesant sur mes épaules. Le tissu de mon pyjama glissait sur ma peau avec une légèreté bienvenue, mais le calme fut brusquement interrompu par l'exclamation inattendue de Madison.

"Oh, j'ai complètement oublié de te dire !" s'écria-t-elle, se redressant sur son lit avec une vivacité soudainement retrouvée.

Je la regardai, intriguée par son enthousiasme soudain. "Quoi donc ?" demandai-je, une lueur de curiosité dans les yeux.

Madison arborait un sourire qui semblait de plus en plus large. "J'ai un travail à temps partiel," expliqua-t-elle, sa voix trahissant une certaine fierté. "Je suis serveuse dans un restaurant gastronomique le soir. Et crois-moi, ça paie bien. Assez pour couvrir le loyer, les factures, et nous permettre de vivre confortablement."

Mon cœur s'illumina à cette nouvelle. "C'est fantastique, Maddie ! Tu sais, je pensais justement à chercher un petit boulot moi aussi. On pourrait partager les frais."

Le sourire de Madison s'élargit encore davantage. "Justement," dit-elle, ses yeux pétillant de malice. "Une serveuse vient de démissionner il y a deux jours. J'ai dit à mon patron que je lui trouverais quelqu'un pour la remplacer."

Je la fixai, incrédule, mes yeux s'écarquillant légèrement. "Tu veux dire... moi ?"

"Bingo !" s'exclama-t-elle en riant de tout cœur. "Tu commences ce soir."

"Tu plaisantes, j'espère ?" balbutiai-je, partagée entre l'excitation et l'appréhension. Mon esprit se précipitait, anticipant les défis à venir dans cet environnement totalement nouveau.

19h24.

Devant le restaurant

Une heure plus tard, nous nous trouvions dans un taxi, les rues animées de Manhattan défilant sous nos yeux. La circulation new-yorkaise était dense, les néons des panneaux publicitaires illuminant les façades des immeubles tandis que les klaxons des voitures formaient une mélodie cacophonique. Le taxi s'arrêta finalement devant un établissement dont la façade élégante témoignait de son standing élevé. Deux gardes imposants, en uniforme noir, encadraient l'entrée tandis qu'un voiturier s'occupait des véhicules des clients.

"Nous y sommes," annonça Madison en me désignant le restaurant avec un sourire enthousiaste.

En franchissant le seuil, je fus immédiatement éblouie par l'éclat des lustres en cristal qui illuminaient la salle avec une lumière douce et chaleureuse. Le décor était à couper le souffle, chaque détail évoquant un luxe raffiné. Les tables étaient nappées de lin blanc immaculé, ornées de centres de table élégants. La salle était animée par un murmure de conversations feutrées et le cliquetis des couverts sur les assiettes.

"Wow, c'est magnifique," murmurai-je, émerveillée par l'opulence qui m'entourait.

Madison me guida à travers le restaurant, traversant les coulisses, les vestiaires, et la cuisine où des chefs en uniforme s'affairaient avec une concentration méticuleuse. Nous arrivâmes finalement devant une porte en bois massif. Madison frappa doucement, et une voix étouffée nous invita à entrer.

Le bureau de Richard était aussi élégant que le reste de l'établissement, décoré avec des meubles en acajou foncé, des tapis somptueux et des œuvres d'art murales. Derrière un imposant bureau se tenait un homme d'un certain âge, marqué par les années mais empreint de bienveillance.

Cold LipsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant