Chapitre 5.

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Le lendemain matin je sors de chez moi et regarde de chaque côté du couloir. Il n'est pas là. Je soupire, pose correctement mon sac à main sur mon épaule et ferme ma porte à clé. Je descends jusqu'en bas puis me fige et soupire longuement. Je pousse la porte d'entrée de mon immeuble et lève un sourcil.

-Vous êtes là, dis-je finalement.

-J'ai dis «à demain» hier.

Je plisse les yeux puis fronce les sourcils et lâche un rire.

-Evidemment, murmurais-je. Mais ce soir je rentre seule, merci bien.

-Vraiment ?

Je souris puis hoche la tête.

-Vraiment oui. Il est temps de reprendre son courage à demain.

Il semble hésitant puis hoche la tête.

-Si vous le souhaitez alors.

Sans rien dire on finit alors par prendre la direction du restaurant. En arrivant, Mike me regarde, blasé. Il me tend mon cappuccino et ne dit rien quant au fait que nous soyons de nouveau arrivés ensemble. Je m'apprête à l'interroger, savoir pourquoi il ne dit rien mais il me coupe en levant une main en l'air.

-Je ne cherche même plus à comprendre son changement de comportement.

J'éclate de rire puis pars m'asseoir avec lui et Maxime pour savourer notre café. Je remarque que ce dernier me fixe de nombreuses fois mais je ne dis rien. Tout le monde est bizarre ici je vais bien finir par m'y faire.


Le soir-même, une fois minuit passé et le service fini je soupire puis sors du restaurant. J'observe les sombres alentours avec une légère appréhension puis serre mes mains et prends de grandes inspirations. Je ressers un peu la bretelle de mon sac, observe la lumière jaune des lampadaires puis commence à marcher. La fraîcheur me mord les joues et j'essaie de calmer mes pas. J'inspire profondément et me force à regarder autour de moi. J'ai l'impression d'avoir des flashs et une désagréable sensation d'être suivie. Je secoue la tête.

-Ridicule, murmurais-je.

J'entends un bruit derrière moi et me retourne vivement, trop vite à mon goût. Un homme me fait face. Il penche la tête tout en me fixant et je déglutis. Sérieusement ?

L'homme ne bouge pas. Sa respiration est bizarre, comme si elle était mêlée à des grognements. Son attitude étrange est bien plus effrayante que l'homme qui m'avait sauté dessus, littéralement. Je me recule doucement, tout en fixant son regard vide. Brusquement, il prend une inspiration et se met en mouvement. Je crie et m'apprête à partir, mais il est rapide. Beaucoup trop rapide.

La seconde d'après je suis allongée au sol, je sens sa masse sur moi. Je n'ai le temps de rien faire que je sens une violente douleur. J'hurle.

La masse s'en va et je reste là. La douleur possédant entièrement mon corps. Puis rien.





Mes paupières sont lourdes. Tellement lourde. Je force et réussis finalement à les ouvrir. Je suis allongée dans un lit, les jambes recouvertes d'un drap blanc. La lumière douce et agréable du soleil traverse les rideaux transparents tandis qu'un filet d'air les fait légèrement s'envoler.

Je me redresse vivement. Les battements de mon coeur s'accélèrent et je sors de ce lit en vitesse. Je me dirige vers la porte et en l'ouvrant en grand je tombe face à une petite fille. Ses longs cheveux roux bouclés encadrent son visage d'ange et elle me fait un grand sourire. Elle s'approche de moi, entoure ma jambe de ses bras et pose sa tête contre. Elle serre un peu, puis s'en va. Je secoue la tête et m'appuie contre la porte. J'ai rêvé ? Après une respiration je pose ma main contre mon épaule et secoue de nouveau la tête. Ma peau me brûle sans que je ne sache pourquoi.

WolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant