texte brut: neige

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La neige. La neige en face, sur les sommets.

Hâte d'y être. Je creve de chaud. Le thermomètre de la voiture affiche 25 degrés.

Ouais ouais, 25 degrés un 16 février.

Réchauffement climatique de merde.

C'est le p'tit qui a le portable avec le gps. On est pas paumés mais ma  mère s'excite au volant, personne n'est capable de lui dire par où il faut aller.

Mon père lui, il préfère le bon vieux Maxiroute. Enfin bon. Chacun sa méthode.

On les voit les Pyrénées, toutes brillantes avec ce soleil.

Le ski c'est un délire par ce temps.

Je sais pas ce que je préfère entre crever de froid et transpirer comme un porc sur les pistes.

Ouais c'est égoïste de dire ça quand certains n'auront jamais cette chance.

Le monde est pourri d'injustices vous savez...

Ceci dit la neige fondante c'est hyper agréable.

Tant que c'est pas verglacé je prends.

Même verglacé je prends en fait.

Le ski ça coûte une blinde alors on profite.

"Toulouse..............................1h15"

Cimer le panneau. Mais je m'en fous en fait.

Ce qui m'intéresse c'est ce qu'il y a derrière. La montagne blanche entre les deux colines pleines d'arbres couleur tristesse.

Un peu de joie dans ce monde de cons. C'est les vacances quoi.

J'entends un craquement dans mon tympan. Mon oreille vient de se boucher. C'est l'altitude.

Y a des embouteillages. "Y vont tous au ski ces cons là" bonne réflexion papa. "Tiens regarde l'arbre là il est en train de se réveiller" petits bourgeons.
"Ah! Voilà le péage!"

Eh oui la France et ses péages. Grosse ambiance. Mais "ah y a des 29 là! Et là aussi!" "Les bretons sont vraiment partout."

On est en France mais comme à la maison, bien entourés.

Le 16 fev 2019

ChepaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant