Pensées profondes: La nuit

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La nuit, tout est démultiplié.

Quand je suis dans mon lit, dans le noir, les pensées s'enchaînent, s'entremêlent et souvent s'emmêlent carrément. Mes doigts tapent vite sur le clavier pour essayer d'en saisir une bribe, un instant, un court extrait, à la volée. L'inspiration elle, ne vient que la nuit. La journée elle s'enfouit en dessous des tas de parasites de merde comme les réseaux sociaux, les cours, ou encore un lave vaisselle à débarrasser.

Ces idées, elles n'ont absolument aucun sens. Je les note comme ça, même si je réfléchis pour qu'un petit lien se forme entre elles. De toute façon ce texte que j'écris actuellement, il n'a lui - même aucun sens. Aucun sens, aucun but. Pourtant il est lourd d'émotion, ces émotions qui ressortent, extrapolées par cette heure tardive.

Ça fait du bien d'écrire mais à cette heure je devrais dormir. Ces textes, ils seront demain matin erronés. Ils seront tout simplement ridiculement rédigés, exagérés. Périmés, mais seulement pour la journée. À la nuit tombée, vers 9 ou 10 heures, ils reprennent toute leur valeur. Enfin pour les lire dans de bonnes conditions attendez 11h30 ou minuit, les horaires auxquels commencent les préoccupations inutiles. Là, dans l'obscurité, une impression vous attend. L'impression de soudain ressentir librement, sans interférences. Le temps qui s'arrête pour un moment de pensée intense et... Comment décrire l' indescriptible? D'abord le cerveau prend conscience de pleins de problèmes qui s'accumulent. Ensuite il se met en position de panique et finit par se laisser emporter dans un inexplicable relâchement. Comme se laisser porter par le courant invisible du destin. Ce que doit arriver arrivera. Point.

Finalement, ce con de cerveau se rend compte de l'erreur qu'il a commise quelques instants plus tôt: les événements qu'il ressasse sont en fait mineurs et n'ont aucunement une incidence sur le reste de notre vie. Ils n'incluent pas de mort. Ils sont minimes et inutiles. Ils devraient déjà être oubliés.
C'est un soulagement que d'achever d'écrire ceci, mais en vérité la course aux idées du cerveau ne s'arrête pas là. S'ensuit une longue phase durant laquelle il doit lutter à sa propre encontre et se prouver que tout va bien .

Car, analysant chaque problème et ce qu'il engendre, il trouvera toujours des choses qui lui paraîtront horriblement graves. Et le pire reste à venir. À demain soir pour un nouvel épisode...

13 Mai 2019

ChepaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant