Chapitre n°10 - Expecto Patronum

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CHAPITRE N°10 - Expecto Patronum

        Blaise se réveilla ce matin là sur un matelas de fortune, avec pour seule couverture les restes de ses vêtements, et le corp chaud et nue d'une rouquine. Il tenta se relever sur ses coudes, quand une violente migraine lui vrilla le cerveau, l'obligeant à rester allongé. Ginny tenta elle aussi de se relever, mais le simple fait de bouger la tête la fit gémir. La lumière, pourtant faible dans la pièce - toujours indéterminée - leur crâmait les rétines, comme si les faibles rayons de soleil étaient en réalité des spots dignes des plus grands show télévisés. Malgré les supplications de leurs yeux, ils parvinrent - simplement par les formes - à voir qu'ils étaient entouré d'au moins trois cadavres de bouteilles d'alcools en tout genre. Blaise repéra assez distinctement une bouteille de Whiskey-Pur-Feu, une autre de Vodka, et la dernière ressemblait étrangement à une bouteille de Get 27. Il sentit alors dans le bas de son dos quelque chose de dur, et froid. Maladroitement, il prit en main cette chose qui ressemblait à une bouteille... Et qui était bel et bien une bouteille de rhum cubain. Ginny, quant à elle, remarqua que son oreiller était en fait une bouteille de limonade, et que, à moins de dix centimètre, se trouvait les restes - peu glorieux - de citron vert et d'une botte de menthe, tout près encore de grand verres à cocktail. Quelque soit leur nature, toutes les bouteilles étaient vides, sans exception, et leurs corps étrangement collants.

"- Blaise..." Dit Ginny d'une voix empâtée par le sommeil.

"- Mmmmfffff....

- Blaise....

- Ouais...

- Je crois qu'on a abusé sur l'alcool hier soir....

- Si tu veux mon avis, on a abusé d'autre chose que d'alcool aussi..."

La rouquine soupira, posant ses doigts froids contre ses tempes. Jamais elle n'avait eu une migraine pareille.

"- Je t'avais bien dit qu'il fallait pas acheter cette poudre strange à Luna.

- Comment je pouvais savoir moi que c'était de la vraie !? Dis moi dans les yeux que tu l'as pas cru plus barge qu'elle ne l'est déjà quand elle nous a refourgué sa poudre de corne de Ronflak Cornu !"

Ensemble, ils tentèrent de se relever, mais ils retombèrent aussi secs. Et ensemble, ils comprirent qu'ils ne sortiraient pas de cette salle - qui leur été toujours inconnue - pour un petit moment encore.

Et effectivement, ils étaient encore dans les vappes le soir venu.

~~~

        Drago s'éveilla le premier cette fois. La bouche pâteuse, les paupières lourdes... Et pourtant, son coeur battait à la chamade. Bien que son ange ne fut pas dans ses bras, elle était repliée sur elle même, en position foetale, une boule de draps dans les bras comme si c'était une peluche, un petit sourire d'enfant sur les lèvres. A cette instant, avec les raies de lumière parsemant son corps endormi, elle était sereine, et, de l'avis - qui n'est pas des plus humble - du prince des Serpentard, la plus belle femme qu'il n'eut jamais eu la possibilité de voir. Elle avait tellement de facettes !

        Il connaissait la Hermione Miss-Je-Sais-Tout, qui lui avait brisée les nerfs jusqu'à l'anévrisme durant tant d'années scolaires, lui faisant savoir, à n'importe quels cours, qu'elle était, et resterait, toujours plus brillante que lui.

        Il connaissait la Hermione Battante et Rebelle, qui lui avait donné du fil à retordre. En deuxième année, quand elle commença à ne plus se laisser impressionner. En troisième année, quand elle lui colla un direct du droit absolument magistral (qui même plusieurs années après les faits, le faisait trembler). En cinquième année, avec l'AD. Et l'an dernier avec... Non. Il ne fallait pas qu'il repense à cela. Pas maintenant, alors qu'il redécouvrait le bonheur auprès d'elle. 

Un jeu dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant