Diurne et enfant de la nuit

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     Simon passa une main dans ses cheveux, son corps était endoloris et il devait toutes ces joyeusetés au voyage par le portail. Les deux hommes avaient l'air de savoir s'y prendre avec les créatures du monde obscure, même s'ils n'ont rien de Shadowhunters, à part le placard à glace avec les cheveux à la Swarskoff.

-Hey, tu penses qu'on devrais leur dire qu'on est des vampires ? Au cas où le portail ne fonctionnerait pas et qu'on doive rester plus longtemps.

Aucune réponse.

-Dis, Tu as passé tous ces siècles sans parler ? Ça a dut être chiant quand même. Je me demande comment je survivrais à un siècle sans faire de blagues.

Toujours aucune réponse. Simon se retourna vers la porte de la salle de bain et haussa le ton:

-c'est un truc de vampire de dormir dans une baignoire ?

Pas de «ferme-là » ni de porte défoncée, quelque chose clochait. Il se leva et ouvrit lentement la porte, celle-ci se mit à grincer et à peine entrebâillée, un gémissement étouffé s'échappa de la pièce.

-Raphaël ? Tu t'es pas transformé en zombie, par tout hasard?

-Tu pouvais pas rester sagement dans la chambre ? Fit Raphaël d'une voix enrouée.

Le diurne se vit plaqué contre une masse moelleuse en quelques secondes, avec au dessus de lui le latino, les crocs de sortie. Leur visages étaient si proches que la respiration hâlée du vampire caressait la joue de Simon qui avait tourné la tête.

-Je parlerais plus, promis! Paniqua-t-il.

Raphaël pencha la sienne pour une meilleur vue sur le cou semi-bronzé de sa victime. Le grognement qu'il lâcha fit vibrer tous l'être du jeune vampire et si son cœur battait encore, il était presque sûr qu'il le rendrait sourd.

-C'est le tissus qui te rend comme ça...T-tu devrais peut être le retirer, tu sais? Balbutia-t-il, Et le sexe c'est pas ton truc, pas vrai ?

-Jusqu'à maintenant. Murmura son bourreau contre son oreille

     "Contre toute attente", le cou de Simon se vit lentement pénétrer par les crocs de Raphaël et il ne put retenir un long gémissement de douleur.
Cependant, le venin s'infiltra dans son organisme et tel un éclair, le plaisir fusa dans tout son corps et il dut s'accrocher au plus vieux pour ne pas perdre pied. Le temps ralentissait tandis que des frissons glissaient sur sa peau, ses yeux se révulsant. Quand Raphaël sortit ses crocs, ses lèvres fardées d'un rouge intense, presque instantanément, Simon mordilla ses lèvres, puis passa sa langue avide sur son propre sang.

C'était stupidement indécent mais aucun des deux ne voulaient arrêter.
Le diurne fit de même, planta ses crocs dans le cou de Raphaël pour partager le plaisir qu'il lui avait offert. Ils ne couchaient pas ensemble mais les vêtements disparaissaient petit à petit et les traces de morsures se multipliaient à divers endroits. Simon tenta de mettre fin à leur échange en s'emparant du bout de tissus mais la passion s'accrut, il renversa les rôles, chevaucha Raphaël et ils s'embrassèrent langoureusement. Aucun des deux ne fermait les yeux, ils se dévoraient autant par leur regard que leur touchers.

-Je vois que vous vous amusez bien, fit soudain une voix.

Raphaël n'étant plus sur le contrôle du tissu, il sursauta et poussa Simon pour voir Magnus debout dans la chambre avec un cocktail à la main. Simon ne regardait pas, trop occupé à caresser le torse du vampire en mordillant son cou.

-T'es arrivé quand ? Demanda-t-il en tentant vainement de le repousser.

-Je ne suis pas là. Déclara-t-il en souriant, en tout cas pas physiquement.

D'un geste souple de la main, il désigna le cristal qui gisait sur le lit, sûrement jeté durant leur petite partie. Raphaël se leva pour chercher son pantalon:

-Ton Bobby est mort et à la place on est tombé sur deux autres gars et un ange.

Le sorcier se sentit désolé pour son vieil ami mais claqua des doigts lorsqu'il entendit « deux autres gars »:

-Les Winchesters !

-Les quoi ? Fit Raphaël en haussant un sourcil.

Lassé par le Simon en chaleur, d'un geste vif entouré de petites étincelles, il le paralysa et poursuivit:

-Ce sont des chasseurs et vous avez de la chance d'être encore en vie, ils ne se limitent pas aux démons comme les Shadowhunters. Depuis que je suis repartie d'ici, je me renseigne et il paraît même qu'ils se seraient battu contre Lucifer.

Il pointa leurs torses parsemés de morsures, du doigt, l'un après l'autre en souriant:

-Cachez moi tout ça et appelez les. Dean est le seul à pouvoir toucher le tissus sans être envoûté.

Comme dit comme fait, les deux frères se retrouvèrent dans la chambre et Dean fut le premier à parler:

-Vous êtes arrivé là comment ? Parce que si ça devient aussi simple d'entrée dans la "base secrète", vaux mieux changer de nom.

-Rien ne reste bien longtemps caché avec moi, mon cher. S'amusa Magnus.

Sam, les mains dans les poches, demanda interloqué:

-Bobby et vous étiez de bons amis ? Il connaissait Asmodée ?

-Hé bien...

Magnus fit un bref mouvement en arrière, comme si ce qu'il allait dire ne devrait pas être su:

-J'ai connu Bobby quand il était plus jeune et, nous étions... comme qui dirais amants.

Un « quoi?! » collectif résonna et avant d'être noyé de questions, il passa à autre chose:

-Asmodée est un démon qui aime s'amuser et pour lui, faire ressortir les choses que les terrestres ne peuvent voir en face est le meilleur passe-temps.

-C'est pour ça qu'il a laissé Crowley lui rouler une pelle, marmonna Dean dégoûté.

-Si comme tu le dis, Dean est le seul à pouvoir tenir le tissus, Commença Raphaël, il devra venir dans notre monde ?

Celui-ci protesta immédiatement:

-On se calme Merlin, je bougerais pas d'ici. T'as qu'à le faire voler jusqu'à toi et basta.

-Il ne peut pas Dean, souffla Castiel qui venait d'apparaître à sa droite. La magie est inutile contre ce charme, et, comme tu l'as constaté avec Famine, tu ne succombe jamais à tes pulsions primaires.

Après quelques minutes de réflection, il accepta d'un hochement de tête, mais déclara:

-On fait dégager ce démon de notre monde et ensuite on rejoindra le vôtre.

-Bien, au plaisir de vous revoir, souffla Magnus avant de disparaître.

Au même moment, Simon émergea, une migraine lui martelant le crâne:

-J'ai raté un truc ?

Un petit pas vers un autre mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant