Game of Thrones - l'Hiver Vient

CHAPITRE 18 [Partie 1]

Une chair, un seul cœur, une seule âme

La veille de son mariage, Alysanne fut traitée comme une vraie lady. Elle avait essayé sa robe de mariage, il n'y avait que quelques retouches à faire sans plus. Sansa y assistait, faisant un commentaire par ci par là sur la beauté des broderies et tissus de la robe de sa jumelle et après qu'elle eut fini ses dires, elle replongeait dans un silence pesant. Les deux sœurs ne s'étaient guère parlé, les servantes et suivantes écoutaient et regardaient leurs moindres faits et gestes. Alysanne l'avait bien fait comprendre à sa sœur alors, qu'elle venait à elle les larmes aux yeux espérant trouver un peu de réconfort. Mais il n'en n'était rien, elle ne souhaitait pas montrer son désarroi aux espionnes de la famille royale, sachant que la plupart étaient des Lannister.

La jeune fille avait eu le droit à un bain de roses rouges, voyant la couleur elle demanda de les retirer car le rouge lui rappelait qui elle allait épouser, un Lannister. Et le rouge était leur couleur, elle ne souhaitait guère discuter de ses futures toilettes, prétextant une gêne ou autre.

Elle resta muette jusqu'au jour de son mariage, n'adressant point un mot à Keira, cette dernière était peinée par le silence et par la tristesse qu'elle lisait dans les yeux bleus de sa maîtresse. Mais elle ne pouvait rien faire de plus à son échelle, seulement apporter du réconfort à la jeune fille.

Quand Alysanne se leva, les servantes et Keira entrèrent avant même qu'elle ne puisse se lever de son lit. Ouvrant les tentures qui cachaient les premières lueurs du soleil, débarrassant les quelques victuaille laissées la veille, vidant son pot de chambre, changeant les draps pour ne laisser qu'un lit vide. La jeune fille savait ce que cela signifiait, ces appartements ne serait plus les siens, elle devra partager ses nouveaux avec son époux.

On la déshabillait, lui passer un peu d'eau sur le corps agrémenté d'un parfum doux et délicat. Deux autres servantes se hâtèrent de l'habiller de sa robe, faite d'une couleur ivoire, des fils doré et argenté s'entrelaçaient, Sansa avait choisi cette confection. Alysanne avait demandé à ce qu'on brode un loup et un lion, signifiant l'alliance entre la maison Stark et Lannister. Tout cela, n'était qu'apparence pour duper les invités et toute la cour mais son cœur resterait à sa maison.

Keira se chargea de la coiffure de sa maîtresse, elle lui tressa les cheveux à la mode nordienne commençant par le haut de son crane la laissant tombé sur son épaule. Puis, elle fit une couronne de tresse autour de la tête de la jeune fille. Sa jeune maîtresse lui lança un regard interrogateur. La jeune suivante répondit à son regard, elle devait se montrer digne de son rang. En ce jour, elle était reine, on disait que le mariage était le jour de la mariée et cette dernière devait être la plus belle femme de toutes. Après avoir fini la coiffure de la jeune fille, elle mit quelques fards très discrets sur son visage, cachant les poches sous les yeux, redonnant du rose à ces joues pales et ces lèvres un aspect charnu, à la teinte framboise.

« Vous êtes resplendissante ma Dame ! » chuchota Keira à l'oreille de la jeune fille.

Elle remercia sa suivante d'un regard doux, puis redirigea ses yeux vers son reflet. Elle ressemblait à une vraie femme sortie d'une ballade, belle, jeune et innocente. Pourtant au fond d'elle, elle avait l'impression d'avoir vieilli de mille ans et n'était plus innocente depuis son arrivé à la Capitale.

Quand elle fit son entrée dans le Grand Septuaire de Baelor, elle vit toute la cour, la famille royale, la famille Tyrell près d'eux et pour seule gens de son sang se trouvait Sansa, vêtue de sa plus belle robe prune. Alysanne fût conduite par le Roi Joffrey, lui rappelant que son père n'étant plus de ce monde c'était à lui que revenait la tâche de la conduire auprès de son époux. Elle n'avait point relevé et n'avait daigné posait son regard sur ce faux roi. Elle tenait à peine son bras, car si elle l'avait fait elle lui aurait broyé jusqu'à ce qu'il se torde de douleur. Aussi soit sa petite et royale personne.