Chapitre IV

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Shiro :



Livaï posa une question délicate, chargée de sous-entendus : "Il... Te battait ?"


Ma réponse, empreinte d'une résilience maîtrisée, reflétait l'impact profond de ces expériences "Non, c'étaient des remises en forme... J'en avais besoin, grâce à cela je suis devenue la personne que je suis aujourd'hui."


Son hésitation trahissait une compréhension partielle de ma situation : "Ton problème ? C'est à cause de tes parents ?"


Face à cette interrogation, j'abordai le sujet délicat de mes problèmes au cerveaux avec une honnêteté sans fard : "Mon cerveau ?"


Livaï, visiblement déconcerté, exprima son désarroi avec maladresse : "Je ne comprends pas, pourquoi tu dis ça comme si c'était une bénédiction d'avoir ... « Ça »... Et tes parents tu les appelles « Maman » et « Papa ». Cela me donne l'impression que ce sont vraiment leurs prénoms. Et-"


Je décidai de passer outre ses interrogations, plongeant directement dans l'essence du problème : "Ils voulaient que je les appelle ainsi car, selon eux, un monstre comme moi ne pouvait pas les appeler par leurs prénoms, sinon ils en seraient dégoûtés. Alors je les appelais « Papa » et « Maman » car d'après eux, c'était leur punition..."


Le regard sombre de Livaï laissait présager une colère rentrée, prête à exploser à tout moment "Dis-moi, où ils habitent ! Je vais leur faire voir ce qui est vraiment une punition !"

Mon ton résigné balaya toute velléité de vengeance "Cela ne sert à rien..."

Piqué par la curiosité, Livaï insista "Et pourquoi ça ?"


Ma réponse, teintée d'une amertume profonde, révéla une réalité brutale "Parce qu'ils sont morts."


Face à mon refus de m'étendre sur le sujet, Livaï sembla consentir à l'abandon de cette conversation stérile : "Je n'ai pas envie d'en parler. D'accord Lili ?"


Un murmure de gratitude s'échappa de ses lèvres, témoignant de la valeur de cette échange à ses yeux : "Merci..."


Intriguée par cette reconnaissance, je m'enquis de ses intentions : "Pour ?"


Sa réponse, empreinte d'une rare sincérité, résonna dans le silence retombé entre nous : "t'être livrée à moi."


Je lui adressai un dernier signe de confiance, scellant ainsi la fin de notre échange : "C'est normal. J'ai confiance en toi, Lili."


Livaï, replongé dans ses pensées, retrouva sa posture initiale, offrant ses cheveux à ma contemplation. Une impulsion soudaine me prit, celle de les caresser. Un geste interdit, mais empreint d'une tendresse inattendue.

 Un geste interdit, mais empreint d'une tendresse inattendue

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Ma première.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant