Le Naufrage - One Piece Fanfiction

PARTIE 2 : La Tempête

J'ouvris les yeux. Cette fois-ci, pas de soleil. Il faisait même sombre.

La pièce dans laquelle je me trouvais était simple. J'étais dans un lit double, dans un des coins de la pièce, dans des draps propres sentant la lessive. En face de moi, une porte. Sur le mur de gauche, un bureau et une armoire. La lumière de la Lune passait à travers un hublot au dessus du lit.

D'un mouvement, je relevais la couverture de mon corps. Me révélant ma tenue, un simple t-shirt et un short long. Je me redressa, mon ventre me tirait, les bandages qui le recouvrait étaient légèrement rouges. La tête dans le brouillard, je sortis du lit. Mes pieds nus rencontrèrent le sol froid en métal. Je frissonna.

Mes yeux se perdirent dans la contemplation du paysage à travers le hublot. La mer argenté se mouvait avec douceur dans le calme de la nuit. Rien ne bougeait à part les remous légers des vagues. Le ciel clair et sans nuages montrait une Lune pleine accompagnée d'un millier d'étoiles.

Je me détourna et me dirigea vers la porte, frissonnant à chaque pas sur le sol gelé. Le porte s'ouvrit dans un grincement, et je passa la tête dans l'encadrement. Il n'y avait personne dans le couloir, ce qui ne m'étonnais pas vu l'heure tardive. Des dizaines de portes s'alignaient parfaitement. Certainement contenaient-elles des chambres comme la mienne.

Je pris mon courage à deux mains et m'avança en silence dans la pénombre. Seuls mes pas brisaient le silence de roi. Je m'avançais dans le long couloir, jusqu'à un escalier d'où provenait une pâle lumière. Je déglutis et grimpait alors, tentant de faire le moins de bruit possible.

La salle qui s'ouvrit à moi était composée de longues tables et de bancs. Ce qui ressemblait à un réfectoire. Une lampe posée sur une des tables éclaire une personne. L'homme en question semble concentré sur un ouvrage épais. Je m'avance vers Law. Sans lever les yeux de son livre il me questionna :

-Tu devrais être en train de te reposer, pas de vagabonder dans le sous-marin, gamine.

-Je sais, mais je n'ai plus sommeil.

Il leva les yeux vers moi et son regard sérieux s'arrêta dans le mien.

-Ecoute, gamine, je sais que tu as déjà dormis plus d'une demi-journée, mais tu n'es pas guérie, alors retourne te coucher.

C'est vrai que j'ai beaucoup dormi, mais la douleur me tenait réveillée et je sais très bien que je n'arriverais pas à me rendormir.

-Les médicaments ne font plus effet. Et il y a tellement de portes que je ne sais pas laquelle correspond à ma chambre. S'il te plait, ne m'appelle plus comme ça.

-Et comment je dois t'appeler alors, gamine ? dit-il en se rapprochant de moi, trop près de moi.

-Élisa.

Mes joues étaient devenues rouges à cause de sa proximité. Cela l'amusa et il sourit. Il s'éloigna enfin. Il éteignit la lampe et seule la Lune nous éclairait grâce aux nombreux hublots de la salle. Le noiraud m'attrapa le poignet et me tira hors de la salle.

On se retrouva dans le couloir, après avoir descendu les escaliers. Il me mena devant une porte ornée d'un symbole, certainement celui de son Jolly Roger. Il l'ouvrit, laissant voir une autre pièce que ma chambre. Il semble qu'elle lui appartienne. Une grande bibliothèque et un bureau prenaient place sur tout un mur. Dans un coin, un lit double. Il y avait une autre porte autre que celle de l'entrée qui devait mener à une salle de bain ou à une penderie.

Law se dirigea à son bureau et chercha dans son tiroir quelque chose. Il en sorti un petit flacon. Il prit une gourde d'eau posée sur son bureau et se dirigea de nouveau vers moi et me tendit un cachet et l'eau.

-Prend ça, ça va te calmer. Il faut que tu te repose, et moi aussi. Ton opération a duré plusieurs heures, mais tout c'est bien passé. Maintenant, va dormir, ta chambre est à droite.

Je sorti de la pièce et rentra dans ma chambre attitrée après avoir prit le médicament. Il fit rapidement effet, en moins de dix minutes, je somnolais. Allongée dans mon lit, je me demandais comment j'en étais arrivée ici. Le sommeil me rattrapa vite et je m'endormis sur ces pensées.

Le bateau tanguait au rythme irrégulier des vagues déchaînées. La pluie tombait sans discontinuer et le tonnerre grondait. Les nuages noirs diminuaient la vue et assombrissaient la mer. La jeune femme, seule sur son bateau, tentait tant bien que mal de redresser la voile à la seule force de ses bras maigres.

Cela faisait quatre jours qu'elle n'avait pas manger. Les vivres se faisaient rares sur son navire et la terre n'avait pas pointée le bout de son nez depuis des semaines. Les dieux avaient décidés que ce serait au pire moment de son voyage que la jeune femme devrait subir les caprices de Mère Nature.

Ses longs cheveux blancs plaqués contre son front, une grimace de fatigue sur le visage, elle essayait de garder son bateau droit. Il tangua une fois de plus, le faisant chavirer. La jeune femme s'enfonça dans l'eau. Un objet pointu, ressemblant à une lame, s'enfonça dans son ventre. Dans la panique, elle le retira et battait des jambes le plus vite possible, elle se rattrapa sur une planche et remonta à la surface. Après avoir prit une grande inspiration, elle s'agrippa fermement à la planche en bois et s'éloigna de son bateau qui sombrait dans les profondeurs de la mer.

La tempête continuait et ne diminuait pas. La femme battait sans relâche des jambes avec comme espoir de voir une côte. La fatigue lui pesait et ses jambes souffraient. Son ventre lui faisait souffrir le martyr. Elle perdait du sang, il fallait qu'elle se soigne le plus vite possible.

Ses yeux se fermèrent lentement, malgré sa lutte continuelle.