Avant que ne parte le Soleil, sur les vagues bleues du Pacifique, tu m'entraînes. Leurs remous frémissent comme ton cœur indomptable, eau salée comme ton sang amère. Tu ne cours plus, mais coules contre le temps. Seul être capable de voir les astres en plein jour, tu souris à la Lune quand elle se moque de ton âme. L'Univers t'appelle, si claire, si calme ! Il est ta raison d'être, tu es en lui comme il est en toi. Et ses étoiles brillent telle la lampe qui t'éclaire sur le pont nuageux de ton embarcation céleste. Tu les éteints une à une, en les pointant du doigt. Une brume de cristaux de sel se dépose sur ta veste.
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