Family War [J.JK]

Chapitre 11

Assise dans la limousine pour aller en cours, je regarde par la fenêtre, ennuyée.

- Tu sais, ce que tu as dit au fils Jeon hier était vraiment bien.

Je tourne ma tête en direction de mon cousin qui me regarde avec un sourire. C'est l'une des premières fois qu'il me parle depuis que j'ai dit que la guerre entre les Jeon et les Jung ne m'intéressaient pas.

Je hoche simplement la tête et je reporte mon attention sur le paysage. Mon regard se porte sur un oiseau et je souris tristement.

Cet oiseau est libre lui, libre d'aller où il veut, sans avoir à supporter une famille composée majoritairement d'hypocrites. Tandis que je suis comme un oiseau en cage, retenu au sol par les chaînes du mensonge.

Je finis par baisser légèrement la tête et mon regard se pose sur la route.

Nous arrivons au lycée quelques minutes plus tard et je vois Sun-Hi en compagnie de Jimin. Ils sont en train de rire tout les deux et je les vois s'embrasser. Je souris en les voyant, ils sont plutôt mignons tout les deux.

Je me dirige vers mon casier et récupère quelques cahiers qu'il me manque pour les premiers cours.

Alors que je me dirige vers la salle de cours, je sens une main se plaquer sur ma bouche et je suis tirée en arrière. Je me retrouve dans un local et la personne qui m'a emmenée ici me lâche enfin. Je me retourne et me retrouve nez à nez avec Jungkook.

Son regard sombre scrute mon visage et il prend la parole.

- Ce que tu as fait hier à sûrement valu les félicitations de ta famille de pourritures...

Je commence légèrement à m'énerver, il peut traiter ma famille de pourriture si il veut, je le pense moi-même de temps à autres, mais là ça englobe mon frère. Et je refuse qu'il traite mon frère de pourriture.

Je ne dis rien et me contente de lui jeter un regard noir.

- Tu sais, j'ai piqué le téléphone de ma soeur pour voir ce qu'elle disait à Jimin hier, j'avais l'impression qu'ils m'avaient menti par rapport à quelque chose.

Il relève son regard pour planter ses orbes sombres dans les miennes et j'appréhende déjà ce qu'il va dire ensuite.

- J'ai été plutôt, voir même très, surpris de trouver ton nom dans les discussions par message de ma soeur. J'ai regardé votre petite conversation... Vous êtes amies ?

Je peux sentir le dégoût et la surprise dans le ton qu'il emprunte pour poser sa question.

- Et alors ? Aux dernières nouvelles ça ne te gêne pas.

Il s'approche de moi et je recule, ce qui le fait sourire.

- Si, ça me gêne. C'est ma petite soeur alors je veille sur elle, et savoir qu'elle est amie avec un membre de la famille Jung me gêne.

Il continue d'avancer vers moi et je recule, mais au bout d'un certain moment, mon dos heurte le mur derrière moi. Nos visages se retrouvent espacés de quelques centimètres seulement.

- Je t'interdis de lui reparler.

- Parce que tu crois que je vais t'écouter ? Non mais tu te mets le doigt dans l'oeil mon pauvre ! Je n'ai pas à t'obéir je te rappelle.

Je vois son regard s'assombrir et je déglutis.

- Oh que si tu vas m'écouter, sinon ça pourrait mal aller pour ton frère, ce serait bête tu ne penses pas ?

Je me fige en entendant sa menace et je vois un sourire amusé orner ses lèvres.

- Comment ça ?

- Il se trouve que je l'ai vu en boîte il y a quelques jours, il avait l'air d'avoir bu énormément. Il a dit et fait des choses qui pourraient anéantir ta famille mais lui aussi...

- Je ne te crois pas, dis-je simplement.

Il hausse un de ses sourcils et penche sa tête légèrement sur le côté.

- Si c'était vrai, tu l'aurais déjà dit à tout le monde. Et je suis sûre que tu n'as aucune preuve de ce que tu avances.

Son sourire s'accentue et je le vois prendre son téléphone.

- J'ai filmé toute la scène, donc j'ai bel et bien des preuves.

Il me montre son écran et je vois une vidéo qui commence. Je reconnais mon frère, mais avant même qu'il ne se passe quelque chose, il retourne son téléphone vers lui après avoir mis la vidéo en pause. Et d'après ce que j'ai pu voir, la vidéo dure un dizaine de minutes.

Il se penche à mon oreille, un sourire victorieux ornant ses lèvres.

- Et si je n'ai rien dit jusque là, me murmure-t-il, c'est parce que j'adore jouer.