_ Je te prie de me croire Zayn, tu es le père mon enfant. Comment je pourrais te mentir sur une chose aussi grave ? le supplia-t-elle en pleurant.
_Le test de paternité prouve bien le contraire ma très chère épouse, répliqua-t-il d'un ton sec.
Cora savait pertinemment qui était derrière cette histoire. Cet enfant était bien le sien, même Dieu en était témoin.
_Refais-le, je suis sure....
_Ça suffit, Cora coupa-t-il avec brusquerie. Ne m'as-tu pas assez humilié comme ça ? va retrouver ton amant et occupez vous de votre enfant mais loin de moi, de mon peuple et de ma famille.
Comment pouvait-il envisager un seul instant qu'elle ait eu un amant alors qu'elle était confinée dans ses appartements à longueur de journée ? Alors qu'elle l'aimait à en mourir ?
_ Je n'ai pas d'amant ! Tu as été le premier homme de ma vie et ça tu le sais parfaitement mon amour. Je suis sûre que c'est encore une manigance d'Inès pour me discréditer à tes yeux.
_ Ne parle plus jamais d'elle de cette façon, coupa-t-il en l'agrippant violemment le bras. Cette femme est la personne la plus naïve que je connaisse. Toutes les preuves ont beau être contre toi mais pour une raison que j'ignore elle s'acharne à te défendre. Et toi tu prouves ta gratitude en lui rejetant sur le visage tes actes immoraux ? Tu n'es qu'une sale vipère Cora Alexander. Par Allah je maudis le jour où je t'ai rencontré.
Elle encaissa le coup avec dignité. Elle ne devait pas craquer, Inès ne devait pas gagner en détruisant son image devant son mari.
Il se mit fasse a la baie vitrée de leur chambre et enfonçant ses deux poings dans les poches de son pantalon en lin noir. Il était blesser et terriblement en colère. Elle détestait le voir comme ça, elle était incapable de supporter sa souffrance.
_ La décision du conseil est irréversible. Moi Zayn El Rahman je te répudie et te bannie de Turkye. Inès sera ta remplaçante, la reine de ce pays. Je n'aurais jamais du...j'aurais du y réfléchir à deux fois. Tu es beaucoup trop jeune pour assumer une telle responsabilité. Je peine a t'en vouloir.
Cora éclata en sanglots, tout autour d'elle était entrain de s'effondrer. Inès était tellement fourbe, elle jouait les saintes devant tout le monde mais au fond c'était le diable. Elle avait cru, à leur rencontre, faire d'elle son amie, sa confidente, mais au fil du temps elle avait réalisé ses véritables intentions. Maintenant l'homme qu'elle aimait l'accusait de trahison par sa faute, car Cora était sûre qu'elle y était pour quelque chose. Elle savait que Zayn ne l'avait épousée que parce qu'elle était enceinte de lui, mais elle gardait l'infime espoir qu'il l'aime un jour, et voilà que la tendre amie d'enfance de son mari avait gâché en deux semaines ce qu'elle avait essayé de construire en trois mois. Les coups bas et les messes basses de cette dernière avaient fait qu'au fil du temps tout le monde détestait Cora au palais. Les employés ne la regardaient plus du même œil. Condescendance et mépris pouvait se lire sur leurs visage alors qu'ils faisaient tout le temps les éloges de cette chère Inès.
Non, ce n'était pas de la jalousie !
Cora, elle était...dégoûtée des moyens qu'utilisait cette femme pour parvenir à ses fins. Elle ne manquait jamais une occasions pour lui montrer de la manière la plus polie du monde qu'ils n'étaient pas du même monde, qu'elle n'était qu'une roturière et qu'elle était indigne de Zayn. Samira Es Salaam sa mère était toute aussi méprisable.
_ Fais tes valises. Dès ce soir tu retournes à New-York.
_ Je ne connais pas cet homme, je te le jure. C'est une malheureuse coïncidence.
_ Oh tu ne le connais pas ? Et le fait que je reçoive les photos de ma femme dans les bras d'un homme à l'entrée d'un motel est aussi une coïncidence ? dit-il sarcastique. Tu sais, je n'y aurais pas cru si tu ne portais pas le voile bleu que je t'avais offert en cadeau de mariage.
_ C'est un malentendu. Je te le répète, j'ai eu une personne au téléphone qui me disait que mère avait eu un problème, que tu étais injoignable et que je devais me rendre à cette adresse le plus vite possible. J'avais très peur parce que je sais qu'elle a des problèmes de cœur, explique-t-elle entre deux sanglots, et quand je suis arrivée il n'y avait que des passants et cet homme m'a subitement enlacés par derrière, je suis sûre que c'est à ce moment là que la photo a été prise. Quand je lui ai demandé il a dit qu'il pensait que j'étais sa femme. C'est un coup monté.
_ Quelle parfaite menteuse tu fais Cora. Je te croirais presque si tu n'étais pas sortie sans garde du corps; si le chauffeur n'avait pas avoué que tu le payais pour son silence. Et d'ailleurs je ferais trancher la tête à cet imbécile dès ce demain.
_ Mais c'est un mensonge !
_ Moi qui te prenais pour une femme honnête, je refusais de croire tous ceux qui m'avertissait de tes véritables intentions. J'ai vraiment été aveugle et imbécile.
_ Je n'ai payé personne.
_ Ces papiers, hurla-t-il en brandissant les documents contre elle. Prouvent que tu fais des retraits de cinquante mille dollars chaque mois. Qu'est-ce que tu en fais ? demanda-t-il calmement.
Elle secoua la tête énergiquement voulant lui expliquer que c'était pour le nouvel orphelinat et la maison des sans-abris. Elle avait voulu lui en faire la surprise des que tout serais terminer.
_ Je...
_ J'en ai assez de toi et de tes explications inutiles ! La coupa-t-il doucement mais fermement. Hors de ma vue misérable !
_ Crois-moi mon amour s'il te plaît...
_ Le jet sera près dans une heure pour vous reconduire à New-York toi et ton bâtard. Moi qui me réjouissais à l'idée d'avoir un enfant, quelle ironie sort... Tu m'as menti pendant trois mois sur l'identité du vrai père de cet enfant et tu m'as fait t'épouser, Je suis un idiot. Cracha-t-il en quittant les lieux.
Cora ne pipa plus un seul mot et s'assit sur le sol. Elle avait des vertiges, mais rien de comparable n'a la déchirure de son cœur. Elle l'avait perdue. Elle avait perdue Zayn. Il ne la croyait pas et ne le croirait jamais. Il avait un trop grand orgueil et ses yeux trop aveuglé par la rage pour voir la vérité en face.
Elle avait gagné. Inès avait gagné. Elle avait réussi à manipuler tout le monde, même Lilia, que Cora considérait comme sa propre mère, ne la croyait plus, elle s'était rangée aux côtés d'Inès.
Après avoir rangé toutes ses affaires importantes, un garde les emporta et, au même moment, Zayn entra dans la chambre._ Signe ça, ordonna-t-il en balançant les papiers du divorce.
Elle les prit et les signa sans en lire une seule ligne sous le regard satisfait du cheikh.
_ Une voiture t'attend dans la cour principale. Je te souhaite bonne chance, dit-il en sortant sans même lui jeté un regard. Nos chemin n'aurais jamais dû se rencontrer.
_ Puis-je dire au revoir à Lilia?
Il s'arrêta net et se retourna.
_ Ma mère n'a plus rien à te dire, tu l'as énormément déçue, elle qui te considérait comme sa fille.
Cora ravala ses larmes et s'engagea dans le couloir en contemplant une dernière fois ce lieu qu'elle ne reverrait sûrement jamais. Une fois dans la voiture, elle se retourna une dernière fois pour contempler à travers la vitre tinter, le palais. Cet endroit merveilleux qui l'avait accueillie pendant ces derniers mois, cet endroit où elle pensait avoir trouvé la famille qu'elle n'avait jamais eu, cet endroit qui l'a fait souffrir le martyre et elle jura de ne plus jamais y remettre les pieds. Cora se retint de pleurer. Elle ne pleurerait plus jamais, elle devait être forte pour son enfant.
_ Mon amour, mon petit bébé souffla-t-elle en caressant sont ventre rond. Ton papa est quelqu'un de bien et tôt ou tard il comprendra son erreur.
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Les tourments du cheikh ( En correction)
RomanceRépudiée et chassée injustement de Turkye par le cheikh El Rahman qui est aussi son ex-mari la jeune cora se retrouve à new York, sa ville natale sans un sous et enceinte. Désespéré et abattu elle cherche du travail pour subvenir à ses besoins et ce...