Chapitre 29

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Mon enfant ?

Moi= Comment puis-je être sûr que tu ne me mens pas toi aussi ?

Aria= Si tu veux, je peux te le montrer. Le camp n'est pas très loin.  

Je réfléchis quelques secondes et finis par accepter sa proposition. Nous partons donc en direction de son camp.

Moi= Quand as-tu accouché ?

Aria= Il y a un peu plus d'un mois.

Moi= Et... c'est une fille ou un garçon ?

Aria, en me souriant= C'est une petite fille.

J'ai une fille ! J'avoue que contrairement aux autres dirigeant, j'ai toujours voulu avoir une fille et non un garçon. Evidemment, l'idée d'avoir un garçon ne me gêne pas mais je préfère de loin avoir une fille. Je suis vraiment heureux intérieurement mais reste un peu sur mes gardes. Après la trahison de Freydis, je ne suis plus trop confiant en ce qui est de ma paternité.

Nous arrivons au camp quelques minutes plus tard. Tout le monde nous dévisage avec étonnement. Ils ne comprennent pas du tout la situation, ce qui est normal. C'est vrai que je suis censé être l'ennemi numéro un d'Aria. Pourtant nous nous tenons l'un à côté de l'autre et je ne ressens en aucun cas l'envie de la tuer. A vrai dire, je n'ai jamais voulu la tuer. Au contraire, je veux la garder auprès de moi jusqu'à la fin de mes jours.

Je vois ensuite mes frères et ma mère. Ils nous regardent, aussi étonnés que les autres. Je remarque la présence de Hvitserk, ce traître. Je savais qu'il les avait rejoins. Ce n'était pas difficile à comprendre.

Ubbe= Qu'est-ce qu'Ivar fait ici, Aria ?

Moi= Bonjour à toi aussi, Ubbe.

Aria= Il est ici pour que je le présente à notre fille.  

Ils se regardent puis Lagertha acquiesce avec un hochement de tête pour accepter que je vienne dans leur camp. J'ai encore du mal à l'appeler ainsi. Malgré mes paroles et ma méchanceté, elle restera jusqu'à la fin ma mère. Et je l'aimerai toujours.

Aria me fait signe de la suivre et nous nous dirigeons vers une tente au milieu du camp. Nous entrons ensuite à l'intérieur et je vois une sorte de berceau au milieu avec un lit juste à côté. On s'approche du berceau et Aria se penche pour y prendre quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Ma fille. Elle s'avance ensuite vers moi et me montre la bébé qu'elle tient dans ses bras.

Aria= Ivar, je te présente ta fille.

Je ne fais que sourire. Je le détaille du regard et elle commence, elle aussi, à me sourire. Je n'ai pas de doutes. Elle est bien ma fille. Les mêmes yeux que moi. La même couleur de cheveux que moi. Et le même magnifique sourire d'Aria. Je lâche ma béquille et tend les bras vers elle.

Moi= Je peux ? je demande timidement.

Aria hoche la tête et me la pose dans les bras. J'ai immédiatement peur de la faire tomber. Elle est si douce, si fragile. J'ai l'impression que je peux la briser en un geste. Je la berce un peu et continue de sourire. Elle rigole et m'attrape le pouce avec sa petite main. Et là je craque. Des larmes de joie commencent à dévaler mes joues.

Aria= Tout va bien, Ivar ?

Moi= Oui, oui. Je suis simplement heureux.

Elle me répond d'un magnifique sourire. Les deux femmes de ma vie sont à présent en train de me regarder avec un même sourire sublime. Mon cœur de pierre commence à se briser petit à petit pour laisser place à un cœur rempli de joie et d'amour. Un sentiment de protection et d'amour se fait ressentir envers cette petite que je tiens contre moi.

Ivar the bonelessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant